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Palestine : Géopolitique et relations internationales

samedi 11 novembre 2023 par Bruno Drweski (ANC)

La géopolitique est au départ une méthode d’analyse bourgeoise qui s’est développée dans les milieux des chercheurs au service de certaines puissances impérialistes pour analyser, à partir des données géographiques et du territoire, les intérêts fondamentaux de chaque État censé être opposé ou au contraire partenaire d’autres États en fonction de critères géographiques.

Cette méthode tendait à déterminer de façon mécanique les luttes vécues comme quasi « naturelles » et inévitables pour conquérir un « espace vital ». Ce qui a amené dans sa forme la plus extrême à justifier le nazisme et sa politique d’extermination des populations placées sur le chemin de la conquête de « l’espace vital nécessaire au peuple allemand ».
Ce qui a délégitimé la géopolitique après 1945 comme science bourgeoise avant qu’on ne redécouvre progressivement dans l’URSS des années 1970 mais aussi aux États-Unis des éléments pertinents contenus dans cette méthode, surtout si on les rend dynamiques en recourant à une analyse de classe de la politique des États.

Géopolitique et lutte de classe internationale

Pour utiliser de façon progressiste la géopolitique, il faut d’abord déterminer la base de classe de chaque État tout en sachant qu’à notre époque, celle du passage du capitalisme au socialisme, il n’existe aucun système « chimiquement pur » car tout État est confronté à des tendances le repoussant soit vers le capitalisme soit, au contraire, le poussant à en sortir, ce qui s’appelle le socialisme, comme phase transitoire vers le communisme.

Car, dans une société capitaliste, il existe toujours en compétition des forces bourgeoises et des forces prolétariennes, mais aussi toute une gamme de couches intermédiaires pouvant pencher tantôt vers le capitalisme tantôt vers le socialisme. Et c’est dans ce contexte que la place occupée par chaque pays à l’époque de la mondialisation de l’impérialisme dans « la division internationale du travail » se combine avec le territoire qu’il occupe et les potentialités économiques que cela lui donne.

En sachant donc que les puissances dominantes sont contrôlées par des bourgeoisies impérialistes pouvant piller le monde, décider des prix des marchandises (« Terms of trade ») et en tirer des richesses qui peuvent, entre autre, leur servir à corrompre leurs classes locales nationales qui ont globalement intérêt à rompre avec le capitalisme.
Alors que dans les pays dominés, on a affaire à une bourgeoisie compradore qui profite de son rôle de relais local des bourgeoisies impérialistes étrangères. Face à elle, on trouve aussi des bourgeoisies nationales qui cherchent à défendre leur marché national, leur territoire, et à lancer des politiques de développement autocentré pour faire face aux poussées de la concurrence des bourgeoisies impérialistes plus puissantes.

Les masses des pays dominés et surexploités, prolétarisées ou semi-prolétarisées, quand elles n’ont pas pris directement le pouvoir par le biais d’un parti révolutionnaire, jouent un rôle d’aiguillon poussant leurs bourgeoisies nationales à faire preuve d’une plus grande indépendance et d’une plus grande fermeté envers les bourgeoisies compradores locales.
Dans ce combat, les forces prolétariennes et les bourgeoisies nationales s’appuient sur les atouts que leur donnent leur territoire national, en terme de ressources ou de position géostratégique. Avec comme objectif, celui de conquérir des espaces d’autonomie leur permettant de lancer des politiques de développement, d’industrialisation et de réformes socialement progressistes.

C’est pour cela que la géopolitique peut devenir une science utile si elle combine l’analyse de la situation territoriale de chaque entité politique, sur le plan de la stratégie, des ressources, des liens historiques avec son voisinage (« géo-économie » et « géo-culture »), etc avec l’analyse de la base de classe de chaque formation étatique à laquelle appartiennent les populations de chaque entité.

Géopolitique de la Palestine

Si nous observons la carte de la Palestine et de l’entité israélienne qui en a pris le contrôle total entre 1948 et 1967, une première chose saute aux yeux, c’est le fait que ses frontières ont été dessinées lors des accords anglo-français Sykes/Picot de telle façon qu’elle englobe tout le désert du Sud (Negev ou Naqab), ce qui permet à ce territoire de s’étendre jusqu’à la mer Rouge, ce qui, par le fait même, donne à celui qui contrôle la Palestine un « poignard » coupant en deux la nation arabe, le monde islamique et l’espace afro-asiatique.

Ces deux parties situées de part et d’autre du territoire palestinien redessiné par le colon anglais ne peuvent plus communiquer directement sans passer par le territoire palestinien (« israélien »). En conséquence, chaque Arabe, chaque musulman et aussi chaque militant anticolonial d’Afrique ou d’Asie voit son espace territorial, national, culturel, religieux ou de solidarité anticoloniale, donc autant son espace imaginaire que politique, bloqué ou sous le contrôle de celui qui possède le territoire palestinien.

