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Les luttes en France...et ailleurs

mardi 17 janvier 2023 par Communistes

Le 19 janvier tous dans l’action et jusqu’au retrait de la réforme !

Les salarié-es du pétrole préparent des journées de grève reconductibles avec leurs syndicats cgt, un exemple a suivre partout !

Dans une déclaration, les syndicats CGT du pétrole ont réaffirmé leur détermination contre la réforme des retraites du gouvernement. La branche pétrole de la FNIC CGT a révélé son plan de luttes, articulé autour d’une montée en puissance de la grève reconductible.

On peut ainsi lire : « Le processus de luttes adopté par l’ensemble des syndicats, et concernant tous les sites de production, de distribution et le personnel administratif est le suivant :
-  Appel à la grève de 24h, le 19 janvier 2023.
-  Appel à la grève de 48h, le 26 janvier 2023.
-  Appel à la grève de 72h, le 6 février 2023, date à laquelle sera proposée aux salariés la grève reconductible avec si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage. »

Pour ces syndicats CGT, fer de lance des puissantes grèves dans les raffineries et la pétrochimie d’octobre-novembre 2022, « les travailleurs et travailleuses du pétrole seront présents dans la lutte et en même temps, alertent qu’il y a une nécessité absolue, pour que le rapport de forces se maintienne et s’élève, que les salariés de tous les secteurs économiques, public et privé, s’engagent dans les grèves et manifestations appelées par la CGT.
De cette levée en masse dépendront les suites du mouvement dans le raffinage qui tiendra compte du niveau de mobilisation mais ne s’engagera pas dans une grève par procuration. »

Ces annonces, à mettre en lien avec les appels, déjà rendus publics ou en construction, des fédérations CGT, notamment dans les secteurs dit structurants (SNCF, RATP, Industries chimiques et pétrolières, industries électriques et gazières, ports et docks, etc…). Ce sont là des gages de force pour la mobilisation et qui doit à tout prix s’enraciner, avec la CGT, dans les entreprises et l’ensemble des secteurs économiques du pays.

« Nous appelons également à être collectivement attentifs à la réaction de l’État : en cas d’annonce de réquisitions, nous faisons un appel à toutes les travailleuses et travailleurs à converger vers les sites pétroliers pour défendre le droit de grève et à lutter tous ensemble. Non au travail forcé ! », prévient encore la branche pétrole de la FNIC CGT.

Les syndicats CGT du pétrole ont par ailleurs rappelé leurs revendications :
-  Retraite à 60 ans pour l’ensemble des travailleurs et des travailleuses.
-  Retraite anticipée à 55 ans pour les travaux pénibles ;
-  Portabilité des droits d’anticipation à la retraite entre les entreprises.
-  Indexation des salaires (qui financent les retraites) sur l’inflation.
-  Prime d’ancienneté sur les salaires réels.

Korian : Main basse sur les augmentations octroyées aux salarié-e-s en 2022 !

Une enveloppe annuelle reconductible de 250 millions d’€ pour le secteur de l’hospitalisation privée venant d’être octroyée par l’État, Korian avec la complicité de la CFDT et de l’UNSA signataires de l’avenant 32, compte tout simplement annuler les augmentations salariales accordées lors des NAO 2022.

L’article 6 de l’avenant 32 permet en effet aux employeurs d’annuler les augmentations négociées en utilisant les 3% donnés par l’État. Pour Korian, la CFDT et l’UNSA : 3 + 3 = 3. Une honte et un scandale de plus !

Pour la CGT Korian, cet avenant 32 doit se cumuler à toute augmentation individuelle et collective. Pour la CGT Korian : 3 + 3 = 6. C’est pourquoi nous demandons la suppression de cette clause en nous opposant fermement au joli cadeau de Noël octroyé aux employeurs par les syndicats CFDT et UNSA.
Stop au ruissellement made in Korian ! La CGT Korian dénonce également la politique cible et le ratio de 1 soignant-e pour 10 résident-e-s imaginé par le groupe. Que Korian prouve autrement que par des mots qu’il porte un projet humain et non capitaliste !
La CGT KORIAN appelle à la grève le mardi 17 janvier 2023 pour exiger que Korian n’applique pas l’avenant 32.
Rassemblement devant le siège, rue Balzac à Paris et devant chaque établissement dans toute la France.

