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Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron a rallumé le feu sous les braises

mercredi 15 mai 2024 par Roger Colombier

Depuis trois ans, le palais de l’Elysée bouleverse l’équilibre ô combien fragile installé depuis des décennies en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, par l’examen d’une réforme constitutionnelle à laquelle les indépendantistes s’opposent, des violences de toutes sortes ont embrasé la capitale Nouméa et sa grande agglomération.

Cette réforme constitutionnelle est contraire aux accords de Nouméa conclus en 1998. Pire, Emmanuel Macron, contrairement à son ex-premier ministre Edouard Phillipe en charge du dossier afin d’apaiser la situation, veut passer en force.

Il décide de réunir en juin le Congrès (Sénat plus Assemblée nationale) pour rattacher définitivement la Nouvelle-Calédonie à la France. Il fait fi du dernier référendum de 2021 que les indépendantistes avaient appelé à boycotter. De ce fait, la participation électorale fut de 43,8%. D’autre part, la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, rejette les dispositions de cette même ONU considérant depuis 1947 la Nouvelle-Calédonie comme "territoire à décoloniser".

Naturellement, la droite et l’extrême droite, avec Emmanuel Macron, sont favorables au dégel de l’électorat contraire aux accords de Nouméa de 1998. Cette réforme constitutionnelle vise l’élargissement électoral à des résidents venus de la métropole et vivant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans. Or, ceux-ci constituent la base électorale des hostiles à l’indépendance de la Kanaky.

En attendant la convocation du Congrès, le palais de l’Elysée invite les formations politiques de la Nouvelle-Calédonie à Paris. Mais la dernière entrevue, sous l’égide de l’ancienne première ministre Elisabeth Borne, n’avait fait que souffler sur des braises.

Dans un communiqué du 13 décembre 2021, au terme du dernier référendum, la CGT déclarait :

"Les chiffres sont clairs, seuls 43,88 % des électeurs se sont rendus aux urnes, plus de 56 % des habitants de la Nouvelle-Calédonie ont fait le choix de ne pas voter. C’est donc plus de la moitié de la population qui, avec les forces indépendantistes, a considéré que ce troisième référendum était un simulacre.
Parmi les votants, 96,49 % se sont prononcés contre l’indépendance. Là encore, cela montre bien que seuls les opposants à la fin du colonialisme se sont déplacés dans les bureaux de votes.
Alors que dans les accords de Matignon, signés en 1988, la France s’est engagée à être impartiale et équitable, le résultat est bien la preuve que le Président Macron a déchiré les accords de Matignon et de Nouméa, ramenant la Kanaky 33 ans en arrière.

Le gouvernement s’est clairement placé du côté des non indépendantistes pour des raisons de géostratégie et d’exploitation minière et capitaliste, sans aucune prise en compte des droits humains et de la nécessité de supprimer les discriminations sur le territoire. (...)"

En lien la totalité du communiqué de la CGT :


Voir en ligne : https://www.le-blog-de-roger-colomb...

   

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