Cette réalité a déjà dans l’histoire, été celle de l’État des croisés au moyen-âge et, géopolitiquement parlant, c’est exactement la même position qu’occupe l’entité israélienne créée par le sionisme sous la protection de l’impérialisme anglais puis anglo-américain ( voir le contexte géostratégique et historique du sionisme à partir du développement de l’impérialisme anglais : https://www.youtube.com/watch?v=_DgeL2DDtmY&t=3897s ).

La question palestinienne, à cause de cela, est devenue par excellence la cause emblématique de tous les mouvements anticoloniaux, islamiques ou de libération nationale arabe. Selon les sensibilités politiques et culturelles des uns ou des autres et selon les clivages de classe, les militants s’identifiant à chacune de ces causes ont pu accentuer la composante anti-impérialiste, nationaliste, culturelle ou religieuse de cet état de fait.
Il y a donc, dans la géopolitique de la Palestine simultanément, un aspect géopolitique anti-impérialiste, un aspect social visant à promouvoir la lutte des classes populaires contre la bourgeoisie impérialiste de « l’Occident collectif » et de sa variante locale, la bourgeoisie sioniste, un aspect symbolique et identitaire qui peut se décliner sous la forme du nationalisme arabe, du socialisme arabe, d’un nationalisme palestinien plus spécifique ou d’un islam vécu comme élément de différenciation d’avec le colon et d’affirmation face à lui.

D’autant plus que, comme l’avait déjà signalé Thomas Sankara « On ne lit pas la Bible ou le Coran de la même manière si l’on est riche ou si l’on est pauvre, sinon il y aurait deux éditions de la Bible et deux éditions du Coran », manière de dire que la lutte des classes se déroule aussi au sein de la religion comme de tout courant philosophique laïc, marxisme et socialisme scientifique compris. Ce qu’a prouvé le démantèlement de l’Union soviétique où il y avait bien une lutte des classes à l’intérieur du socialisme et donc aussi à l’intérieur des partis communistes, ce qui a abouti à la victoire des fractions politiques bourgeoises en leur sein.

La Palestine au centre des contradictions géopolitiques du monde contemporain

Cet aspect central de la question palestinienne, à la fois géopolitique, politique et identitaire, explique pourquoi il existe un clivage particulièrement violent entre les bourgeoisies compradores arabes à la tête de régimes peu légitimes, donc faibles et pour cette raison particulièrement autoritaires, qui font face à la « rue arabe », terme désignant les masses arabes, palestiniennes tout particulièrement, y compris les masses palestiniennes réfugiées dans les pays voisins, Jordanie, Liban, Syrie, Irak, pays du Golfe.

Cette situation explique aussi pourquoi tous les conflits en Asie occidentale, en Afrique septentrionale mais généralement aussi ailleurs dans le monde, ont un lien plus ou moins direct avec la lutte du peuple palestinien. On le perçoit très clairement dans l’aire culturelle arabe et islamique mais on en voit aussi les effets en Afrique subsaharienne, dans les pays socialistes, en Amérique latine et au sein des populations marginalisées en Occident.

La mobilisation exceptionnelle visible aujourd’hui et dans le passé des Irlandais en faveur de la Palestine apparaît dès lors comme extrêmement logique pour les raisons objectives et subjectives mentionnées plus haut et en liaison avec la lutte de libération nationale du peuple irlandais, mais aussi parce que l’Irlande est géopolitiquement confrontée à l’impérialisme britannique comme l’a été le peuple palestinien, et comme il l’est encore aujourd’hui dans le cadre du monde unipolaire centré sur les puissances anglo-saxonnes ( https://www.youtube.com/watch?v=87T8OprliCU ).

Palestine et luttes de libération nationale

La géopolitique palestinienne est marquée par la tentative faite par les sionistes depuis le début de la colonisation de la Palestine de « déterritorialiser » le peuple autochtone pour le remplacer par un peuplement colonial d’importation censé devoir se « territorialiser » à sa place. Ce qui explique pourquoi « Israël » a été et reste perçu par l’ensemble des peuples arabes comme un « corps étranger » bloquant toute possibilité d’intégration régionale et de développement.

Cette situation explique aussi pourquoi tout naturellement jusqu’à la disparition de l’URSS, les Palestiniens ont pu en général s’appuyer sur les pays socialistes, anti-impérialistes par nature de classe, et les pays non alignés décolonisés. Après la crise puis la fin de ce monde « bipolaire », les Palestiniens se sont retrouvés esseulés dans un environnement où, tout naturellement, ce sont les bourgeoisies compradores du Golfe, d’Égypte, du Liban et de Jordanie qui ont eu tendance à dominer la région.

