Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > Voir aussi > De mai 68 à la haine des gilets jaunes

De mai 68 à la haine des gilets jaunes

jeudi 13 décembre 2018 par ingirumimus

Voici une brochette de médiatiques qui vivaient déjà dans l’erreur il y a cinquante ans et qui sont devenus les propagandistes du modèle libéral. Plusieurs anciens barricadiers de 68 viennent, dans leur grande vieillesse, au secours de Macron et du grand capital. Parmi les plus répugnants de ces renégats, il y a Cohn-Bendit, encore qu’on ne l’ait guère vu concrètement sur les barricades en 68, mais enfin il appuyait les violences « révolutionnaires ». Toujours aussi arrogant et inculte, il en est à justifier la droite extrême de Macron et ses mesures inégalitaires, avance le vague motif complètement déplacé qu’il faut une taxe sur les pauvres et leurs voitures pourries qui marchent au diesel pour sauver la planète [1].

Avant de se faire connaitre du grand public, Cohn-Bendit gravitait dans un petit groupe anarcho-communiste, Noir et rouge, groupe qui prétendait réconcilier Marx et Bakounine. En 68, Dany-le-rouge avait écrit – ou plutôt signé – un ouvrage intitulé Le gauchisme remède à la maladie sénile du communisme [2]

Cet ouvrage très confus sans doute écrit par son frère Gaby, l’intellectuel de la famille, expliquait à qui voulait bien le lire que le « gauchisme » incarné par lui bien sûr, était une manière de construire une sorte de communisme à visage humain et d’en finir avec la tyrannie de la propriété privée. Sa photo défiant les CRS avait fait le tour du monde et était devenue un symbole de la révolte estudiantine. Mais les véritables acteurs de ce mouvement savaient à quoi s’en tenir sur ce bateleur dont ils dénonçaient le goût pour le spectacle politicien.

Bon à rien, mauvais à tout, ayant fait aussi de mauvaises études, sans vraiment les achevées, il s’est finalement recyclé dans la politique politicienne, à mi-chemin entre le cuistre bobo et le clown opportuniste, vivant principalement de sa capacité à amuser le tapis en prenant des poses devant les caméras de télévision. En général les reniements se font par petites touches, il est d’abord devenu « vert », et ce verdissement lui a permis de trouver un emploi de député au parlement européen. Ce qui lui permet aujourd’hui de toucher une belle retraite, sans compter les petits émoluments qu’il se fait comme argent de poche en allant parader sur les plateaux de télévision où on l’invite en général pour critiquer les mouvements sociaux.

Il aurait pu se contenter de ça et se taire, mais comme il aime se vautrer dans ses propres déjections, il est parti à la rencontre d’un petit banquier d’affaire à moitié cinglé. Cinglé peut-être, mais représentant de la finance. Tout le monde le sait, et Cohn-Bendit, malgré sa faible intelligence, le sait aussi.

Imperturbable, il continue à soutenir Macron, au nom de l’écologie, alors même que Nicolas Hulot, pourtant peu révolutionnaire, a dénoncé les lobbies qui grenouillent dans l’entourage du gouvernement.


Cohn-Bendit ne chie pas la honte, et il continue à faire semblant de croire qu’une taxe sur le diesel sauvera la planète, alors que tout le monde sait que cette taxe est destinée avant tout à équilibrer un peu le budget mis à mal par les largesses de Macron envers les très riches. Pourquoi prend-il les gens pour aussi stupides que lui ?

Déjà en Mai 68 on se méfiait de ce personnage douteux et vibrionnant qui aimait tant se retrouver sur les photos qui illustraient Paris Match. Mais il a haussé ses derniers jours son niveau de cuistrerie en dénonçant les gilets jaunes comme ayant des tendances politiques totalitaires, une autre variante de la fable macronienne qui a fait pschitt et qui consiste à dire que ce mouvement est manipulé par l’extrême-droite.

En Mai 68 le pouvoir en place tentait de dire que ce mouvement était manipulé depuis l’étranger, la Chine et la Russie. Autrement dit Cohn-Bendit est passé en cinquante ans d’une justification de la révolte à une justification de la soumission. Lui-même étant un exemple de cette soumission. On pourrait appeler ça de la lâcheté. Lui dira qu’il a évolué. Mais comme par hasard il a évolué en se positionnant du côté du manche et en tapant sur les plus faibles, c’est-à-dire sur les plus pauvres.

Gros et gras, la bourgeoisie l’a trop bien nourri pour qu’il lui vienne à l’idée que la révolte est une réaction saine et normale pour quelqu’un qui est encore un peu en vie. Ne connaissant aucun gilet jaune, et pour cause, il ment ouvertement sur ce qu’ils sont : un jour il les qualifie de fascistes, un autre comme un groupe ayant des tendances autoritaires. Bref il reprend la vieille litanie des médiatiques aux ordres dont il fut pourtant victime lui-même en Mai 68 de leurs calomnies. Mais il ne dira pas un mot sur les tabassages en règle par la police, tabassages qui ont fait pourtant l’objet de témoignages concordants et nombreux [3].

Peut-être n’est-il pas au courant ?

Mais quand Daniel Cohn-Bendit vient raconter n’importe quoi sur les gilets jaunes, il ne le fait pas tellement par conviction, des convictions, fussent-elles révolutionnaires, il n’en a jamais vraiment eues. Il est en service commandé pour essayer de les faire passer pour d’affreux réactionnaires. Car Cohn-Bendit, comme son patron Macron, se range du côté du progrès – quoi qu’il ne sache pas trop ce que c’est. Enfin il est du côté de ce que lui et ses commanditaires désignent comme étant le progrès.

Cohn-Bendit est tellement stupide qu’il ne comprend pas que le progrès selon Macron c’est l’accumulation du capital et pas du tout la protection de l’environnement. Il n’en est toujours pas arrivé au point où on constate que le combat pour l’écologie passe nécessairement par la fin du capitalisme et l’éradication de ses valets, dont lui. Parmi les autres ex-soixante-huitards qui se sont convertis au libéralisme débridé, voici Romain Goupil, l’antipathique Goupil qui ne s’appelle pas Goupil d’ailleurs, mais Charpentier.

Lire l’article complet Ici.


Voir en ligne : http://in-girum-imus.blogg.org/de-m...

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?