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De l’Algérie à la Palestine : Atrocités terroristes ? Parlons-en !
samedi 10 février 2024 par Alain Chancogne (ANC)
Réflexion dédiée à ma Camarade Sonia Bouguern de l’ANC.
Avec mon Ami Alain Raynaud, dont le combat pour la Paix, la condamnation des crimes de Netanyahou, l’Humanisme, le Communisme, ne sauraient être mis en doute, nous avons eu sur mon mur un franc échange de divergence, s’agissant du 7 octobre, du Hamas, de l’utilisation des termes qu’utilise encore jeudi Roussel, lors de la cérémonie qui m’a fait hurler mon dégoût de la récupération de la légitime émotion compassion envers le sort de Juifs franco-israeliens décédés ou encore retenus dans Gaza sous les bombes.
Mon vécu, la date du 8 mai me permet de mieux préciser mon état d’esprit.
Le 8 mai 1960, j’étais avec des centaines de militaires français en patrouille en fin d’après midi dans les rues de Setif (département "francais" de Constantine).
Posté d’ailleurs près de la pharmacie de Fehrat Abbas...
Dans la matinée, l’ALN-FLN avait selon le jargon officiel "perpétrés d’odieux attentats terroristes aux conséquences Atroces".
Oui, et pour des raisons sur lesquelles je me suis déjà exprimé, je savais par exemple dans quelles conditions tel groupe avait incendié une ferme près de Kherrata, en mitraillant les occupants "europeens" qui tentaient de s’enfuir.
Oui, je n’ignorais pas que la jeune Malika (que trois mois avant j’avais pu sauver de la torture et du viol par les paras) avait dans la nuit, préparé les bombes qu’elle et quatre autres très jeunes Résistants disposeraient plus tard...
D’abord à l’hôtel de France (14 morts dont deux troufions comme moi "appelés" du contingent, qui ne connurent donc pas, les malheureux, les cauchemars que je ressasse depuis cette putain d’époque) et, ensuite, en risquant leur vie, à Guelma, pas loin de la mairie.
Là aussi du sang d’innocents éclaboussa les murs.
Mais si, y compris en escortant les cadavres vers une sorte de chapelle ardente à drapeau tricolore (mêmes couleurs hélas, que celui de Valmy, ou des camarades "terroristes FTP" de mon Père)..., si, même ce jour là, je n’ai pas utilisé le terme "d’atrocités fellaghas", si j’ai pu réconforter un jeune copain nîmois, adhérent de la JC (contrairement à moi), totalement paumé devant les faits, (son émotion faisant barrage à la réflexion.), c’est parce que je comprenais le sens des slogans algériens peints sur beaucoup de mur ce terrible jour.
"8 mai 1960- 8 mai 45 FLN vaincra"
Je n’avais pas à applaudir les chefs de la Willaya 4, à prononcer de jugements moraux, a donner des cours de Résistance "propre".
Non, je n’avais pas, selon ma conscience, à juger des formes du combat légitime des enfants des martyrs de ce 8 mai 45, qui fut le début d’un massacre où près de 40 000 algériens furent traités comme l’avaient été les populations d’Oradour, Tulle, les Juifs des ghettos ou des camps de la mort.
Non, les principaux dirigeants de la Guerre de libération nationale n’étaient pas des Lénine, des Castro, des Ho Chi Minh...
----Mais il n’empêche !
Le 7 Octobre 2023 à été déclenché, objectivement pour lutter et se débarrasser de l’occupant, des descendants des hordes de l’Irgoun, des descendants des Gourion, Moshe Dayan et autres...
L’ Histoire sans rétroviseur ne saurait conduire à la construction de futur à visage humain.
Mais qui, sur BFM, y compris l’Huma évoquera le massacre de Deir Yassine ??
Laissons aux Palestiniens, à leurs chercheurs et historiens, le soin d’analyser les contradictions de 75 ans de terreur génocidaire.
Ce soir, l’heure est à mobiliser pour qu’il soit mis un terme au génocide .
A. C
8 mai 1945 : quand l’État français massacrait des dizaines de milliers d’Algériens à Sétif, Guelma et Kherrata
https://www.revolutionpermanente.fr/8-mai-1945-quand-l-Etat-francais-massacrait-des-dizaines-de-milliers-d-Algeriens-a-Setif-Guelma-et