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Les luttes en France (et ailleurs...) : vers la convergence ?

lundi 19 décembre 2022 par Communistes

SANOFI : La grève pour l’augmentation des salaires se prolonge !!!

Initié depuis le 14 novembre à l’appel de quatre syndicats (CGT, CFTC, FO, CFDT), le mouvement touche une quinzaine de sites de production de l’entreprise pharmaceutique française et serait suivi par 2.500 à 4.000 salariés selon la CGT, l’entreprise donnant une fourchette plus basse de 600 à 900 grévistes.

Le conflit porte, comme dans de nombreuses autres entreprises, sur les augmentations salariales, les grévistes réclamant une hausse de 10% en 2023, accompagnée d’une prime de 10.000 euros, alors que la direction a initialement proposé 3,5% d’augmentation et une prime de 1.000 euros. Ce désaccord a déjà occasionné de vives tensions et à un rassemblement devant le siège France de l’entreprise à Gentilly (Val-de-Marne) le 23 novembre, donnant lieu à des échauffourées entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont à nouveau achoppé le 1er décembre, la direction proposant cette fois 4% d’augmentation et une prime de 2.000 euros, « En 2021, le bénéfice net de Sanofi était en hausse de 11,8% et s’élevait à 8,21 milliards d’euros ». La grève se poursuivait à la mi-décembre sur la quinzaine de sites touchés, dont ceux du Trait (Seine-Maritime), a indiqué la CGT du groupe, évoquant le blocage de poids lourds au petit matin. La mobilisation se poursuit aussi à Montpellier (Hérault).

L’entreprise pharmaceutique a fait l’objet de nombreuses critiques pour son échec à mettre au point rapidement un vaccin contre le Covid-19, que les syndicats et certains élus ont expliqué par les suppressions répétées de postes décidées ces dernières années dans les effectifs de la recherche.

Groupe RENAULT : Poursuit sa stratégie financière au détriment des emplois et de la filière automobile !

Bien-que la séparation en deux entités, électrique et software (Ampère) d’un côté et des motorisations thermiques et hybrides (Horse) de l’autre soit décrié par les salariés et même au plus haut niveau de la hiérarchie, messieurs De Meo et Senard persistent à répondre aux marchés financiers, au détriment de l’avenir industriel du Groupe Renault.

Les instances représentatives du personnel, du Groupe Renault, sont informées et consultées sur la création des deux entités dont une filiale « Ampère » en France consacrée à l’étude, la fabrication, et la commercialisation de véhicule électrique sans aucune garantie sur les volumes de production et d’emploi. De plus, les experts du secteur automobile émettent des interrogations sur la vertu des véhicules électriques.

Enfin, Ce sont 10.000 salariés de Renault en France qui changeront d’entreprise sans leur consentement par l’application de l’article L 1224-1 du code du travail. A contrario la CGT Groupe Renault propose dans son projet industriel et social, une autre ambition pour Renault avec des propositions sociales, sociétales et environnementales qui n’abandonnent pas la recherche et le développement de toutes les énergies alternatives, y compris l’amélioration des motorisations thermiques.

La deuxième entité dédiée au thermique et à l’hybride ne sera plus sur le territoire National, qui plus est le Groupe Renault créera une co-entreprise avec un partenaire chinois Geely, un constructeur bien implanté dans son pays et propriétaire de plusieurs constructeurs Européen. Les salariés de la filière automobile en Europe et ceux du Groupe Renault ne peuvent que s’interroger sur leur avenir et sur leur autonomie. Il ne faut pas oublier que les motorisations thermiques seront très largement majoritaires dans les années 2040, 2050 sur la planète. S’associer à Geely remet en question notre indépendance, ainsi que la politique d’achat et de « sourcing » de l’entité « Horse », qui recherchera la main d’œuvre à bas coût social sans se préoccuper ni du droit du travail ni des droits humains.

Le Groupe Renault a déjà sacrifié la filière automobile en France, les exemples n’en finissent pas, Fonderie du Poitou, Fonderie du Jura, Fonderie SAM, même sa propre Fonderie de Bretagne. Tout comme les semi-conducteurs où Renault doit exclusivement se fournir dans le Sud-est asiatique. Que recherchent les dirigeants de Renault, si ce n’est de répondre aux appétits des actionnaires, dont l’État français ?

