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Nous portons tous des gilets

jeudi 6 décembre 2018 par l’ANC

Et notre colère est juste !
Depuis plus de 30 ans nous subissons la tyrannie de l’austérité économique au nom de règles décidées ailleurs, mais appliquées sans états d’âme par nos gouvernements successifs et votées par des députés qui paraissent méconnaitre les réalités sociales de leurs concitoyens.
Cette révolte vient donc de loin et n’est une surprise que pour ceux qui ignorent tout des fins de mois difficiles et de l’angoisse de l’avenir.

Nos demandes sont simples et pourtant impératives pour notre survie : arrêt des taxes sur les carburants, augmentation du Smic, réévaluation de l’APL, rétablissement de l’ISF, etc…
Pourquoi notre gouvernement est-il sourd à nos demandes ? C’est que chacune de nos revendications est un accroc dans l’équilibre du budget 2019. Budget, qui, faut-il le rappeler se prive de l’impôt sur la fortune, ne fait absolument rien pour empêcher l’évasion fiscale et se permet, par le biais du CICE d’offrir des milliards d’euros aux grands groupes industrielles sans que pour cela le chômage ne baisse d’un iota.

Pourtant notre lutte commence à payer, puisque le gouvernement vient d’annoncer : un moratoire (ce qui n’est pas une suppression !) sur la hausse des taxes sur les carburants et cerise sur le gâteau, un débat sur les impôts (chiche) et voilà qu’il s’engage aussi à ce qu’il n’y ait pas de hausse du tarif de l’électricité d’ici à mai 2019. [1]
Comme nous ne sommes pas idiots, nous comprenons bien que ces propositions d’urgence ne sont que des attrape-nigauds. Entre le peuple et l’UE, acculé, le gouvernement doit pourtant choisir, car le temps où l’on pouvait se payer de faux-semblants est, depuis deux semaines, révolu.
Viser Macron, pourquoi pas ? Mais rappelons-nous comment il a été élu. Un inconnu, sans programme, soutenu par les médias. Ne nous y trompons pas, ils sont probablement déjà en train de nous préparer - au cas où - leur "candidat du changement".

Poursuivons notre juste combat pour une plus grande justice sociale, mais pour y parvenir il faut impérativement nous unir avec les syndicats en lutte, avec les agriculteurs en colère et les lycéens en mal d’avenir et tous ceux qui souffrent de cette politique des riches pour les plus riches. [2]. Dire que ce système est pourri ne suffit pas. Il faut identifier et dénoncer la véritable cause de tous nos maux : la financiarisation mondialisée de l’économie mis en musique par l’Union-Européenne. Autrement dit : le capitalisme.

Nous ne devons pas écouter les sirènes démagogues qui nous mentent encore et encore et tentent de nous entrainer vers des lendemains de violence et de barbarie. Mais nous devons prêter attention aux militants politiques et syndicaux, comme aux élus, bien trop rares, qui essaient de nous comprendre et de nous aider et nous rassembler autour d’eux. Car cette révolte, si elle veut aboutir se doit de trouver une issue politique.

Quelle issue pour réaliser un tel changement de cap ? C’est à dire : un smic à 1700 €, un retour de la retraite à 60 ans, la fin de la hausse définitive des taxes sur le carburant, le retour assuré de l’ISF et une réelle mise en place d’un impôt progressif, une augmentation des salaires, l’interdiction des délocalisations, une augmentation des allocations et une stabilisation des prix du gaz et de l’électricité, etc... ?

Cette démocratie politique qui serait capable de nous écouter, et permettrait de nous faire entendre grâce à des élus tenus de respecter leurs engagements, reste à inventer.
Inventons-la, ensemble !
Encore quelques pas et nous serons en mesure de l’envisager. Nous ne devons rien céder et tant pis s’il faut mettre le vieux monde cul par-dessus tête !

Ce gouvernement est en bout course, nous l’avons déjà bien sonné, il est dans les cordes et sur le reculoir, achevons ce que nous avons commencé pour le bonheur et pour la liberté.

Tous ensembles ! Tous ensembles !


À lire aussi : À Paris, les lieux du pouvoir

Trois jours après les mobilisations de « gilets jaunes » avenue Kléber à Paris, les riverains de ce beau quartier de la capitale « sont toujours sous le choc », raconte « Le Parisien ». Il est vrai qu’ils sont plus habitués à accueillir chaînes de télévision et grandes multinationales que les parcours des manifestations. Pour illustrer cette situation inédite, « Le Monde diplomatique » actualise la carte des lieux de pouvoir à Paris conçue pour le « Manière de voir » « Où se cachent les pouvoirs ? »...

et Fin de Monde ? par Frédéric Lordon.

La chute d’un ordre de domination se reconnaît à la stupéfaction qui se lit sur les visages de ses desservants. Samedi, le spectacle n’était pas seulement dans la rue. Il était, et il dure toujours depuis, sur les faces ahuries de BFM, de CNews, de France 2, et d’à peu près tous les médias audiovisuels, frappées d’incompréhension radicale. Que la stupidité ait à voir avec la stupéfaction, c’est l’étymologie même qui le dit. Les voilà rendues au point d’indistinction, et leur spectacle commun se donne comme cette sorte particulière d’« information » : en continu...


[1Mais résistera-t-il aux pressions de l’EDF privatisée ?

   

Messages

  • 1. Nous portons tous des gilets
    7 décembre 2018, 08:13 - par RICHARD PALAO


    c est la revanche des petits des sans dents des derniers de cordee ....qui prouvent qu’ ils peuvent faire trembler les puissants mais pour gagner il faut s unir

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