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France : État des lieux

vendredi 26 octobre 2018 par Le billet de Canaille le Rouge

Dans ce pays où est considéré comme sport national le fait d’habiller l’extrême droite du qualificatif de populiste pour instiller, tel vaccine, l’idée que par nature le peuple serait consubstantiellement LE porteur et LE responsable de l’idéologie qui n’a de cesse de le réprimer et martyriser, " Canaille le Rouge vous propose d’aller faire une sorte d’états des lieux, les lieux en question étant de ceux qu’on doit laisser dans l’état où chacun aimerait les trouver en y entrant.

La mise en scène du débats politiques poussée par des scénaristes rompus aux ficelles du métiers est en train de produire une récolte de fruits vénéneux au goût fangeux. La dernière semaine de débat est à ce titre exemplaire.

Non pour se fixer sur lui, pour La Canaille ce serait lui faire trop d’honneur, si tu portes un avis négatif contre Mélenchon, tu participes à la curie d’un saint Laurent mis sur le grill par les factotum du capital.

Si sur un aspect même minime tu partages avec lui un point de vue, tu es étiqueté " groupie d’un nouveau caudillo ".

Si tu ne portes pas d’avis tant sur tel ou tel point cela te paraît futile, tu deviens un crypto-macroniste voir un dérapant vers la bande à Dupont-Aignant si en plus, par malheur tu as l’outrecuidance de rappeler qu’en dernier ressort c’est au peuple détenteur et gardien constitutionnel de la souveraineté de décider, la cravate de populiste t’est passé au cou.

A chaque fois, puisqu’il faut renvoyer l’ascenseur aux propriétaires de la meute des chiens de garde, les deux cotés de ce qui n’est pas une barricade mais qu’un fossé aisément franchis, il faut alimenter en rumeurs si possible croustillantes qui feront monter les ventes, rentrer de la pub et gonfler les profits permettant d’affûter les outils idéologiques et de grassement remercier les dits auxiliaires chargés de nourrir la meute.

Voir des titres réputés distanciés de ces pratiques les rejoindre au nom de l’information et d’user de ces " croustillances " et autres pratiques à la Geneviève Tabouis donne le sens d’une déliquescence. Cela n’est pas réservé qu’à Médiapart même si à bon droit il doit essorer son paillasson.

Devant ce paysage à la Dürer, la haine bottée embusquée peut ainsi se frotter les mains tant, alors qu’elle est aussi en délicatesse, le déplacement des projecteurs lui dégage le chemin et lui sert la soupe.

En affichant cet état des lieux, Canaille le Rouge mord-il le trait ?

A coup sûr, à lire la presse et voir se qui passe dans l’accélérateur de particule que sont les réseaux sociaux, hélas non !

Était-ce le but de la rencontre du vieux port où l’improviste fut si bien organisée, cela revient à dire, que Macron désigne son opposant officiel, lui balise son champ d’intervention et surtout lui montre cette semaine la limite par lui décidée, le hussard des insoumis battant la campagne à l’intérieur de ce champ-clos, la décomposition du PS, un PC en soin palliatif lui laissant tout loisir d’installer l’ost et ses barbacanes pour ses camps de bases.

Les coïncidences calendaires étant ce qu’elles sont, comment ne pas noter que depuis deux ans chacun des moments drainant une hypermédiatisation de l’un est comme réplique d’un séisme menaçant l’autre, et que l’heure de pointe de ces " crises " et ses éventuelles répliques correspondent à chaque fois à un temps forts du mouvement social contre le patronat et son pouvoir, mouvement ainsi passé aux oubliettes au plus grand bonheur du Medef et ses acolytes. Ce 18 octobre étant modèle caricatural du processus.

Se révèle ainsi un des ressorts utilisés par les hors sols pour laisser ces illettrés puérils feignants qui coûtent, ces envoyés au diable avec ou sans accent, aux rang de spectateurs interdits de dire sauf à échéances définies (dates, fond et formes) tant côté cour que côté jardin par les premiers de prix du conservatoire de science po, leurs figurants, les éclairagistes choisis par le Medef, l’UE installée dans les cintres maîtrisant les décors que devant la peur du hochet brun il est bon de se réfugier dans les plis .

Une des clés ouvrant l’issue est de casser les tréteaux et renverser les décors. Et d’isoler tout ceux qui se griment pour entrer en scène. La politique ce n’est ni Cyrano ni Lorenzaccio ou le Cid mais apprécier le théâtre permet de démasquer les Tartuffe, les Topaze et autres Iago.

L’urgent est de détourner la tête de ce théâtre rendant irrésistible l’ascension des Arturo et de se mettre dans les pas du théâtre populaire des Brecht, Vilar du moment lesquels, au nom de la culture, luttent en convergence avec le mouvement social contre les ersatz caricaturaux présentés comme modèle.


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2018/10/etat-d...

   

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