En 2022, les actionnaires ont perçu 80 milliards d’euros !!!

Les quarante entreprises du CAC 40 ont distribué le montant record de 80,1 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2022, en dividendes ou rachats d’actions.
Les trois premiers groupes redistribuant des capitaux propres à leurs actionnaires ont représenté 31% du volume : TotalEnergies (13,3 milliards d’euros de rachats d’actions ou de dividendes), LVMH (7,1 milliards) et Sanofi (4,7 milliards). La barre des 50% est franchie en ajoutant quatre autres groupes à ce trio de tête, BNP Paribas, Stellantis, AXA et Crédit Agricole.

On le voit, ces monopoles capitalistes qui dirigent notre pays par l’intermédiaire de leurs fondés de pouvoir au gouvernement, au parlement et ailleurs, ne connaissent pas la crise. Ces entreprises, gavées et sur-gavées de subventions publiques, distribuent donc le fruit du travail et les richesses produites par les travailleurs, aux actionnaires, véritables parasites dont on ne saurait souligner le caractère réellement oisif, improductif et accapareur du travail d’autrui…. tout en réclamant le flicage et le travail forcé des chômeurs, l’allongement et le durcissement des conditions de l’age de départ à la retraite, la privatisation des biens communs… et bien sûr toujours plus d’argent public pour maintenir le train de vie de cette petite caste.

Cette somme folle de 80 milliards distribués aux seuls actionnaires, doit revenir aux travailleurs et au peuple, à la réponse des besoins, à la réindustrialisation, au développement des services publics. Alors qu’on nous répète, après avoir ouvert grand les vannes du Trésor public pour maintenir le taux de profit des grands et moyens groupes, qu’il n’y a plus d’argent, cette annonce doit être pris pour ce qu’elle est : une provocation, et un témoignage du degré de déconnexion des riches vis à vis du reste de la population.

En ce début d’année, la mobilisation contre les réformes des retraite et de l’Assurance-chômage doivent aller de pair avec les grèves offensives pour les salaires, plus que jamais légitimes. Toutes ces luttes doivent bien être confédéraliser pour converger dans un vaste mouvement d’ensemble pour défaire le gouvernement sur ses projets de réformes et gagner aussi l’augmentation générale des salaires, pensions, allocations et le rétablissement de l’échelle mobile des salaires !

Plus encore, portons la revendication commune de la FNIC CGT et de la FNME CGT sur la nationalisation du secteur énergétique (pétrole, gaz, électricité) !

Généralisons la riposte globale et unitaire du monde du travail, construisons le rapport de force pour imposer la réponse à nos besoins ! Imposons la justice sociale et un autre choix de société, débarrassée du capitalisme !

Se loger n’est pas un crime, c’est un droit !

La proposition de loi du groupe « Renaissance » (majorité présidentielle) votée par LR et le RN à l’Assemblée nationale le 2 décembre 2023, envoie en prison ou à la rue, les locataires en précarité, les sans-logis occupant des locaux vacants : Elle condamne à 3 ans de prison et à 45.000€ d’amende :
• Les locataires dont le bail a été résilié, y compris en HLM, pour retard de loyer ou de charges, congé vente ou reprise, bail mobilité ou bail étudiant.
• Les personnes sans bail : hébergées, victimes de marchands de sommeil, conjoint-e-s ...
• Les sans-logis ou squatteurs, qui occupent un bâtiment vide ou des logements vacants pour se protéger de la violence de la rue, alors que 3,1 millions de logements vacants sont recensés, sans compter les usines et ateliers désaffectés, les bureaux vides ...
• Les accédant-e-s à la propriété surendettés, qui perdent leur titre de propriété, ainsi que les petits commerçant-e-s et artisan-e-s dont le bail est résilié.
• Et même les grévistes occupant leur lieu de travail, les piquets de grève...

