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75 ans de guerres et d’agression : Non à l’OTAN !

vendredi 12 juillet 2024 par D. Marie Nassif - Debs

Hier s’est ouvert le 75ème sommet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) après sa création, au rythme des tambours des guerres d’agression qui s’étendent sur toute la planète, notamment de la Palestine et du Liban au Soudan, c’est-à-dire dans une région où se concentrent les richesses par mer et par terre, et où se trouve le canal de Suez qui constitue le point de rencontre des principales routes maritimes pour le transport du gaz et du pétrole dans le monde...

La tenue de ce sommet est d’une importance capitale pour les puissances impérialistes et le capitalisme en général.
Elle a pour toile de fond une crise étouffante qui a débuté en 2008 et qui n’a pas encore pris fin, malgré toutes les tentatives d’atténuer son impact, surtout depuis qu’elle a commencé à entraîner des changements dans l’humeur populaire au sein des pays du centre capitaliste lui-même, en particulier aux États-Unis, mais aussi dans l’Union européenne et au Japon...

Elle a également lieu à un moment où les pays des BRICS ont pu atténuer les effets de la crise capitaliste sur la situation économique et financière de leurs pays, et où certains de ces pays ont pu enregistrer des taux de croissance acceptables.
Nous ne devons pas oublier, bien sûr, que la guerre des États-Unis contre la Russie depuis l’Ukraine et la guerre de l’entité sioniste à Gaza et au Liban, soutenues par l’OTAN et dirigées par Washington, ont toutes deux échoué jusqu’à présent, et que Washington a été incapable de mettre en œuvre le projet d’assiéger la Russie ou de dépeupler Gaza en préparation de la mise en œuvre du projet alternatif du canal de Suez.

Par conséquent, sur la base de l’échec des projets impérialistes, notamment étasuniens, en Europe de l’Est et dans le bassin oriental de la mer Méditerranée, et même dans le nord du Soudan, où le facteur sioniste est clair et explicite dans l’encadrement de ce que le FSR est en train de mettre en œuvre, les dirigeants de l’OTAN tentent aujourd’hui de donner un caractère particulier au sommet de Washington, que ce soit en termes de slogan, de qualité et d’ampleur de la participation, ou surtout en termes de programme à discuter, à approuver et à mettre en œuvre ; un programme qui mettra le monde entier au bord d’un volcan...

Commençons par le slogan

Lundi dernier (8 juillet 2024), le président étasunien Joe Biden, dans une interview accordée à MSBNC concernant le sommet de l’OTAN, a déclaré que "ce que nos amis attendent de nous, c’est un leadership américain avisé ; et je peux le fournir, parce que j’ai élargi l’OTAN et l’ai rendue plus forte que jamais"
La deuxième partie de la déclaration s’explique clairement par le fait que la question du "leadership avisé" est liée à l’élection présidentielle américaine et au déclin de Biden face à Donald Trump, en particulier après le débat qui les a opposés.

Mais, indépendamment des questions relatives à la survie de l’OTAN et du lien entre la question du "leadership avisé", les élections présidentielles étasuniennes et le recul de Biden face à Donald Trump, la deuxième partie de la déclaration explique clairement les mouvements de terrain de l’OTAN ces dernières années, que ce soit en Europe du nord, où elle a ajouté la Finlande et la Suède à ses rangs, qu’en Europe centrale et orientale, où elle aspire à enrôler dans ses rangs la Géorgie et la Bosnie, mais aussi à augmenter ses bases autour de la Russie, avec notamment l’immense base qu’elle a commencé à établir dans la région roumaine de la mer Noire, proche de la Crimée et de la Russie.

Il convient également de noter que la récente déclaration de M. Biden met en lumière la signification de la déclaration antérieure du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, selon laquelle "la question de la sécurité n’est pas une question régionale mais mondiale", afin de justifier la politique d’expansion illimitée d’une alliance qui était associée à la région de l’Atlantique Nord et qui aurait dû être abolie à la fin du XXe siècle, après la disparition du Pacte de Varsovie.

