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Mais ! Dit Alain Chancogne

mardi 4 octobre 2022 par Alain Chancogne (ANC)

J’ai regardé ce documentaire hier soir et je conseille aux camarades de le visionner.

Mon opinion.

Ici et dans plusieurs commentaires de la presse dite de gauche il me semble que l’analyse de la situation au Brésil et des enjeux des élections, se résume à un soutien inconditionnel à Lula et son parti.

Qui ne se réjouirait pas de la défaite de Bolsonaro fin octobre ? Mais de là à voir un moment d’avancée anticapitaliste en Amérique latine...
Voila un pas que je ne franchis pas.

J’avoue avoir du mal à me retrouver dans la galaxie politicienne de ce pays où les forces politiques se réclamant du renversement du capitalisme au niveau institutionnel sont dans un véritable coma prolongé depuis une vingtaine d’années.

Le Parti communiste brésilien ( du moins la fraction qui survit aprés scissions) a recueilli moins de 0,1 % lors de ses présidentielles.

De toutes façons il est déjà prévu que Lula s’il est élu conduira une coalition gouvernementale avec des adversaires déclarés de la classe ouvrières qui ont abandonné Bolsanaro.
Avec poursuite de pratiques de coalition de partis TOUS gangrenés par la corruption dans des processus permanent de recomposition politique au service du Capital.

On ne peut pas bien sûr comparer des situations dans le monde compte tenu de la diversité géopolitique.

Mais je m’aventure à dire que le Brésil pourrait connaître à partir du 1er novembre une gouvernance du genre Hollande Bayrou avec un ou deux transfuge d’actuel second couteaux de la nupes ...qui aurait vaincu une coalition RN LR et une partie de lrem.

Plus que jamais, me semble-t-il, l’analyse du rapport de forces au niveau planétaire nécessite un effort pour éviter tout manichéisme porteur de faux espoirs.

Comme ce fut le cas avec Syriza l’engouement pour le populisme à la podemos ou chez nous pour tout ce qui repose sur une solution institutionnelle "Nupes".

L’affrontement de classes n’oppose pas la lutte tous terrains contre les projets macroniens (bien entendu en priorité sur les lieux d’exploitation) la participation au 16, l’arrosage de la défaite de Bolsanaro le 30...

Sans "baisser la barre", dans la lutte idéologique sur l’impérieuse nécessité de construction de réponses de classe dans notre pays et au niveau de la solidarité et coopération internationale.

   

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