Rappelons que le squat de la résidence principale ou secondaire est déjà puni par la loi à 1 an de prison, à 30.000€ d’amende et à une expulsion sans jugement en 48h. Cette loi accélère aussi les expulsions en réduisant tous les délais et en limitant la possibilité de résorber des retards de loyer. Or, les locataires ont de plus en plus de mal à payer leur loyer : hausse de l’énergie et des loyers, baisse des revenus et des APL.

Pour beaucoup, il faut choisir entre manger, se chauffer, se soigner, payer son loyer. Au final, ce sera la prison pour les locataires qui refusent de se jeter à la rue d’eux-mêmes ! Les profits tirés de la spéculation immobilière n’ont jamais été aussi importants, à mesure que la crise du logement s’aggrave : plus de 300.000 Sans Domicile Fixe dont 42.000 enfants, 2,2 millions de familles en attente d’une HLM, 14,8 millions de personnes fragilisées par la crise du logement, dont 4,1millions de personnes mal logées, 130.000 jugements d’expulsions …

Cette proposition de loi est faite pour les riches, les groupes financiers, les spéculateurs ; c’est une aubaine pour les marchands de sommeil et les profiteurs de crise ; elle nous fait revenir au 19e siècle avant l’abolition de la prison pour dette.
La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue ! Et la rue c’est la mort à petit feu … Sans-logis, Locataires, hébergé-e-s, squatteur-se-s, femmes et familles en précarité, salarié-e-s, chômeur-s-s, étudiant-e-s, précaires, et organisations qui les défendent. Unissons-nous et mobilisons-nous pour le retrait de cette proposition de loi et pour un véritable droit au logement avec des logements abordables, stables, décents, et écologiques pour tou-te-s.
Manifestations dans toute la France samedi 28 janvier 2023 A Paris/IdF : RV à 14h à Bastille.

Spontex à Beauvais (Oise) : En grève, les salariés de l’usine réclament une hausse des salaires équivalente à l’inflation !

L’usine qui fabrique habituellement un million d’éponges par jour n’a quasiment rien produit mardi 10 janvier.

Mardi 10 janvier, la production d’éponges Spontex était totalement à l’arrêt à l’usine de Beauvais. Suite à un appel à la grève lancé par la CGT, le syndicat déclare que le mouvement a été suivi par tous les salariés pendant au moins quatre heures, au début de leur prise de service. Les réacteurs se sont remis en marche à 17h.
264 personnes travaillent actuellement sur le site qui tourne en 5x8 afin de produire un million d’unités par jour. "Les équipes se sont succédées devant l’usine depuis ce matin, les ateliers sont totalement à l’arrêt et fonctionneront par intermittence à partir de 17h", explique le délégué Syndical CGT et UGICT-CGT Spontex.
Ce mouvement de grève a été lancé car les négociations de revalorisation salariale ont échoué. Lancées en novembre dernier, les salariés souhaitaient une augmentation équivalente à l’inflation en France en 2022, soit au minimum 6,2 %.
La direction répond : "6% d’augmentation, c’est impossible. La situation de l’entreprise, qui a subi 28% de hausse des coûts de production, fait que notre dernière proposition de 4% d’augmentation ainsi que 1.000 euros de prime est une bonne proposition compte tenu de l’inflation."
Pour les représentants des salariés, ce calcul n’est pas bon, car cette prime de 1.000 euros défiscalisés est proposée par le gouvernement. Ils réclament toujours 6% de revalorisation salariale en plus de la prime.
La grève a été reconduite jusqu’à 5h du matin jeudi 12 janvier, et jusque-là, la production d’éponge sera fractionnée.

Lyon : La municipalité a restreint le droit de grève pendant près d’un an et demi… sans en avoir le droit juridiquement !!!

Pendant 1 an et 4 mois, une note de service a restreint le droit de grève des agents dans les crèches et les écoles de Lyon. Mais le 30 décembre 2022, le tribunal administratif de Lyon a annulé cette note, jugée non conforme au droit.
« La note de service du 23 août 2021 est entachée d’incompétence », constate le tribunal administratif de Lyon. C’est pour cette raison que la juridiction lyonnaise a décidé de son annulation le 30 décembre 2022. Depuis août 2021, la note émise par le directeur général des services de la municipalité lyonnaise, avec l’aval de la majorité écologiste, limite le droit de grève des agents municipaux employés dans les crèches et les écoles lyonnaises.

