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L’autopsie de Yahya Sinwar révèle qu’il n’avait pas mangé pendant les 72 heures précédant sa mort

mardi 5 novembre 2024 par The New Arab,

Les détails de l’autopsie suscitent de nombreuses réactions, beaucoup relevant la preuve qu’Israël inflige bien une “famine” à Gaza & que le Hamas ne “vole” ni l’aide humanitaire ni les vivres.

Yahya Sinwar n’avait pas mangé depuis trois jours avant d’être tué le 16 octobre, selon une autopsie réalisée par des médecins légistes israéliens et relayée par les médias israéliens.

Chen Kugel, directeur de l’institut médico-légal national d’Israël, a révélé que l’un des doigts de Sinwar a été coupé pour obtenir un échantillon d’ADN à des fins de vérification, étant donné qu’il avait déjà été emprisonné et qu’Israël disposait de son dossier médical.

Kugel a déclaré que Sinwar a survécu plusieurs heures avant de succomber à une blessure par balle ayant causé de graves lésions cérébrales.

Après l’autopsie, le corps de Sinwar aurait été déplacé dans un lieu non divulgué, selon des rapports israéliens.

Les détails révélés par l’autopsie ont suscité de nombreuses réactions, beaucoup notant que cela prouve qu’Israël a bien engagé une “guerre de la faim” à Gaza et que les membres du Hamas ne “volent” pas l’aide humanitaire ou la nourriture.

“L’autopsie de Sinwar a révélé que lui et ses hommes n’ont pas mangé dans les 72 heures qui ont précédé leur mort. La Résistance ne vole pas l’aide humanitaire. Sinwar continue de vaincre Israël même après son martyre”, a déclaré un utilisateur sur les réseaux sociaux.

Je croyais que le Hamas était censé “voler” l’aide humanitaire", a déclaré un autre utilisateur.

Sinwar “est resté en contact” avec sa famille

Les médias israéliens ont rapporté que la femme et les enfants de Sinwar ont reçu des messages écrits de sa part au moins une fois par mois, ou toutes les six semaines.

Les rapports ajoutent également que Sinwar a été évacué d’une maison attaquée il y a plusieurs mois par des tunnels creusés par des combattants du Hamas, et qu’il a été transféré dans un lieu sûr situé à environ un kilomètre de là.

Il a de nouveau été transféré et a retrouvé son neveu, Ibrahim Mohammed Sinwar, ainsi qu’un dirigeant de la brigade Izz Al-Din Qassam, Rafa’ Salama, mais à mesure que l’opération israélienne prenait de l’ampleur, les trois hommes ont été séparés dans le secteur à proximité du complexe médical Nasser.

Des sources ont déclaré aux médias israéliens que son neveu l’avait accompagné tout au long des combats dans la guerre et que Sinwar est resté à Rafah pendant plusieurs mois, se déplaçant d’un endroit à l’autre.

Les sources ont ajouté que le dernier message de Sinwar était destiné aux membres de sa famille, où il les informait de la mort de son neveu, Ibrahim, le compagnon de Sinwar. Le message serait arrivé deux jours après la mort de Sinwar.

Israël a failli capturer Sinwar à plusieurs reprises

Israël a failli capturer Sinwar au moins cinq fois avant qu’il ne soit tué au cours d’une opération militaire de routine à Rafah, a rapporté dimanche le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Asharq Al-Awsat, citant des sources internes et proches du Hamas.

Trois fois, Sinwar était à découvert, et deux fois, il était sous terre.

Dans un de ces cas, les forces israéliennes se trouvaient à quelques mètres d’une maison où Sinwar se cachait dans le bloc G de Khan Younis, prêt à faire face à un éventuel raid israélien.

Lors de ses derniers instants, filmés par un drone de l’armée israélienne, Sinwar a jeté un bâton en bois sur le drone qui le surveillait, avant d’être tué le 16 octobre.

Il portait une tenue militaire, un keffieh et une arme de poing lorsqu’il a combattu les soldats israéliens au cours de ses derniers instants, contredisant les informations diffusées par Israël selon lesquelles il vivait sous terre, entouré de boucliers humains israéliens.

Sinwar a été nommé à la tête du Hamas après l’assassinat d’Ismail Haniyeh à Téhéran en juillet et est devenu l’ennemi numéro 1 d’Israël après son rôle dans la direction des attaques du 7 octobre dans le sud d’Israël.

Sa vie a été entourée de mystère au fil des ans, bien qu’il ait passé plus de vingt ans dans une prison israélienne, où il a appris à parler couramment l’hébreu, et qu’il ait occupé des postes militaires de premier plan au sein du Hamas.

   

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