Arrêtons-nous, ensuite, sur les pays présents au sommet

Le slogan de la "mondialisation" de la sécurité, qui a été, ces dernières années, au cœur du plan OTAN-USA visant à accroître la prolifération de bases militaires agressives partout dans le monde, s’est maintenant déplacé en particulier vers le Sud de la planète.

L’invitation faite par Washington à "certains pays alliés", à savoir le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, de participer au 75ème sommet a pour but d’impliquer ces pays dans le nouveau plan agressif visant, après les tentatives de blocus contre la Russie, à entourer la République populaire de Chine d’un réseau de bases militaires, d’une part, et à relier l’océan Indien à l’océan Pacifique et à établir une zone de feu occupant toute la circonférence de la terre et de ses océans, d’autre part.

Cela a été clairement exprimé dans la déclaration publiée hier, mercredi 10 juillet, au premier jour du sommet, selon laquelle "la région indopacifique est importante pour l’OTAN, car les développements qui s’y produisent ont une incidence sur la sécurité euro-atlantique. Nous nous efforçons d’approfondir le dialogue pour relever les défis régionaux et de renforcer notre coopération pratique, notamment par le biais de projets clés dans les domaines du soutien à l’Ukraine", d’autant que l’administration Biden n’a pas réussi jusqu’à présent à obtenir le consensus nécessaire pour que l’Ukraine devienne un pays "atlantiste", et que la probabilité que Donald Trump devienne président des États-Unis ne va pas arranger les choses....

Parlons, enfin, de la stratégie de l’expansion des guerres froides et chaudes

En effet, les menaces de "guerre" dirigées contre la RPC, que les États-Unis ont lancées avec Trump et les Républicains, se sont récemment intensifiées, en particulier de la part de Stoltenberg, qui a déclaré à plusieurs reprises, et plus récemment deux jours avant le sommet de Washington, que "l’Iran, la Corée du Nord et la Chine soutiennent la Russie contre l’Ukraine et facilitent sa guerre d’agression illégale" et que "le soutien de la Chine à la Russie constitue une menace pour la sécurité de l’OTAN".
Il nous faut dire, cependant, que le facteur "russo-ukrainien" n’est pas la seule raison.

Le succès des premières étapes du projet de la « Route de la soie » et de l’initiative « Belt and Road » conduira progressivement à la perte de l’hégémonie américaine sur une partie importante de l’Asie ainsi que sur l’Afrique, où les intérêts chinois et russes convergent avec les intérêts de nombreux pays du continent noir.

L’administration Biden a donc insisté sur le fait que la restauration de l’hégémonie unilatérale US sur le monde, qui a eu lieu au cours des vingt années qui ont suivi l’effondrement de l’Union soviétique, et la prévention de la consolidation de la bipolarité passaient par un premier coup porté à la Russie, puis à la Chine.

Par conséquent, le slogan de l’OTAN, le bras militaire de Washington, a évolué vers l’expansion de la politique d’agression et des guerres locales et régionales en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, conduisant à la restauration de la guerre froide, aux sanctions et à la création de conflits internes contre tous les pays et les fronts qui s’opposent à cette tendance, le premier d’entre eux étant aujourd’hui la Chine, dont la déclaration publiée hier à Washington considère qu’elle représente une "menace pour la sécurité, notamment en raison de ses relations étroites avec la Russie".

En d’autres termes, la relation étroite avec la Russie n’est ni la première ni la seule raison des menaces proférées contre elles, tant par Stoltenberg que par Biden et son administration.

Pour tout ce qui précède, nous voyons l’importance, et même la nécessité, de mettre fin une fois pour toutes à la politique d’expansion et d’agression poursuivie par l’OTAN, en application des directives de l’impérialisme étasunien et du capitalisme mondial.

Cela nécessite un mouvement mondial aux niveaux politique et populaire qui rétablisse les Nations Unies dans leur rôle premier et dans la mission centrale pour laquelle elles ont été fondées, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la prévention des guerres, des agressions et des occupations, ce qui conduit à la réalisation d’une coopération internationale visant à résoudre les problèmes de nature économique, sociale, culturelle et humanitaire, à promouvoir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous sans aucune discrimination, et à contribuer à la redistribution des richesses de la terre sur la base de la justice et de l’égalité.

11 juillet 2024
Parti communiste libanais

   

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