A propos de la "pression"

À mes copines secrétaires générales de la CGT et de la CFDT.

« Chère Marylise, chère Sophie
Comme mon Camarade Jean-Pierre Page m’a bien expliqué combien la féminisation des organisations confédérales de la CES contribuait à redonner vie au syndicalisme de lutte des classes et de masse, je m’autorise un conseil d’ancien petit militant...
Jeudi sera, apprends-je une journée de mobilisation populaire avec des rassemblements dans tout le pays, suite aux dernières elections
Sophie, tu déclares
"Il faut rejoindre ces rassemblements pour mettre l’Assemblée nationale sous surveillance. Il faut une pression populaire, une pression citoyenne pour que le résultat des élections soit respecté"

Comme disait mon cousin brasseur de Lille, , " tout dépend de la pression"....
J’ajoute avec humour peu finaud : pour ne pas conduire la Lutte des classes en.... bière.
Mon grand Père, espagnol, communiste (personne n’est parfait) m’a raconté l’épopée mai-juin 1936
Sans les Grèves et occupations d’usines, il prétend que les travailleurs auraient eu du mal à convaincre la MAJORITE de Gauche, de l’Assemblée d’avoir à voter des lois dont l’essentiel du contenu "concret".. n’était pas dans leur programme électoral !
Donc, je m’autorise, en toute camaraderie, et afin d’éviter que les futures intersyndicales de la Section française CES ne donnent lieu à d’inutiles polémiques, de vous faire une proposition
Rencontrons nous jeudi soir.
J’offre un couscous à Barbès..
Autour de la table, l’ l’apport de votre expérience en entreprise et au plan "dirigeant", et mes souvenirs de stage CGT, des Grèves de mai 68 et autres périodes de ma vie professionnelle et militante, peut être pourraient nous aider à tomber d’accord pour que, très vite, l’une et l’autre, usiez de votre influence dans vos organisations, pour que la mobilisation de responsabilité dirigeante syndicale à tous les niveaux, permette aux salariés de voir, non pas à partir de quel programme de telle ou telle coalition politique plus ou moins unie, mais à partir des justes revendications/exigences légitimes du monde du travail, pourrait se construire une véritable "pression" sur les Patrons et le Pouvoir décisionnel constitutionnellement..
Conduisant, à ce que des formations politiques se revendiquant de notre camp, relaient à l’assemblée, et dans tous les lieux de décision institutionnelle, nos luttes démocratiquement placées sous le contrôle des travailleurs, porteuses des revendications tout aussi démocratiquement ratifiées
Sous des formes permettant d’éviter la construction de calendriers de journées d’actions nationales trimestrielles, dont nous savons qu’elles peuvent donner l’impression de défoulement saisonnier, sans véritable montée en puissance de l’idée simple, selon laquelle, unis, déterminés, les salariés en lutte prennent conscience de leur capacité à brouiller les magouilles politiciennes qui conduisent depuis toujours à consolider le pouvoir de ceux qui possèdent, et donc qui décident.
Ceux qu’entre nous, mais y compris en nous adressant à nos syndiqués et à l’ensemble des exploités, nous pouvons appeler "les Capitalistes" responsables de... gros maux.
Vous me passez un coup de fil pour confirmation de notre rendez vous ?
Merci
Je vous embrasse toutes les deux...
Alain .. »