Le Gouvernement, actionnaire de référence du Groupe Renault, n’exprime pas sa position et valide cette politique de casse de l’industrie. Elles sont loin les déclarations du Président de la République et de son ministre de l’Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Pour l’emploi et le développement industriel, la CGT Groupe Renault s’oppose au projet financier et à l’optimisation fiscale de la direction générale du Groupe Renault.

THALES : Imagerie médicale et Flash Thérapie Un enjeu de santé publique, de souveraineté et d’emploi !

Pour une industrie au service des besoins des citoyens La CGT porte, depuis plus de 10 ans, un projet afin de recréer une filière industrielle au service du système de soins. En particulier, reconstituer une filière industrielle française de l’imagerie médicale, qu’elle soit pour réaliser du diagnostic ou pour réaliser des thérapies.

Cette proposition a permis à ce que Thalès s’implique et affiche sa volonté de devenir un acteur systémié de l’imagerie médicale et de la thérapie en oncologie à travers la Flash Thérapie, projet réalisé avec l’Institut curie, et à s’impliquer activement dans le projet PROXIIMED de la CGT. Un projet ambitieux de création d’une plate-forme collaborative d’industrialisation qui permettra à des Start-up de se développer et de produire les technologies dont le système de soins français a besoin. La CGT a interpellé, à plusieurs reprises ces dernières années, les différents premiers ministres, le ministre de l’Économie et les ministres de l’industrie.

Nous sommes également intervenus fréquemment au Conseil National de l’industrie. Ces derniers jours, c’est Mme BORNE qui a de nouveau été saisie par courrier officiel par notre organisation syndicale. Or, nous apprenons par la presse qu’un projet du même ordre, soutenu par la France, devrait voir le jour … en Suisse ! Il est temps que l’État français prenne ses responsabilités et investisse l’argent public dans la recherche française et dans des actions structurantes d’organisation de la filière industrielle. Il est temps que l’État français prenne réellement ses responsabilités d’actionnaire chez Thalès et qu’il ordonne à Thalès d’investir massivement dans les technologies médicales.

C’est également le rôle de la Banque Publique d’Investissement. Cela a un réel sens. Un grand nombre de technologies militaires développées avec de l’argent public est adaptable facilement pour offrir de nouvelles solutions aux soignants. Les beaux discours sur la souveraineté et la réindustrialisation ne suffisent plus. Il faut des actes. Faisons de la Flash Thérapie, un exemple. Ce projet permet de développer la recherche française, l’industrie et les emplois sur le territoire français.

Pour cela, la CGT exige que la production soit notamment localisée dans l’usine de Thalès à Thonon-les-Bains, aujourd’hui condamnée à moyen terme par la politique de désindustrialisation du Groupe. Ainsi, la réindustrialisation permettra à la fois de garantir notre souveraineté et de répondre à des besoins essentiels de la population tout en garantissant la sauvegarde de l’emploi et la survie d’un territoire. Ce projet est un symbole de ce que doit être l’industrie de demain ! Ce que fera le gouvernement sera le symbole de sa réelle volonté de réindustrialiser le pays !

GrDF : Opérations "gaz gratuit", 13.000 usagers concernés, revendique la CGT !*

Le bras de fer se poursuit entre syndicats et la direction de GrDF, avec des conséquences sur certains abonnés, entre coupures et gratuité.
Après plusieurs semaines de conflit social au sein de GrDF, près de 13.000 usagers ont été concernés par des opérations de "gaz gratuit" menées par les grévistes déclare le secrétaire de la FNME (Fédération Nationale des Mines et de l’Energie CGT).

Le syndicaliste a reconnu les tensions pouvant résulter sur des difficultés d’approvisionnement pour des foyers, qui ont été plongés dans le noir. "Il peut y avoir des coupures et on le déplore. On comprend humainement les impacts pour les usagers. On les invite à venir nous voir sur les piquets de grève et on trouvera des solutions pour ces usagers qui n’ont pas le courant", a t-il commenté, avant d’évoquer les actions dans le secteur du gaz, avec "de nombreuses actions de gaz gratuit". "On cumule plus de 13.000 usagers en France, et encore 1.500 cette nuit à Saint-Étienne, où les grévistes les ont mis en gaz gratuit. Il y a un fléau, c’est peut-être les plans de coupure, mais c’est aussi l’augmentation des factures", a t-il fait valoir.

Les grévistes, c’est aussi ceux qui mènent le service public sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Les gardiens de la crise énergétique qu’on va traverser cet hiver, un peu comme l’était le personnel soignant sur la crise du Covid. On ne peut pas les saluer qu’au moment où tout va mal, et le reste du temps, ne pas les reconnaître et reconnaitre leurs revendications sur les salaires, revendique le syndicaliste.