Elle stipule que toute heure de grève effectuée dans une journée entraîne automatiquement une retenue de salaire d’une journée. Elle oblige également les salariés à prévenir de leur mouvement de grève 48 heures à l’avance. A l’époque, c’était un réel coup de frein aux mobilisations de ces salariés aux bas salaires, familiers des grèves d’une ou deux heures.
Un périmètre d’application flou !

Oui mais voilà, cette note de service, attaquée par les syndicats CGT et CFDT de la ville de Lyon dès l’été 2021, « méconnaît les modalités d’exercice du droit de grève », soutient le tribunal administratif lyonnais. D’abord parce que, si l’encadrement du droit de grève dans les collectivités territoriales est permis par la loi de transformation de la fonction publique de 2019, celui-ci n’est possible qu’après avoir engagé des négociations avec les organisations syndicales.
Ces négociations doivent permettre de déterminer précisément quels sont les services, les fonctions et le nombre d’agents jugés indispensables à la continuité du service. Car seuls ces derniers pourront être affectés par la limitation de leur droit de grève. Si la municipalité souhaite se passer de négociations, ou si elles n’aboutissent pas, c’est au conseil municipal de voter.

Cela a eu lieu dans d’autres municipalités qui, bien que de gauche, ont limité le droit de grève de leurs salariés : à Marseille, les syndicats majoritaires ont signé [1], à Montpellier, le conseil municipal a voté.

Simulacre de négociation !
Et à Lyon ? Incompétence. « Si la ville de Lyon fait valoir que des négociations avec les syndicats auraient été entreprises, il ne ressort d’aucune des pièces des dossiers qu’une délibération aurait été votée ou qu’un accord aurait été passé avec lesdites organisations », écrit le tribunal administratif. Et pour cause, il ne s’agissait pas de réelles négociations mais de réunions nommées
« comités de dialogue social », nous informait à l’été 2021 le syndicat de la CGT ville de Lyon.
Des réunions entre administration, élus et syndicalistes de la municipalité, où aucune décision n’est prise et donc aucun papier signé.
Ainsi, en l’absence de négociation ou de vote, impossible de déterminer le périmètre exact de la réduction du droit de grève. C’est sur ce flou que s’appuie le tribunal lyonnais pour déclarer la note de service illégale. Car interdire à n’importe quel salarié municipal travaillant dans une crèche ou une école de faire grève une seule heure, avant même qu’un préavis n’ait été déposé, reste totalement illégal, réaffirme le tribunal de Lyon.

Les salarié-es n’ont pas a payer pour leur formation !

Mi-décembre, le projet du gouvernement d’instaurer un reste à charge pour les bénéficiaires du Compte personnel de formation (CPF) a été adopté en seconde lecture par le Sénat, dans le cadre du projet de loi de finances 2023.
Une disposition prise en catimini sur le dos des salarié-e-s :
Cet amendement gouvernemental, entériné par un 49.3, sera effectif lors de la publication du décret d’application. Il n’est pour l’instant pas possible de savoir quel sera le mécanisme choisi, forfait ou pourcentage, mais dès à présent une chose est sûre : ce sont les salariés les plus fragiles qui seront les grands perdants de cette décision, ceux qui ont le plus besoin de se former.

Un déficit abyssal :
La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 a complètement rebattu les cartes de la formation professionnelle.
Elle a individualisé au maximum la responsabilité de se former, et créé un déficit de financement :
• Le taux de contribution des entreprises de plus de 11 salariés est passé de 1,6 % de la masse salariale à 1% depuis 2014 (avant la loi). Payée par l’entreprise et collectée par l’Urssaf depuis 2022, cette somme devient une cotisation fiscale, ce qui donne toute latitude au gouvernement pour l’utiliser comme il l’entend.
• Près d’un tiers de la contribution est automatiquement ponctionnée par l’État pour financer la formation des privés d’emploi, via le PIC (Plan d’Investissement dans les Compétences) les vannes ont été complètement ouvertes sur l’apprentissage et le CPF.