La révolution iranienne, la montée en puissance de la Chine populaire puis le retour dans la politique mondiale d’une Russie où s’est affirmée en partie une bourgeoisie nationale opposée à la bourgeoisie compradore locale, ont expliqué le développement du processus d’intégration eurasiatique qui a entraîné la formation du BRICS et de l’Organisation de Coopération de Shanghaï qui ont constitué peu à peu un contrepoids contribuant à désserrer l’étau impérialiste sur l’Asie occidentale et l’Afrique.

Et au fur et à mesure que l’impérialisme euro-atlantique est entré dans une crise profonde, en particulier à partir de 2008, des fractions de la bourgeoisie des pays clefs pour l’ordre impérialiste comme les pays du Golfe, la Turquie, l’Indonésie, le Pakistan, le Venezuela, etc... ont été de plus en plus tentées à prendre leur distance avec le centre unipolaire pour se rapprocher de l’aventure multipolaire.

Le dernier épisode en date étant l’accession de pays comme l’Arabie saoudite ou l’Égypte aux BRICS, ce qui a objectivement et indirectement permis de redonner un nouveau souffle à la résistance du peuple palestinien par affaiblissement du pôle occidental.

Aujourd’hui, les Palestiniens, grâce à l’aspect militaire de l’action du 7 octobre 2023, et après les défaites de l’impérialisme américo-européen en Irak, en Syrie, en Afghanistan et en partie au moins en Ukraine, ont pu reprendre leur place centrale sur la ligne de clivage entre impérialisme et anti-impérialisme.

La nouvelle étape de la lutte du peuple palestinien comme ouverture vers des luttes objectivement révolutionnaires

Alors que les délocalisations et la désindustrialisation des pays du bloc OTAN centré sur les États-Unis, les « Five Eyes » anglo-saxons, l’UE et le Japon, et ayant Israël comme avant-poste placé au carrefour afro-asiatique, ont renforcé chez eux le poids du seul secteur productif non délocalisé, le complexe militaro-industriel. Les puissances contre-hégémoniques émergentes sont tentées de leur côté de promouvoir un développement économique pacifique.

Ce qui explique pourquoi la Russie a attendu de 2014 à 2022 avant de réagir à la poussée vers l’Est de l’OTAN la menaçant en Ukraine, et que la Chine ou l’Iran privilégient la diplomatie et les liens économiques sur l’usage de la force pour modifier les rapports de force internationaux. Ce qui correspond entièrement aux intérêts des bourgeoisies nationales locales, par ailleurs organiquement réticentes devant toute tension internationale qui pourrait pousser les masses populaires à prendre en main la lutte pour la souveraineté nationale et donc pour la souveraineté populaire et la démocratisation des rapports sociaux et des systèmes politiques.

Les choses se passent évidemment différemment dans les pays à visée socialiste où ce sont les forces populaires qui contrôlent au moins en partie les outils politiques et idéologiques, et les pays où ce ne sont les bourgeoisies nationales patriotiques qui dirigent seules les choses.

La différence entre la bourgeoisie nationale et la bourgeoisie compradore dans les pays du Sud global est clairement perceptible quand on observe la peur du peuple qui taraude cette dernière tandis que la première cherche à garder l’appui de son peuple tout en souhaitant conserver le monopole du pouvoir. Trahison d’un côté et tendance à un certain opportunisme de l’autre.

Dans le contexte où les tensions sociales tendent à exploser partout dans le monde à cause de l’appauvrissement relatif et souvent absolu des masses, la Palestine, Gaza en particulier, constitue la « cocotte minute » du monde qui ne pouvait qu’exploser à cause des tentatives faites par les puissances occidentales et les régimes conservateurs arabes et africains visant enterrer la question palestinienne en mettant de l’avant des questions moins brûlantes.

Et c’est donc là une des raisons qui explique pourquoi la direction militaire du Hamas palestinien a pris la décision de répondre aux aspirations du peuple jusque là désespéré de Gaza et de Palestine, mais aussi des pays voisins et plus lointains humiliés, en préparant de longue date le coup de force du 7 octobre qui, quoiqu’on en pense dans le détail, a fondamentalement modifié le rapport de force international.

Ce qui explique dès lors l’écho extraordinaire que Gaza a rencontré chez les peuples partout dans le monde, y compris dans le centre impérialiste. Aux États-Unis par exemple, les mobilisations en faveur des Palestiniens représentent les manifestations les plus massives qui se sont produites dans ce pays au cours des deux dernières décennies, au point où 40 % des juifs des USA se désolidarisent d’Israël et où 30 % des néo-évangélistes se prononcent désormais en faveur des Palestiniens.
Ce qui démontre que les préjugés visant à essentialiser un groupe religieux ou un autre sont contre-productifs car même la vie des religions reflète, d’une façon plus ou moins claire ou plus ou moins déformée, l’évolution réelle des rapports de classe et des rapports impérialisme/mouvements de libération nationale ou sociale.