Début décembre, le mouvement social pour les salaires avait été reconduit chez GrDF. Majoritaire dans l’entreprise avec 48% des voix, la CGT rejette un accord salarial signé le 18 novembre par les trois autres organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-Energie, FO) et exige une renégociation, en vain jusqu’à présent. L’accord salarial prévoit notamment 2,3% d’augmentation pour tous, rétroactive au 1er juillet, en complément d’une hausse du salaire national de base obtenue au niveau de la branche, de l’ordre de 4%.

PRECARITE ALIMENTAIRE : Combat de tous les jours !

« Les prix des produits alimentaires, en hausse depuis janvier 2021, ont augmenté de 10% en septembre 2022. Cette hausse pourrait atteindre 12% en décembre 2022 ».
Les 16 produits alimentaires ayant le plus augmentés se situent entre + 60 % (l’huile) et + 12,2 % (le riz). Entre les deux, pâtes, légumes frais, poisson, volaille, œuf… des produits indispensables pour se nourrir au quotidien.
De plus en plus de français vivent avec la faim !!!
Ce constat a des conséquences dramatiques : en France, selon l’Insee, 2 à 4 millions de personnes font appel aux banques alimentaires ; d’après le Comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire, 7 millions sont en situation de précarité alimentaire, soit une augmentation de 15 à 20% des files d’aide alimentaire en 2020 par rapport à 2019.
Ces chiffres sont largement sous-estimés !

En 2015, le Crédoc estimait à 32 % la part de la population en situation d’insécurité alimentaire qualitative ou quantitative.
Les personnes en précarité alimentaire ne sont plus en mesure de s’assurer des repas tous les jours. Elles souffrent d’un déficit quantitatif et qualitatif
« L’inflation des produits alimentaires ne s’explique pas uniquement par l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie », souligne la secrétaire de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT.
Les industriels refusent de diminuer leurs marges.

Pour préserver leur marge, les industriels utilisent une technique parfaitement légale décrite par l’association Foodwatch : la shrinkflation, ou le fait de diminuer la taille ou la quantité de produits à l’intérieur d’un emballage sans en faire état.

Cette année, ils ont peaufiné la méthode en diminuant la taille des produits tout en augmentant les prix.
Ainsi le panier composé de six produits épinglés par Foodwatch a vu son poids diminuer de 12% mais son prix au kilo ou au litre augmenter de 25% !
D’autre part, les grands groupes ont imposé des augmentations de prix autour de 10 % à la distribution, et annoncent la même stratégie pour 2023.
Comme toujours, ce sont les travailleurs pauvres qui sont en première ligne, les personnes les plus précaires.

« Cette généralisation de la notion de précarité, utilisée dans d’autres domaines comme le logement et l’énergie cache un phénomène de paupérisation qui s’étend de plus en plus ».

Le nombre de Français sous le seuil de pauvreté en 2022 est estimé à près de 12 millions, soit 18,46% (contre 9 millions estimés en 2019 par l’Insee)
Face à cette situation, l’État propose des mesures de charité, comme les chèques alimentaires, la sécurité sociale de l’alimentation ou en encourageant les primes, et exonère ainsi le patronat de ses obligations d’augmenter les salaires.

C’est par l’augmentation des salaires et donc des cotisations sociales que les travailleurs pourront vivre dignement de leur salaire.
Il est urgent d’augmenter le SMIC à 2.100 euros net, pour permettre à tous et à toutes de vivre dans la dignité grâce à leur travail.

SCANDALE DU CHLORDECONE !!!

Suite au scandale du chlordécone, la plainte déposée en 2006 soutenue par de nombreuses parties civiles, fait aujourd’hui l’objet d’une demande de non-lieu par le parquet. Les avocats ont un mois pour déposer des recours.
Plus de 90 % de la population locale actuelle est toujours exposée aujourd’hui encore aux contaminations contenues dans les sols et la mer, et ce pour des siècles. Une étude démontre d’ailleurs que 95% des Guadeloupéens et 97% des Martiniquais ont du Chlordécone dans le sang. Par ailleurs, régulièrement des communiqués interdisent la consommation de l’eau du robinet

suite à une pollution au chlordécone. L’empoisonnement continue. Les mesures prisent par les autorités ne sont que de la poudre aux yeux.
Le 10 décembre 2022 à 8h, un rassemblement d’information et de mobilisation s’est tenu devant la Maison des Syndicats à Fort-de-France en Martinique pour contester la demande de non-lieu faite par le parquet de Paris ce 24 novembre dans l’instruction des plaintes contre l’empoisonnement au chlordécone, véritable scandale sanitaire et environnemental depuis de très nombreuses années.

