Barnier renversé : l’illustration d’une crise de régime d’un système à bout de souffle

Le gouvernement ultra-réactionnaire de Michel Barnier est tombé, et c’est tant mieux. A travers le 49.3, Barnier a essayé de faire passer un budget d’attaque contre les travailleurs et contre le service public. Pris à leur propre piège dans leur tête à tête avec le RN, les macronistes, grands perdants des dernières législatives, sont obligés de constater l’échec de la bourgeoisie à continuer à diriger le pays comme avant.

Alors que les attaques du capital sont de plus en plus dures, comme le montre la multitude de plans de licenciements en France ou les coups contre le service public, que Macron et l’UE, dans la roue des impérialistes états-uniens, nous poussent à la guerre de l’OTAN contre la Russie, il apparaît que la bourgeoisie n’a, comme « alternative » à sa crise politique, que le fascisme incarné par le RN en France ou la tentative de ressusciter une social-démocratie libérale de gouvernement à la mode Hollande-Cazeneuve (ce qui impliquerait de briser le NFP).

Évidemment les travailleurs n’ont rien à gagner à l’une ou l’autre de ces combinaisons : bien sûr rien à gagner du fascisme sauf une exploitation brutale renforcée par la division raciste de leur classe et le péril de la guerre ; mais ni non plus d’un retour des vieilles solutions social-libérales qui nous ont donné la loi « travail » en 2016 et sa répression sauvage du mouvement social.

L’URC constate que le jeu parlementaire et l’illusion légaliste ne sont pas suffisants pour contrer la fascisation de la bourgeoisie française : ce sont les mouvements sociaux, les grèves et la présence dans la rue qui permettent d’élever le rapport de force. C’est y compris la pression des travailleurs qui oblige le RN à abandonner sa poupée de chiffon macroniste.
C’est l’émergence de mouvements pour la paix, notamment en solidarité avec la Palestine, et la résistance des pays africains à la « Françafrique » qui fragilisent aussi la bourgeoisie.

N’ayons aucune illusion, le prochain gouvernement ne sera pas meilleur ! Il faut dans l’immédiat, dès demain, poursuivre la lutte pour élever le rapport de force, en soutenant les journées de grève du 5 dans la fonction publique et du 12 décembre dans l’industrie, l’énergie et les transports, en soutenant les luttes contre les plans de licenciements.
Il faut dès demain poursuivre aussi la lutte par la construction d’un vrai mouvement pour la paix dénonçant l’impérialisme de l’OTAN/UE en particulier dans le conflit ukrainien et singulièrement l’impérialisme français, complice du génocide palestinien commis par Israël.

Il faut enfin engager le combat pour la reconstruction d’un parti communiste, révolutionnaire, nécessaire moteur pour aller vers une nouvelle société débarrassée de ce capitalisme en putréfaction, la société socialiste-communiste.

Le 4 décembre 2024