France Compétences, organisme de gouvernance de la formation professionnelle et de l’apprentissage, affiche fin 2022 un déficit abyssal : plus de 9 milliards d’euros, auquel il faut ajouter environ 56 millions de frais d’emprunts bancaires.
« Il faut résoudre cette crise financière structurelle, mais ce n’est pas aux salariés d’en assumer les conséquences ».

Une réforme indispensable :
Sous couvert d’économies, s’attaquer à l’enveloppe consacrée au CPF (moins de 3 milliards), alors que celle de l’apprentissage atteint 10,5 milliards d’euros (auxquels il faut ajouter 4 milliards d’euros d’aides aux entreprises, financés hors budget de France Compétences), n’est pas admissible.

« Les entreprises bénéficient d’aides à l’apprentissage sans conditionnalité dans l’accompagnement et la qualité de la formation » dénonce la conseillère confédérale CGT sur la formation professionnelle. Elles rendent gratuite l’embauche d’un apprenti pour l’entreprise sans aucune contrepartie. »
Ces aides doivent être conditionnées à des critères sociaux, notamment en fonction de la taille des entreprises et de leur secteur d’activité. Il faut augmenter le taux de contribution des entreprises, et mettre en place une réforme qui permette réellement aux salariés de monter en qualification.

La réforme de 2018 a renforcé la marchandisation et la fin de l’intermédiation de la formation sans mettre en avant le conseil en évolution professionnelle, pourtant gratuit et précieux. Il est temps que les travailleurs et travailleuses puissent être conseillés et se former sur leur temps de travail sans avoir à payer.

RENAULT TRUCKS :

Après les annonces de la première réunion de négociations des salaires (AGS : 4,8% avec talon de 100€) des salariés se sont mobilisés sur le site de Lyon le jour même (400 personnes) et Bourg en Bresse le lendemain (280 personnes) ainsi qu’à Blainville sur Orne. Des ouvriers, techniciens et cadres ont ainsi exprimé leur mécontentement.
Renault trucks a produit et vendu plus de camions en 2022 qu’en 2021. 5% d’augmentation, salaire d’embauche +100€ à 1837€ brut, prime "partage de la valeur" 1000€ sera versée aussi aux intérimaires, 2200€ de prime d’intéressement, + 5% sur les primes. La lutte se poursuit. Les salariés attendent une augmentation de salaire à hauteur de l’inflation subie.

Groupe EXXELIA :

Suite à l’enquête de salaire réalisée auprès des salariés de plusieurs sites, le syndicat CGT a revendiqué 15 % d’augmentation générale.
Après la 3ème réunion qui a été écourtée faute de propositions décentes, les organisations syndicales ont décidé de faire front commun en lançant une journée de grève le 05 janvier 2023 avec une revendication de 150 € de talon minimum d’augmentation générale en appelant tous les sites de France : Chanteloup-en-Brie (77), Pessac (33), Marmoutier (67), Illange (57), Antigny (85) et St Nazaire (44).

Les salariés ont répondu à l’appel de l’intersyndicale en bloquant le 5 janvier la quasi-totalité de la production ainsi que toute la logistique empêchant les composants d’être expédiés. Ils ont déjà décidé de renouveler une journée de grève à la fin du mois, décision stratégique pour la livraison des clients, si, après la 4ème journée de négociation du 10 janvier, ils n’ont pas de réponses positives sur les revendications posées.

La Poste V-VIe arrondissement de Paris : une réorganisation qui réduit encore le service public !