Le non-lieu serait un affront indigne pour la population des Antilles. La justice doit reconnaître le préjudice subi par la population par ce pesticide très dangereux et nocif pour la santé. Elle doit aussi dédommager toutes les victimes et condamner les coupables, à savoir les gouvernements successifs. Des mesures concrètes doivent être prises pour que cesse cet interminable scandale sanitaire qui n’a que trop duré.

Aux Antilles, le combat et la lutte continuent afin que les gouvernements successifs reconnaissent leurs responsabilités dans ce dossier. La population antillaise doit être entendue et reconnue par la justice en tant que victime.
En soutien aux Antilles, nos organisations : la Confédération Générale du Travail, la Fédération Syndicale Unitaire, la Fondation Copernic, la Confédération paysanne, Attac France, et l’Union syndicale Solidaires ont sollicité par courriel une audience le 25 mai 2022 auprès des Ministres de l’Outre-mer et de la Justice. Cette demande a été réitérée par nos soins le 21 juin 2022 en y incluant la ministre de la Santé et de la Prévention. Ces deux demandes d’audience sont restées sans réponse de leur part. Cela en dit long sur le peu de considération qu’ils accordent à la population des Antilles. Le traitement infligé aux antillais est une insulte à la souffrance physique et morale qu’elles et ils supportent depuis des décennies.

Le Ministre de l’Outre-mer, le Ministre de la Santé et de la Prévention et le Ministre de la Justice actuels doivent prendre la mesure de ce « massacre environnemental et sanitaire », et doivent en faire l’une de leurs priorités. Comme aux Antilles, pour obtenir justice et réparation, nos organisations ne lâcheront rien ! Nous renouvelons une troisième demande d’audience auprès des ministres concernés, nous souhaitons être reçus et entendus dans les plus brefs délais.

Un poison utilisé en toute connaissance de cause !

Les magistrats du tribunal judiciaire de Paris sont-ils conscients que le Code de procédure pénale ne les prémunit pas contre un déni de justice ? A savoir, un préjudice causé à un justiciable par l’Etat, comme le stipule la loi du 5 juillet 1972. La Cour de cassation a précisé, en 2001, que toute déficience traduisant l’inaptitude de la justice à remplir sa mission est constitutive d’une faute lourde.

PREFECTURE DE POLICE : Une victoire pour la CGT mais la démocratie escamotée….

Avec près de 46% des suffrages exprimés, la CGT Préfecture de Police renforce sa place de première organisation chez les agents des administrations parisiennes de la Préfecture de Police, loin devant l’UNSA. Mais cette victoire ne doit pas nous faire oublier les nombreux incidents qui ont émaillé ce scrutin…
Dans un contexte où les organisations syndicales de droite voir d’extrême droite ont progressé au sein du ministère de l’intérieur, notre résultat, avec 5 sièges obtenus sur 10 sur le comité social d’administration de la PP, est une démonstration qu’un autre syndicalisme est possible au sein des instituions « sécuritaires ».

C’est donc bien à une victoire de l’ensemble de ce que nous portons que nous avons assisté. Ce résultat va nous permettre de continuer notre action en faveur des agents, de leurs conditions de travail, de leur rémunération et contre la dégradation du service public et l’introduction de pratiques managériales délétères.

Que ce soit dans les CAP des secrétaires administratifs avec 2 sièges sur 5, celle des C techniques avec 3 sièges sur 5, des adjoints administratifs avec 6 sièges sur 8, celle des catégories A avec 1 sièges sur 4 ou des B techniques avec 3 sièges sur 4, nos élus sont présents sur l’ensemble des instances paritaires des fonctionnaires. Même avec des compétences réduites depuis la loi de transformation de la fonction publique, nos élus auront à cœur de défendre l’ensemble de vos recours, de vous représenter en disciplinaire et dans les affaires médicales.

Cependant ce résultat ne doit pas faire oublier l’organisation catastrophique qui a entouré ce scrutin. Appuyées sur la solution de vote du ministère de l’intérieur, nos élections ont été un véritables casse-tête pour les agents : pas de connexion possible à leurs espaces de vote malgré un réassort des mots de passe, erreurs sur les listes électorales de certaines instances, vote en CAP impossible pour certains ou dans les mauvaises CAP pour d’autres et nous en passons…même certains de nos candidats n’ont pu voter !!!!! Là-aussi le tout numérique sensé « simplifier les choses » n’est qu’un miroir aux alouettes, l’objectif étant la recherche de toujours plus d’économies quitte à détruire la démocratie sociale !!!

