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La France et l’Europe...Je t’aime, moi non plus !

mardi 10 mai 2022 par Philippe ??

Une analyse intéressante d’un Français établi à San Francisco qui mérite d’être prise en compte même si certaines hypothèses peuvent ne pas être retenues.(BD-ANC)

Lorsque nous réalisons que "Les importations américaines en provenance de Russie ont battu un record vieux de plus de dix ans pour un mois de mars avec 2,75 milliards de dollars de marchandises importées" comme l’explique le général D. Delawarde, pourrait ont concevoir que l’objectif du conflit en Ukraine est non seulement une pression, de fait une attaque, visant la Russie et l’union sino-russe, mais aussi une étape majeure de la consolidation de l’UE comme institution fédérale.

De toutes évidences commerciales, les États-Unis ne vont pas souffrir des contre-sanctions russes comme les États membres de l’UE en souffriront.

Il semble évident aujourd’hui que les "victimes" économiques directes du conflit ukrainien, au delà bien sur de l’Ukraine elle-même, sont les États membres de l’UE. L’inflation, l’austérité, les confusions politiques, l’essor de l’extrême-droite, la charge de réfugiés, "l’ennemi russe cause de toutes les souffrances sociales", etc. n’étaient-elles pas l’objectif même de l’UE promoteur pour ne pas dire initiatrice de ce conflit ?

L’Europe est en crise, que ce soit avant le conflit comme suite des crises cycliques habituelles du capitalisme, comme suite aux conséquences de la pandémie et maintenant en conséquence de la réponse russe aux sanctions imposées. Bruxelles n’a aucune solution contre cet état de crises sinon l’austérité. "L’ennemi russe", commodément identifié aujourd’hui "la cause" des souffrances sociales.

Ce que nous pouvons remarquer, en toute évidence, est l’organisation d’une "solidarité" des pays membres de l’UE contre l’ennemi russe. Je l’avais brièvement suggéré cela (avec probablement plein d’autres) dans un courriel précédent, en affirmant que cette situation, logiquement, promeut la nécessité d’une « défense européenne" et tout nous y amène.

C’est d’ailleurs ce que Charles Michel, président du Conseil européen avait précisément déjà annoncé en décembre 2021, "2022 sera l’année de la défense européenne" (voir sa déclaration complète). Ce qui montre bien que le conflit a commencé avant l’attaque russe de l’Ukraine.

Notre narratif a été jusqu’à présent d’expliquer le conflit en Ukraine comme un conflit américain contre la Russie et la Chine avec le soutien des vassaux européens. Tout nous mène vers ces conclusions, des décennies de soutien aux forces nazies, aux oligarques ukrainiens, en passant par les fuites de dialogues avec V. Nuland, annonçant, "Fuck the EU !", etc.

Mais peut-être devrions nous nous poser la question si le conflit en Ukraine est-il aussi un conflit de fabrication européenne avec le soutien américain ? L’un n’empêche pas l’autre. Et lorsque je parle d’un conflit de fabrication européenne, c’est dans tout les sens du terme fabrication... de l’Europe.

L’objectif du conflit ukrainien est « la fabrication de l’Europe ».

Pour les Américains, ce conflit reste un assaut contre l’Union sino-russe (qui est inévitable et les Américains le savent) et la consolidation de cette dernière reste le prix que les impérialistes américains sont prêts à payer pour consolider le bloc allié européen dans sa fabrication...

Le trait d’union de cette fabrication étant bien sur l’OTAN qui est a la fois le représentant militaire des États-Unis en Europe ainsi que le précurseur d’une armée européenne en construction, source de puissance, de pouvoir et d’une "souveraineté" européenne pré-fabriquée.

   

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