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À propos du communiqué de l’intersyndicale de ce jeudi historique
vendredi 24 mars 2023 par Alain Chancogne (ANC)
Rédigé alors que cette journée de mobilisation quasiment sans égal depuis 68, a bien démontré l’enracinement de la détermination et de la colère devant ce qui devient une véritable provocation orchestrée de la part du capitalisme, au point de se demander si "quelque part " le personnel politique au service du Médef ne recherche pas le pire en combinant le mépris de ce qui est en train de s’exprimer, avec l’utilisation de la violence policière...
Espérant pouvoir gagner une sorte de "majorité de la peur" susceptible selon le pouvoir, de museler la majorité de la classe ouvrière et de la jeunesse.
Dans cette situation et en pesant mes mots, je trouve ce communiqué intersyndical particulièrement indécent pour ne pas dire dangereux.
Avancer comme argument des possibilités d’obtenir le retrait du recul social sans précédent, grâce à ce fameux RIP comme le font les signataires de ce communiqué est malhonnête et dangereux.
Ils savent que dans le meilleur des cas, cette consultation pour remettre en cause la loi (qui est applicable dès la promulgation décrets qui peuvent intervenir avant tout avis du Conseil constitutionnel ).
Ce "vote du peuple" ne pourrait pas intervenir avant un an puisque un RIP ne peut être actionné pour remettre en cause une loi votée depuis MOINS d’un AN.
J’ai déjà donné le texte intégral de la Constitution que l’on pourra consulter.
Alors que le courage de milliers de travailleurs engagés dans la grève reconductible fait craindre à l’adversaire l’extension, la généralisation de toutes les formes de la lutte de classe, voilà que l’on agite la ridicule menace d’armes institutionnelles.
C’est du même "niveau" que lorsque des organisations politiques qui se disent de notre camp, semaient l’illusion de voir l’Assemblée nationale actuelle dans le rapport de forces politiques que l’on connait, pouvoir empêcher l’agression capitaliste.
C’est grave.
Je ne veux pas en rajouter mais quand je lis le tweet par ailleurs de ce Fabien Roussel reprenant le terme de "400 casseurs" pour évoquer l’expression d’exaspération d’une partie de la population exposé à la violence aveugle des spadassins aux ordres des casseurs de droit à la vie, alors oui je suis en colère.
Mais il faut bien prendre en compte l’ensemble de ces éléments pour mieux marteler ce qui me semble être une évidence.
Cette bataille décisive, y compris bien sûr pour l’avenir de la lutte des classes, ne pourra se gagner que si le mouvement de grève sous toutes ses formes se généralise.
Même si les décisions démocratiques de ceux qui luttent font grincer les dents de certains "inter syndicaux", soucieux de démontrer à la bourgeoisie qu’ils sont "respectables" "responsables" "respectueux du Code d’exploitation capitaliste".
Le Capitalisme ne se renverse pas dans un processus ou l’on rassure l’Adversaire matin et soir, quant à son souci de "respecter" la loi....du plus fort".
C’est a dire celle de ceux qui violemment créent le chaos pour cause de négation du Droit de l’Homme.
La recherche du taux de profit maximum, grâce a la sur-exploitation des travailleurs, avec l’aide d’institutions antidémocratiques, le recours aux canons a eau, matraques et grenades, ce type de LOIS, il faut s’en affranchir.
C’est une question de Dignité révolutionnaire.
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A.C