Résultat, une démocratie sociale escamotée avec seulement 31% des agents qui se sont exprimés et des centaines qui n’ont pu voter.

Une liste FO Préfecture de Police a révélé contenir plusieurs candidatures usurpées, les agents concernés n’ayant jamais donné leur accord pour être candidats. Malgré notre action, la liste n’a pu être retirée.

Bref, autant de motifs pour nous d’envisager la demande d’annulation des scrutins. Notre victoire ne doit pas être un raison d’accepter que les agents soient spoliés de leur droit à élire leurs représentants.

Enfin nous prenons acte de la présence désormais d’Alliance sur le périmètre des administrations parisiennes. Ce syndicat corporatiste, dont les idées très à droite sont en tout point opposées aux nôtres, aura su en s’appuyant sur sa force dans la police faire croire à nos collègues qu’ils vont défendre leurs droits. Nous n’oublions pas leurs positions sur les violences policières, sur la répression des mouvements sociaux et leur exigence de tutelle sur la justice au mépris d’un des fondements de notre démocratie…Nous lutterons pied à pied pour que les agents Ville puissent bénéficier d’un syndicalisme prévenant toute chute dans les pires travers du monde syndical policier.

CHU de Nantes : Élections professionnelles, Progrès significatif de la CGT qui gagne 9% !!!

La CFDT est le grand perdant des élections professionnelles qui viennent de se dérouler. FO prend la deuxième place, derrière la CGT, qui conforte sa domination. La CFE-CGC fait un bond en avant et obtient un siège de plus dans les instances.

La CGT conforte sa première place en tant que syndicat le plus représentatif au CHU de Nantes à l’issue des élections. elle progresse en pourcentage et en nombre de votants avec une augmentation de 9%
Cet aide-soignant, militant de la CFDT avait « la gueule de bois » après les résultats des élections professionnelles. Son syndicat au CHU de Nantes essuie une lourde défaite aux élections. Il passe de la deuxième place à la troisième, en se faisant doubler par FO.

En nombre de voix, sa chute est lourde. En 2018, la CFDT au CHU de Nantes avait recueilli 786 suffrages, cette fois, quatre ans, plus tard, elle en compte 621, 165 voix de moins ! Et elle perd un siège, au profit de la CFE-CGC acteurs santé, qui aura donc deux représentants au lieu d’un seul dans les instances. Et cela grâce à la plus grande progression en voix (+120, de 228 en 2018 à 348 cette année).

Pendant le même temps, la CGT qui, en 2018, ne comptait que 31 voix d’avance sur la CFDT, prend le large en progressant encore, pour atteindre 890 voix. La CGT devance FO qui totalise donc 739 voix (+ 40 voix). En prenant la deuxième place FO acquiert le droit de siéger au conseil de surveillance du CHU de Nantes, au côté de la CGT et à la place de la CFDT.

« Notre première place est importante , commente Olivier Terrien, secrétaire général de la CGT CHU. Mais on ne peut se satisfaire du taux de participation, beaucoup trop faible (29,31 % seulement) et qui n’est pas du tout à la hauteur des enjeux pour les hospitaliers. » Convaincre les personnels du plus gros CHU de l’ouest (9 600 salariés sans compter les médecins), de l’importance des syndicats pour obtenir des avancées sera donc un défi des quatre ans à venir.
Résultats des élections au CHU de Nantes : CGT, 31,30 % (cinq sièges) au CSE, (comité social et économique) ; FO 25,99 % (quatre sièges) ; CFDT, 21,84 %, (trois sièges, moins un) ; CFE-CGC, 12,24 % (deux sièges, plus un) ; Sud santé (6,86 %, 1 siège) ; CFTC, 1,76 %, 0 siège).

CPAM D’ANGOULÊME (Charente) : Gréve pour les revendications salariales !

Un rassemblement devant la CPAM le mardi 13 décembre.
Mardi 13 décembre, à l’appel de la CGT, l’ensemble des Organismes de Sécurité Sociale ont appelé à faire grève, dans le cadre des prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sur le thème des salaires. En Charente, le rassemblement s’est tenu de 13h30 à 14h30, devant le parvis de la CPAM et de la CAF, à Angoulême boulevard de Bury.

