Le piège est là !

Tant par les choix politiques, que par les idées nauséabondes diffusées, la majorité gouvernementale a élargi le socle des idées fascisantes bien au-delà des seules forces d’extrême droite et de ce point de vue ces forces peuvent remercier cette majorité gouvernementale.

Pour ne prendre que deux exemples face au délabrement de l’éducation nationale elles ont répondu « abaya » ou à la casse de l’hôpital "pass vaccinal" et fermetures de lits.

Loin de se remettre en question ou de démissionner, le président, comme notre constitution au caractère monarchique le lui permet, a décidé tout seul de dissoudre l’assemblée. Non pas pour donner la parole au peuple, mais pour l’obliger à adhérer à une « union sacrée » du 21ème siècle pour mener sa guerre sur tous les fronts : guerre à l’extérieur et guerre sociale à l’intérieur.

Ainsi le 30 juin, le corps électoral français aurait le choix, selon Macron, entre une extrême droite pro-guerre et pro-répression et une autre qui la complète dans les deux domaines...

Le piège est là.

Dans cette situation lourde de menaces pour les libertés, la souveraineté populaire et les droits sociaux, seule la mobilisation de celles et ceux qui souffrent du capitalisme, dans la rue et dans les urnes pourra permettre de déjouer le piège tendu en particulier aux jeunes générations afin d’éviter qu’elles connaissent une régression sociale sans précédent et une 3ème guerre mondiale qui menacerait la survie de l’humanité.

L’ANC, à la hauteur de ses moyens, assumera ses responsabilités dans les luttes et dans les votes, comme elle l’a fait en étant présente pour la 1ère fois dans une élection nationale.

Prenant acte de l’absence d’un appel unitaire à la résistance, malgré la jeunesse de l’organisation, la faiblesse de ses moyens tant financiers que humains et en dépit d’un lancement tardif qui a contraint à une très courte campagne, elle a déployé ses forces pour faire entendre le refus de cette UE et sa volonté de sortie immédiate de l’OTAN.

Dans ces conditions difficiles notre campagne a permis, au-delà des choix de vote individuels finaux, de peser à la mesure de nos moyens sur le débat politique national, tant du point de vue du combat contre l’alliance impérialiste OTAN/UE et de notre conception de l’internationalisme, que du point de vue des choix de progrès social.

Pour être à armes égales dans ce débat, outre la couverture médiatique, il eut fallu que l’égalité de traitement notamment en matière de professions de foi et de diffusion des bulletins de vote soit garantie. Cela non seulement n’a pas été le cas, mais des milliers de bulletins ne sont jamais arrivés dans les bureaux de vote. Dans ces conditions le score atteint par notre liste est tout à fait remarquable.

Il constitue, avec celles et ceux qui ont été empêchés de voter, le socle sur lequel pourront s’appuyer celles et ceux qui veulent en finir avec le capitalisme pour changer de société.

Marseille le 10 juin 2024