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Contre toute attente, Guillermo Lasso présidera l’Équateur

lundi 12 avril 2021 par Sinay Céspedes Moreno

L’ancien banquier Guillermo Lasso sera le prochain président de l’Équateur, selon le décompte officiel des voix et malgré le rejet de son programme par plusieurs secteurs sociaux qui regrettent aujourd’hui sa victoire.
Avec 98,47 % des bulletins dépouillés par le Conseil national électoral (CNE), le candidat conservateur de l’alliance de centre-droit CREO-Parti social-chrétien (PSC) a accumulé 52,50 % des votes valides après minuit.

Pendant ce temps, son concurrent dans les sondages, le représentant de la coalition progressiste et de gauche Union pour l’espoir (UNES), Andres Arauz, a atteint 47,50 points de pourcentage. La victoire a été un choc pour les secteurs qui avaient soutenu l’UNES pendant la campagne pour le second tour de scrutin la veille, ainsi que pour ceux qui avaient fait confiance aux sondages qui donnaient l’UNES en tête.

De même, c’est un coup dur pour ceux qui craignaient une éventuelle victoire de Lasso, puisque de l’avis de beaucoup, il co-gouvernait avec Lenín Moreno, actuel président, dont l’administration s’est distancée de la plateforme programmatique avec laquelle il a obtenu un soutien majoritaire lors de l’élection de 2017.

Lorsqu’il a été proclamé dignitaire, le représentant de CREO-PSC a ratifié des promesses telles que la récupération des sources d’emploi, l’augmentation du salaire de base de 400 à 500 dollars, le soutien financier aux entrepreneurs, une éducation de qualité, des universités accessibles à tous et de meilleurs soins de santé.

Ses propositions coïncident avec une période difficile pour le pays, plongé dans une crise économique et sanitaire due à la propagation du Covid-19, à laquelle le défenseur de la banque privée devra faire face.

Pour plusieurs groupes sociaux, le coût de la décision populaire sera élevé, avec un impact particulier sur la classe ouvrière, mécontente des licenciements, de la baisse des revenus et de l’augmentation des produits de première nécessité, entre autres problèmes.

En ce qui concerne les résultats du second tour des élections, l’universitaire et analyste politique Fernando Casado a déclaré à Prensa Latina que l’UNES a perdu le vote pour trois raisons fondamentales et avec une différence de cinq points, pas très grande, mais clé pour parler d’une victoire claire pour Lasso.

D’une part, il y a une très nette victoire à Pichincha, où, le dépouillement étant presque terminé, l’écart est de 30 points, compte tenu du fait que la province concentre 17 % de l’électorat total", a-t-il déclaré.

Le deuxième point, a-t-il estimé, est lié à Guayas, où se trouvent 22 % des électeurs et où l’on s’attendait à une marge en faveur d’Arauz supérieure aux cinq pour cent obtenus à l’égard de Lasso, bien qu’il ait jugé nécessaire de tenir compte du fait que ce territoire a toujours été le fief du social-chrétien.

Enfin, il a souligné comme décisif que le vote nul promu par le parti Pachakutik, troisième au premier tour des élections, a fini par constituer un soutien massif à CREO-PSC.

N’oublions pas que dans certaines provinces, la marge est de 75 % contre 25 %, donc même si dans des territoires comme Cotopaxi, Chimborazo et Tungurahua, la différence n’est que de deux ou trois points, au final, elle a été écrasante", a-t-il souligné.

Dans la même ligne, il a dit que dans le scrutin a été gagné par le candidat de l’extrême droite, de la guerre sale et des campagnes basées sur la banalisation de la politique, vidant de contenu une proposition programmatique rationnelle et d’une certaine manière, le cliché de la peur a également triomphé.

Nous l’avons vu ailleurs avec Jair Bolsonaro (Brésil), Donald Trump (États-Unis) et ici encore, ce genre de politique, parce qu’ils ont été victorieux", a-t-il ajouté.

Selon lui, à partir de maintenant, un panorama très complexe s’ouvre pour l’Équateur, dans la continuité des quatre dernières années.

Il faudra également voir comment le nouveau président résout la question à l’Assemblée nationale, où son parti dispose d’un nombre minoritaire de législateurs et devra pactiser avec un Parlement extrêmement fragmenté.

En tout cas, la vague progressiste en Amérique latine, avec les dernières victoires de la gauche, a été stoppée en Équateur", a-t-il conclu. jf/scm

source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=441841&SEO=contra-los-pronosticos-guillermo-lasso-presidira-ecuador


Voir en ligne : http://mouvementcommuniste.over-blo...

   

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