La CGT dénonce « des blocages salariaux depuis 15 ans. On nous a servis de beaux discours sur notre mobilisation et le rôle que nous avons tenus pendant le COVID mais les salariés sont consternés du peu de considération reçue de la part de leur Direction ».

CLESTRA (67) : Grève et arrêt de la production !

4e jour de grève et arrêt total de la production. Face à l’augmentation du coût de la vie et l’explosion de l’inflation, les salariés revendiquent le maintien des acquis (primes/35 heures) suite à la cession de l’entreprise dans le groupe Jestia et l’ouverture immédiate des NAO.

Rassemblés en assemblée générale le 12 décembre, les salariés ont, à une écrasante majorité, voté la poursuite de la grève.
Le groupe Jestia, une holding parisienne, dont la filiale Mobidecor est spécialisée dans la fabrication de mobilier de collectivités et l’agencement sur-mesure a investit 5 millions d’euros dans la reprise de Clestra et garde 283 salariés, sur les 369 postes en France.

La direction persiste à refuser de répondre à leurs revendications légitimes pour l’augmentation des salaires à hauteur de l’inflation, alors que les salariés se sont démenés pendant plusieurs mois pour l’entreprise et ont fait le dos rond tant que les résultats étaient négatifs.

STELLANTIS : Trois syndicats sur cinq signent une augmentation générale des salaires de 5,3% !!!

FO, la CFTC et CFE-CGC ont signé l’accord avec la direction, contrairement à la CGT et la CFDT qui envisagent des actions de mobilisation en janvier.

Les syndicats FO, CFTC et CFE-CGC de Stellantis ont signé un accord avec la direction validant une augmentation des salaires de 5,3% pour 2023, ont indiqué ce lundi les parties prenantes. Les syndicats signataires représentent 62,4% des salariés français, selon le constructeur.
Après de nombreux débrayages à l’automne sur les sites français, pour demander des mesures d’aide au pouvoir d’achat, la direction de Stellantis avait mis cette proposition sur la table lors des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Clause de revoyure :
Une "clause de revoyure" devra cependant permettre aux signataires de l’accord salarial de "se retrouver en juin 2023 afin d’examiner la situation et proposer de possibles mesures de rattrapage", a précisé la CFE-CGC. Pour le DRH de Stellantis France, "cette signature majoritaire démontre la maturité du dialogue social au sein de Stellantis et la volonté d’arriver à un équilibre entre la valorisation de l’engagement des salariés et la préservation de la performance de l’entreprise".

Mobilisations envisagées en janvier :
La CFDT et la CGT ont indiqué avoir refusé de signer l’accord, qui n’exige pas d’être validé par la majorité. Le budget d’augmentation global à 5,3% "laissera encore bon nombre de salariés de Stellantis perdre du pouvoir d’achat en 2023. On est loin de compenser l’inflation à 6,3%". "Comment signer un accord salarial qui accordera une augmentation générale inférieure à 4,5% quand son PDG augmente son salaire de 17% ? (...) Comment signer un accord salarial n’accordant aucune augmentation générale pour les cadres alors que le groupe a dégagé un bénéfice net de 8 milliards d’euros au premier semestre 2022 ?".
La CGT et la CFDT de l’usine de Sochaux prévoit des débrayages durant les heures supplémentaires, tandis qu’au niveau national les syndicats envisage "des actions communes sur tous les sites dès la reprise de janvier".

FSM : Déclaration concernant le scandale de la corruption dans l’Union Européenne !

L’arrestation de Luca Visentini, secrétaire général de la CSI, ainsi que de hauts fonctionnaires de l’Union européenne et plus particulièrement du Parlement européen, à la suite d’enquêtes qui semblent être en cours depuis un certain temps, démontrent un autre aspect dégoûtant du système politique et de la bureaucratie de l’Union européenne ; de la corruption et décadence. Cet incident met en lumière des pots-de-vin et des transactions impies, qui dans ce cas particulier sont liés à la dissimulation de crimes terribles commis contre des milliers de travailleurs, dont beaucoup ont perdu la vie au cours de leur travail quotidien, afin que la fiesta de propagande d’un régime corrompu ait lieu ; afin que des profits incroyables de divers groupes d’entreprises soient assurés.

Bien que les interrogatoires se poursuivent et sans vouloir les préjuger, l’arrestation de l’ancien secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) et récemment élu secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), remet également à jour la question de corruption au sein même du mouvement syndical.