Ce qui se passe à La Poste des V-VIe arrondissement de Paris est une illustration locale de la stratégie de la direction de diminuer drastiquement le service public. Ainsi, après le retrait de la partie financière Banque Postale des bureaux de Poste Littré, Saint-Germain et Beaux Arts, ce dernier étant maintenant entièrement dédiée aux seuls courriers professionnels, cette activité à été rediriger vers les bureaux d’Odéon et de Cherche Midi. Les usagers qui veulent effectuer une quelconque opération sur leur compte postal sont envoyés vers l’un de ces deux bureaux.
Les usagers sont évidemment les premières victimes de ces changements et si des actions ont été menées contre les fermetures, La Poste a persisté dans leur mise en œuvre.
La Poste qui se plaint d’être en manque de locaux pour la distribution, a fermé le bureau Médicis à l’automne pour un soi-disant manque de fréquentation, manque de fréquentation qui a été organisé par La Poste elle-même. Tout cela montre à quel point la bataille unie des personnels et des usagers est importante pour faire obstacle à la poursuite du démantèlement du service public et pour sa nécessaire reconquête.
Correspondance militante.

Saint-Gobain à Thourotte (Oise) : La justice reconnaît l’usine comme site amianté !

Le 22 décembre 2022, le tribunal administratif d’Amiens a reconnu le site Glacerie de Chantereine comme lieu amianté. Un collectif d’ex-ouvriers espère que cette décision favorable de première instance puisse ouvrir la voie à une allocation pour les salariés concernés.
« C’est une excellente nouvelle dont nous nous réjouissons. La décision favorable en première instance est de bon augure. » Le collectif amiante, qui se bat afin d’obtenir des réparations pour les employés de Saint-Gobain exposés à l’amiante, a obtenu une nouvelle victoire. Depuis 2016, date du début de la procédure, le collectif et le syndicat CGT Chantereine (actifs et retraités) tente de faire reconnaître le site de Chantereine contaminé par l’amiante, ce qui permettrait notamment aux actuels salariés de bénéficier de l’allocation de cessation anticipée des travailleurs de l’amiante (Acaata).
Suite au refus du ministère du Travail, les avocats du collectif avaient saisi le tribunal administratif en 2020.

Le groupe Saint-Gobain a deux mois pour faire appel :
Le 22 décembre 2022, le tribunal administratif d’Amiens a rendu son jugement. Il a annulé la décision de refus du ministère du travail d’inscrire l’établissement Saint-Gobain de Thourotte sur la liste de ceux ouvrant droit à l’Acaata et a enjoint le dit ministère de procéder à son inscription, de 1962 à 1994, dans un délai de deux mois. « Le tribunal a reconnu que l’établissement comptait un peu plus de 25 % de salariés qui effectuaient des activités de calorifugeage avec une fréquence significative sur la période concernée. Il s’est appuyé sur le rapport de l’inspectrice du travail. », détaille, l’un des membres du collectif. Le groupe Saint-Gobain a deux mois pour faire appel à compter de la notification de ce jugement.

Au plus fort de son activité, au milieu des années 70, l’entreprise, spécialisée dans la fabrication et la transformation de verre plat, employait jusqu’à 3.200 ouvriers. Les fibres d’amiante, peu coûteuses, étaient présentes partout et sous différentes formes : dans les murs des bâtiments, dans l’isolation thermique des fours ou dans les vêtements des ouvriers. « On travaillait dans des conditions de chaleurs extrêmes. Les ouvriers portaient des cagoules d’amiante en guise de protection. La femme d’un ouvrier a été exposée à l’amiante rien qu’en lavant les vêtements de son époux. », relate un retraité du collectif amiante.

« Toutes les catégories professionnelles ont été touchées »  :
Si l’usage de l’amiante est interdit en France depuis 1997, ce produit toxique et cancérogène est capable de tuer à trente ou quarante années de distance. « Toutes les catégories professionnelles ont été touchées, des cadres jusqu’aux agents de production. On a déjà perdu une dizaine de camarades à cause de l’amiante. Et dire qu’au début, les médecins mettaient ces pathologies sur le compte du tabac… ».
En 2021, les prud’hommes de Compiègne avaient condamné l’entreprise Saint-Gobain à dédommager une centaine d’ouvriers à hauteur de 8.000 euros, reconnaissant un préjudice d’anxiété lié à leur exposition à l’amiante. « Trente-sept nouveaux dossiers seront examinés par la cour d’appel d’Amiens, pendant le premier semestre 2023 ».

