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Rideau de fumée pour l’Ukraine
samedi 4 octobre 2025 par Géopolitique internationale
Le feuilleton des drones se poursuit, après le nord de l’Allemagne c’est le sud, avec la région de Munich qui est touchée, elle a failli mettre en danger la fameuse "Oktoberfest" et maintenant c’est la Belgique qui est touchée, en effet une quinzaine de drones a été repérée près de la base militaire d’Elsenborn située à peu de distance de la frontière allemande, le ministre belge de la Défense a annoncé qu’une enquête était en cours .
On notera toutefois que le bourgmestre de Butgenbach, commune sur laquelle est située la base militaire a indiqué qu’un drone avait été utilisé pour rechercher un cheval égaré, alors il suffit qu’une quinzaine de personnes téléphonent à la police pour avertir qu’elles ont vu un drone, les policiers faisant soigneusement les comptes et l’on se retrouve avec un essaim de drones volant près d’une base militaire .
Cette hystérie dronesque justifie le projet de "mur anti drones" vigoureusement applaudi par les Polonais et les Baltes, un projet qui serait financé par l’UE et déjà des pays comme l’Italie et la Grèce ont fait savoir qu’ils n’avaient pas envie de payer . En effet ce mirifique projet se heurte à quelques écueils : repérer des drones, surtout des petits est bien difficile, il faut des radars spécifiques et vu le territoire à couvrir cela risque d’être bien coûteux .
Sur les 27 drones, beaucoup plus gros retrouvés en Pologne, seuls 19 ont été détecté ( il est vrai que celui gentiment déposé sur un clapier ne risquait pas d’être repéré), se pose aussi la question des interceptions, on a fait décoller des avions dont le coût de l’heure de vol se situe entre 20 000 et 40 000 euros et on a intercepté 4 drones avec des missiles coûtant environ 1,2 millions d’euros pièce, il y a aussi le problème des dommages collatéraux, en Pologne, où il y a de vastes zones à peu près vides, on a réussi à détruire une maison avec un missile, alors imaginons ce qui pourrait se passer en Allemagne où la densité de la population est de près de 240 habitants/km2 .
Ce feuilleton des drones n’est qu’un rideau de fumée visant à cacher la situation militaire de plus en plus grave de l’Ukraine . Même si on annonce que la Tchéquie va livrer à Kiev 30chars T-72M4CZ en cours de restauration , ce qui au rythme actuel des destructions permettra de tenir 2 mois, et encore, même si l’UE continue de financer à coups de milliards d’euros la junte mafieuse de Kiev ce qui ne peut combler les flux provenant auparavant des Etats Unis, l’ancienne patronne de l’USAID, Samantha Power (en poste du 3/5/2021 au 20/1/2025) a révélé que Kiev recevait chaque mois entre 1 et 1,5 milliards$ en espèces .
Nous avions déjà évoqué, il y a plusieurs mois, les palettes de billets de 50 et de 100 dollars qui arrivaient par avions de l’US Air Force sur l’aérodrome polonais de Rzeszow avant d’être chargées dans de discrètes camionnettes en direction de l’Ukraine .
Il n’est pas question de parler d’un effondrement de l’armée ukrainienne, mais celle ci ne semble plus disposer de réserves stratégiques et lorsqu’une crise se développe dans une zone, elle est obligée, dans l’urgence de dégarnir d’autres secteurs, ce qui du fait de l’attrition et de la pression maintenue par les Russes devient de plus en plus difficile .
Il n’y a pas de grande offensive russe visant un point déterminé du front, il semble bien que les moyens de reconnaissance par satellite, par drone, les possibilités de frapper les concentrations de troupes avec les missiles, l’artillerie à longue portée et les drones condamnent ce type d’action . L’état major russe a pris en compte les nouvelles donnes de la guerre de haute intensité actuelle . Il place toujours au premier plan le feu (bombes planantes, artillerie, drones) pour bloquer la logistique adverse et pour ramollir la défense adverse .
A cela s’ajoutent les groupes de reconnaissance et de sabotage qui infiltrés derrière les lignes adverses y font régner l’insécurité.
Quant aux assauts, ils sont menés par de petits groupes d’hommes. Il y a quelques jours, le président Vladimir Poutine donnait le chiffre de 700 000 hommes engagés dans les opérations, mais quand on a retiré les services généraux, l’artillerie, les équipages de blindés, les personnels chargés de l’entretien des matériels, le nombre des hommes présents sur le terrain apparaît bien limité pour un front de 1200 km, cela vaut aussi du côté kiévien.
Durant la Seconde guerre mondiale, il y avait plusieurs millions d’hommes engagés sur ce front et celui ci n’était pas tenu de façon continue. Les drones permettent de résoudre en partie ce manque d’effectifs, les vidéo qui compilent des frappes de drones pourraient nous faire croire à leur omniprésence, mais heureusement pour les combattants ce n’est pas le cas. Toutefois la surveillance qu’ils opèrent ainsi que les frappes réalisées permettent de bloquer parfois l’ennemi, ce fut le cas il y a deux jours pour une contre attaque menée par les Kiéviens pour tenter de reprendre la petite gare de Dorozhnoye sur la voie ferrée menant à Pokrovsk, menée par 2 Bradley, elle a été bloquée à 300 mètres sur la route menant à la gare, immobilisés par des mines, ils ont été achevés par des drones.
Les Kiéviens sont durement pressés dans plusieurs secteurs, c’est le cas à Koupyansk où les forces russes continuent leur avance, c’est aussi le cas sur Lyman-Seversk où les Russes visent à couper les lignes de ravitaillement des deux villes, ils sont entrés dans le village de Zvanovka et ont pris le contrôle des hauteurs à l’ouest du village ce qui leur donne un contrôle par le feu sur la ligne d’approvisionnement sud de Seversk.
Au nord de Pokrovsk, en dépit des efforts kiéviens, la balance semble pencher du côté des Russes tandis que ceux ci ont progressé dans la zone industrielle située à l’ouest de la ville.
Dans le secteur sud Donetsk, jour après jour, les forces russes poursuivent leur avance vers l’ouest .
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