L’incorporation du mouvement syndical « officiel », c’est-à-dire la CES, et son soutien substantiel aux politiques néolibérales et anti-ouvrières de l’Union européenne, l’absence de réaction substantielle de sa part dans un cours de sape et d’attaque continuelles contre les droits du travail et sociaux des travailleurs, coexiste clairement avec la corruption et l’utilisation des positions syndicales à des fins étrangères aux intérêts de classe des travailleurs.
Nous rappelons pour mémoire que la Fédération Syndicale Mondiale et son affiliée, l’Union Internationale Syndicale de l’UITBB, qui représente les travailleurs de la construction, ont opportunément dénoncé et mené des campagnes pour condamner les crimes et l’impunité d’exploitation contre les travailleurs dans le processus de préparation de la Coupe du monde.

La FSM suivra de près l’évolution de cette sombre affaire ; elle exige également que les enquêtes soient aussi approfondies que possible et que soient révélés tous les arrière-plans louches qui se cachent derrière les crimes sociaux et de travail massifs qui ont été perpétrés pour rendre possible la tenue de la coupe du monde de football dans l’émirat du Qatar.

CHU DE NICE : La CGT reste ma première organisation syndicale !

Nous n’avions jamais connu un tel désordre résultant d’une mauvaise gestion en laissant à un organisme privé la gestion des votes électronique. L’état et l’administration hospitalière démissionnent pour recueillir l’expression démocratique de manière simple et efficace avec le vote habituel dans les urnes. Les salariés sont livrés à leur triste sort pour voter de manière « simplifiée » par voie électronique.

Seule la CGT à voté contre le vote électronique en instance, sachant que ce système alambiqué ne favoriserait pas l’expression des agents hospitaliers.
Absentions : 63,84 % !!!

La procédure imposé par le prestataire privé VOXALY : (Nom, prénom, date de naissance, code postal, 4 derniers chiffres de l’IBAN, Captcha, code de réassort reçu uniquement sur la boite mail pro ou devoir se déplacer pour voter sur un seul site à Cimiez en cas de difficultés, numéro de téléphone et pire encore certains n’ayant pas reçu le courrier à la maison….)
Heureusement qu’il ne fallait pas donner en plus ses mensurations et sa pointure de chaussure en attendant un prélèvement ADN !!!
Alors qu’un vote simple à l’urne garantissait une meilleure participation combien va coûter cette opération désastreuse pour si peu de résultat ? La question est posée…

La CGT conserve la majorité absolue au CSE et dans la F3SCT (qui remplace le CTE et le CHSCT Central) avec 8 sièges sur 15.
Ce résultat de confiance dans notre organisation syndicale, la CGT du CHU de Nice, le met au service du personnel et de la défense de l’hôpital Public.
Sur les grands enjeux revendicatifs, salaires, emplois, retraites, missions publiques, conditions de travail, égalité professionnelle. La CGT est déterminée à faire aboutir les revendications par la construction du rapport de force, la syndicalisation, la négociation, dans l’unité la plus large possible.
D’ores et déjà, elle appelle à construire les mobilisations indispensables pour mettre en échec l’attaque portée par le gouvernement contre nos droits à la retraite.

Alors au vu du fort niveau d’abstention la CGT considère que l’on met un point final à l’expression démocratique des salariés. Il est à noter que pour les élections politiques ce mode de scrutin n’a jamais été retenu et pour cause !!!
C’est grave et inacceptable !

PHILHARMONIE DE LA LUTTE : Décembre 2022, la lutte continue !

(Photo)

Depuis octobre, les ouvreuses et ouvreurs de la Philharmonie de Paris, salarié-es en sous-traitance par l’entreprise City One Events, sont en lutte pour obtenir des meilleures conditions de travail et une meilleure rémunération.
Un de nos collègues en CDI a depuis été licencié, et trois grévistes en CDD, tous employés depuis plus d’un an, n’ont pas été reconduits. La Philharmonie de Paris refuse le dialogue, quitte la table des négociations et amplifie les intimidations, par l’intermédiaire de son prestataire City One Events.

Nous repartons pour un troisième mois de lutte, preuve de la détermination et de la propagation du mouvement ! Les négociations avec l’employeur sous-traitant City One Events et le donneur de leçon Philharmonie de Paris ont laissé un amer goût de carotte aux salarié-es, d’où notre volonté d’accélérer les choses. En lutte pour l’augmentation de nos niveaux de vies ! Nous sommes conscient-es que le salaire est un butin de guerre qu’il faut arracher aux PDG. Nous exigeons donc un panier repas à 8 €, indexé sur l’inflation pour 4h de travail minimum.