Collaboration de classe outre-manche : Les syndicats du rail britanniques RMT et ASLEF ne combattront pas les lois anti-grèves !!!

Le gouvernement britannique a annoncé jeudi son intention d’imposer des restrictions radicales au droit de grève, permettant au patronat de forcer un nombre minimum de travailleurs à rester au travail pendant les grèves. Sa nouvelle loi s’appliquera entre autres aux pompiers, à la santé, aux transports et à l’éducation.
Réagissant à la déclaration imminente du gouvernement, la confédération syndicale TUC a désavoué de manière préventive toute lutte contre la nouvelle loi. « Nos syndicats trouveront toujours des moyens de prendre des mesures efficaces [c’est-à-dire de se soumettre à la loi anti- grève] mais nous la contesterons légalement, » a déclaré son secrétaire général Paul Nowak.
« Nous allons la contester politiquement et nous la contesterons devant les tribunaux, » a-t-il déclaré.

Nowak donnait le ton aux dirigeants syndicaux pour dire aux travailleurs qu’ils devaient accepter ces attaques pendant que le cirque juridique et parlementaire suivrait son cours. Toute la bureaucratie syndicale lui a emboîté le pas, y compris ses représentants prétendument de gauche et militants.
Les nouvelles lois anti-grèves ont d’abord été conçues comme une réponse aux grèves nationales des chemins de fer. Mais leurs deux principaux dirigeants, Mick Lynch du syndicat RMT (Rail, Mer, Transports) et Mick Whelan du syndicat des conducteurs de train ASLEF, se sont précipités pour faire clairement comprendre qu’ils étaient en phase avec le TUC !!!

Le jour où cette nouvelle législation a été annoncée, Lynch a accordé une interview au magazine Tribune. Il a été salué par tous les milieux bureaucratiques syndicaux, par la pseudo- gauche et par les grands médias comme la figure de proue d’un syndicalisme renouvelé et combatif. Mais malgré sa description précise des graves implications des plans du gouvernement, il n’avait rien à proposer aux travailleurs comme riposte.

Traitant la législation de « répressive », de « conscription » et d’« énorme suppression de nos droits humains », Lynch a expliqué que les employeurs obtenaient « le droit de réquisitionner des travailleurs. S’ils ne franchissent pas les piquets de grève, ils peuvent être renvoyés. Et ce serait automatiquement un licenciement légal. Toute forme de dissidence à ce sujet peut entraîner une amende au syndicat pour Dieu sait combien d’argent » ! !!

La loi annulerait effectivement « le droit d’être exempté de poursuites judiciaires pour pertes subies par des entreprises ou des particuliers si l’on fait grève », en place depuis 1913.

Cela signifiait que « faire grève deviendrait probablement inefficace dans de nombreux cas » et même gagner des scrutins de grèves deviendrait « extrêmement difficile ». Reconnaissant que ses propres membres en étaient la « cible immédiate », il a averti : « Cela n’est aussi que le début. Vous pouvez être sûr qu’ils feront encore d’autres lois ».
Évoquant en passant la résistance « éventuellement par le biais de grèves », il a précisé le lendemain que son syndicat respecterait les restrictions du gouvernement et que la grève, si elle était déclenchée, se limiterait à « une grève du zèle, le refus des heures supplémentaires, des débrayages partiels » !!!


[1Malgré la signature de FO, la CFTC, la CGC et l’UNSA, le tribunal administratif de Marseille, sur demande de la CGT, la CFDT et la FSU a annulé l’encadrement du droit de grève des agents de la municipalité. Les raisons ? D’une part, le comité technique de la commune n’avait pas été consulté sur cette délibération et, d’autre part, cette délibération ne pouvait légalement imposer aux agents grévistes d’exercer nécessairement leur droit de grève dès leur prise de service. La municipalité a fait appel, mais la cour administrative d’appel de Marseille a refusé, le 20 décembre 2022, de surseoir à l’exécution du jugement. Les agents peuvent toujours faire grève comme avant.

   

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