En France, l’interdiction par le gouvernement Macron des manifestations dénonçant le génocide en cours à Gaza, mais aussi les agressions répétées visant le Liban et la Syrie et la terreur répandue en Cisjordanie, ne témoigne pas de la force du pouvoir, mais bien au contraire, de sa faiblesse.
Les autorités se voient obligées de faire montre d’un autoritarisme particulier et jamais vu depuis la guerre d’Algérie dans le but d’éviter ce qui les terrorise en fait, la possible « convergence des luttes » entre « pro-palestiniens », quartiers populaires, mouvement pour des retraites dignes, campagnes et petites villes périphériques, Gilets jaunes, syndicalistes, militants associatifs, militants politiques radicaux, etc.

Pour tout progressiste en France ou dans le monde, et indépendamment de ce que certains peuvent penser de l’outil palestinien que constitue le Hamas (suivi d’ailleurs de ses alliés laïcs ou marxistes en Palestine, au Liban, au Yemen, en Irak), cet outil a su prendre par son action à bras le corps les contradictions du moment, ce qui a permis un bond qualitatif de la lutte palestinienne. Bond qui explique d’ailleurs pourquoi aucune organisation palestinienne, y compris même l’Autorité palestinienne de Ramallah, n’ont pensé pouvoir critiquer cette action.

Les progressistes doivent toujours éviter le fétichisme qui mène parfois à aduler certaines organisations ou, au contraire, à en diaboliser d’autres. Les organisations ne sont que des outils qui, parfois consciemment parfois moins consciemment, servent parfois les ennemis du peuple et des peuples, parfois déclenchent un processus nouveau de lutte servant objectivement le peuple et les peuples. C’est ce qui explique l’immense joie de la « rue arabe », et plus largement des quartiers et couches populaires du monde entier, devant la vision de jeunes « vanupieds » palestiniens prenant d’assaut des tanks derniers cris israéliens ou arrêtant dans son lit le général dirigeant tout le front sud d’Israël.

On nous a donc parlé pour faire oublier ces extraordinaires faits d’armes des horreurs commises par ces nouveaux fedayins (ou « moudjahidins »), même quand certains témoins israéliens ou certaines enquêtes des rares médias israéliens encore libres ont commencé à les mettre en doute, au moins en partie [1] ( voir : https://www.middleeastmonitor.com/20231030-report-7-october-testimonies-strikes-major-blow-to-israeli-narrative/ ou https://www.youtube.com/watch?v=kkHs7ZG7rFY ).

Il va falloir pouvoir mener des enquêtes indépendantes avant de répondre à la question de l’étendue des (« éventuelles » ?) violences palestiniennes commises contre des éléments israéliens non armés mais il est en revanche sur que des violences « disproportionnées », pour utiliser le langage de « nos » médias, visent massivement les habitants de Gaza.

Tout cela nous rappelle l’article écrit par Karl Marx dans le New York Daily Tribune ( https://www.monde-diplomatique.fr/2007/08/MARX/15001 ) décrivant les violences commises par les insurgés cipayes indiens contre les colons britanniques responsables de violences et d’humiliations antérieures bien plus douloureuses.
Alors, même si la douleur extrême que nous ressentons devant le martyre de Gaza qui nous rappelle d’autres martyres de l’histoire, la Commune de Paris, les milliers d’Oradour, de villages soviétiques, yougoslaves, polonais, chinois, grecs, algériens, vietnamiens, coréens, etc dont la population fut exterminée pour la punir d’avoir enfanté des rebelles ayant pu eux-aussi commettre des actes de violences contestables ou condamnables, l’essentiel au regard de l’histoire est que la question palestinienne dépasse largement la question du seul Hamas qui n’est qu’un outil du peuple palestinien à un moment donné de l’histoire.

Mais l’action du Hamas a en revanche permis de replacer la question palestinienne, la question pivot dans les rapports entre le pôle impérialiste et les divers courants contre-hégémoniques se manifestant dans le monde, au centre de la contradiction mondiale. C’est cela que les peuples du monde ont déjà retenu et c’est donc cela que l’histoire mondiale retiendra.

PS. Pour réfléchir sur l’avenir possible de la Palestine réunifiée et multi-ethnique après la faillite, par la faute d’Israël, de « la solution à deux Etats », voir mon article ici : http://ancommunistes.org/spip.php?article5516


Voir en ligne : https://la-pensee-libre.over-blog.c...

   

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