Depuis 2015, la Philharmonie laisse passer dans une totale complicité avec notre boîte de sous- traitance un panier repas à 3,05 €. Il y a eu beaucoup trop d’années de déconnexion, il est l’heure d’obtenir un réel dédommagement après tant d’abus sur notre dos.

En lutte pour que les dimanches et les heures de nuits soient majorés de 50 % dès la première fois ! On n’a pas le temps d’attendre 20 dimanches travaillés pour obtenir une majoration décente. Les factures, le loyer, le frigo c’est tous les mois qu’il faut payer ! C’est quoi la prochaine étape ? Qu’on prenne le salaire des PDG pour vivre ?

En lutte pour conquérir une hausse de nos salaires, nous exigeons une augmentation de 10 % générale pour tous les agent-es qui font tourner la Philharmonie. Seule la lutte peut contraindre le patron de payer. Le directeur-adjoint de la Philharmonie a même déclaré à Mediapart : « On peut absorber quelques milliers, ou quelques dizaines de milliers d’euros supplémentaires ». De notre côté, on accepte volontiers d’absorber ces dizaines et dizaines de milliers d’euros qui semblent dormir dans les entrailles de la Philharmonie, renommée « Cité du malheur » par le PDG !

En lutte pour que ce mouvement récompense enfin les salarié-es qui occupent des tâches sous-payées, comme la Pédagogie et la Philharmonie des enfants, nous exigeons une réévaluation à 16 € brut. Vous avez trop profité de notre situation précaire. Malgré les promesses du PDG de City One Events de respecter le droit de grève et de ne pas sanctionner les grévistes, trois collègues en CIDD (CDD renouvelable chaque mois) n’ont pas été prolongés, c’est à dire licenciés pour opposition politique. Nous devons tous faire front pour que cesse cette culture de la répression contre la jeunesse en Mouvement !
Aux dirigeants de la Philharmonie et de City One : on ne lâchera pas !
Vos indécisions n’ont fait que nous renforcer. Rendez-vous compte de votre situation, vous ramez face à des jeunes, et des étudiant-es qui vous rappellent à quoi ressemble la vie, la résistance, la victoire !

SNCF : Les syndicats de lutte restent majoritaires !

C’est un scrutin à haute portée symbolique. D’abord parce que le secteur ferroviaire conserve des capacités de blocage importantes dans les conflits sociaux. Ensuite parce que les élections professionnelles à la SNCF se sont déroulées à la veille d’une confrontation attendue pour le début d’année 2023, entre le gouvernement et le monde du travail, sur le dossier des retraites. Enfin, parce que ce scrutin précède de deux semaines les élections professionnelles dans les trois versants de la fonction publique qui se sont terminés le 8 décembre.

Ainsi, à la SNCF, quatre ans après la privatisation et la création des premiers conseils économique et social (CSE) de l’entreprise, les équilibres syndicaux n’ont pas été bouleversés par le vote des salariés entre le 17 et le 24 novembre 2022.
La CGT reste la première organisation syndicale (32,44 %), précédant de 10 points l’UNSA (22,10 %) qui reste seconde. Suivent SUD-Rail (18,67 %) et la CFDT (15,94%), respectivement troisième et quatrième. De son côté, Force ouvrière arrivée cinquième avec 7,79 % n’atteint pas le seuil de la représentativité à l’échelle du groupe SNCF.
Les syndicats CGT et SUD passent à eux deux la barre des 50 % (51,1 %), ce qui ne ravira pas la direction du groupe ferroviaire, pour les signatures d’accords d’entreprise.

Si les grands équilibres restent inchangés, la lente érosion de la CGT se confirme avec la perte de 1,6 point par rapport au scrutin de 2018. Une baisse qui semble avoir profité en partie à SUD-Rail qui enregistre une progression de 1,4 point. Du côté des formations dites réformistes, l’écart se resserre puisque l’UNSA, perd 1,9 point pendant que la CFDT gagne 1,6 point.

Enfin, la participation connaît une légère érosion, mais atteint tout de même 65,56 %. Soit 1,14 point de moins que lors du dernier scrutin pour les CSE en 2018. Une érosion nettement plus marquée chez les cadres (moins 4,92 points), même si ces derniers restent nettement plus nombreux à voter (70,32 %) que l’exécution (59,19 %).

   

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