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Nos frères assassinés au métro Charonne. Le plus jeune avait 16 ans
jeudi 8 février 2024 par Alain Chancogne (ANC)
Ils étaient neuf Camarades, tous de cette CGT, de ce Parti, de cette Huma qui étaient nos armes pour convaincre, unir, notre Classe, notre jeunesse pour en finir avec les tueurs de l’OAS, qui venaient de défigurer la p’tite Delphine Renard, dans un attentat visant André Malraux.
Neuf qui, longtemps à contre courant, sans se décourager, étaient mobilisés pour que l’Algérie ne soit plus un terrain de génocide colonialiste, pour que cesse l’arrivée à Marseille de cadavres de jeunes dans des cercueils à drapeau tricolore, pour que les mechtas du "bled" ne donnent le terrible spectacle d’Oradour où des gosses étaient brûlés vifs, des femmes violées, tandis que dans telle ou telle villa Susini d’Alger, des Le Pen, des légionnaires dont certains exhibaient leur croix gammées d’ex SS, "interrogeaient" des résistants avec baignoire et gégène, comme du temps où les "terroristes" luttaient à Lyon ou à Bordeaux pour que nous puissions vivre libres.
Neufs, qui, ce huit février au soir, furent assassinés sur ordre d’un ex complice de crimes contre l’humanité, lui même fidèle à la bourgeoisie versaillaise des Mollet, Mitterrand, Frey, de Gaulle...
Papon cette charogne de Charonne, l’ordure plus tard membre du Comité Central du RPR de Chirac, Ministre de Giscard, pourvoyeur de camps de concentration, puis Préfet de Constantine créant les fameux commandos dits "Unités Territoriales", ou s’illustra le sinistre Enrico Macias.
Ce préfet six mois auparavant ordonnait que sa bande de tueurs en uniforme jettent dans la Seine le 17 octobre 61, des centaines de nos frères algériens venus affirmer dans Paris qu’ils refusaient d’être des "Français entièrement à part" soumis au couvre feu, au moment où l’ex Homme du 18 juin devenu celui du 13 Mai, parlait de "Français à part entière".
Camarades, jamais nous n’oublierons ni ne pardonneront !