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Sommet de l’OTAN à Madrid : les peuples sont en danger

jeudi 30 juin 2022 par Unité CGT

Le sommet de l’OTAN, une alliance militaire, criminelle et terroriste des principales puissances impérialistes (dont notre pays) occidentales, se tient les 29 et 30 juin à Madrid, en Espagne.

Cette rencontre intervient à un moment particulièrement dangereux pour tous les peuples, dans un contexte de crise capitaliste maximale, d’exacerbations des tensions/sanctions économiques et géopolitiques, et surtout de guerre militaire en Europe et d’exode de millions d’Ukrainiens.

Ce sommet doit notamment préparer sinon finaliser la nouvelle vague d’élargissement de l’Alliance atlantique, avec l’entrée de la Suède et de la Finlande, pays historiquement neutres, dans l’OTAN. La décision des élites scandinaves de rejoindre une alliance militaire ouvertement hostile à Moscou participe à l’escalade des tensions, notamment en transformant la mer Baltique en chasse gardée de l’OTAN, fait peser le risque de la guerre sur l’ensemble des travailleurs, tant suédois que finlandais ou russes.

Par ailleurs, et dans un contexte de réarmements généralisés, l’OTAN prévoit de passer sa force de réaction (Nato Response Force) de 40 000 à 300 000 hommes : un danger sans nom pour l’Humanité.

Bien évidemment, l’OTAN poursuit aussi sa stratégie de militarisation des frontières orientales de l’Europe, notamment par l’articulation des capacités militaires, des présences permanentes de milliers de soldats de l’OTAN (sans compter les 100 000 soldats américains stationnés en Europe avec ou sans mandat OTAN), et leur coordination sous commandement unifié et unique dans un but évident de confrontation avec la Russie.

De plus, si les membres de l’OTAN ont obligation de porter leurs dépenses militaires à hauteur de 2 % de leur PIB, le secrétaire général de l’OTAN, Stoltenberg a donné la directive :« Pour répondre à la menace, cet objectif de 2% devient un plancher, plus un plafond ».

La FSM rappelle le rôle criminel de l’OTAN et exige sa dissolution immédiate

Dans un communiqué, la Fédération Syndicale Mondiale a « condamné fermement et sans équivoque l’existence de l’OTAN qui constitue une machine agressive de guerre au service des intérêts des pays impérialistes de l’alliance ».

  • « Nous dénonçons la "préoccupation" hypocrite des dirigeants des États-Unis, de l’UE et de l’OTAN, qui invoquent effrontément le droit international et la défense de la liberté lorsqu’ils parlent de l’invasion russe de l’Ukraine. Ils parlent comme si l’Histoire de l’Humanité commençait en février 2022, ils falsifient la réalité historique, confirmant que la vérité est toujours l’une des premières victimes de la guerre. » déclare le document qui rappelle aussi : « L’OTAN invoque la paix, l’autodétermination, l’intégrité territoriale, le droit international, la démocratie et les droits de l’homme, alors qu’elle est la première à faire la guerre en tuant "ce qui survit à leur paix". Ils sont les premiers à intervenir dans les affaires intérieures des autres États, à modifier les frontières et à violer le droit international et les droits de l’homme afin d’étendre leurs sphères d’influence et de servir leurs plans géostratégiques. »

Pour l’Internationale syndicale de classe,

  • « Les peuples du monde entier savent que la mission sanglante de cette alliance impérialiste est de maintenir et d’étendre autant que possible le rapport de force existant favorable aux pays de l’OTAN pour sauvegarder les profits de leurs monopoles »

La FSM a également dénoncé

  • « les exclusions, les discriminations, les embargos et les sanctions imposés par les États-Unis, l’OTAN et l’UE contre plusieurs pays, car ils ont un impact négatif sur le niveau de vie des familles à faible revenu, des travailleurs, des petits agriculteurs pauvres et des couches populaires en général. ».

De plus, la Fédération Syndicale Mondiale, qui estime que

  • « l’OTAN déstabilise le monde », a exigé la « dissolution inconditionnelle et urgente » de l’Alliance, et appelé les travailleurs du monde entier « à lutter contre les guerres impérialistes » et le capitalisme, « à lutter pour la paix mondiale et la solidarité entre les peuples », à s’opposer au « gaspillage des ressources et de l’argent à des fins militaires, à exiger le démantèlement des armes nucléaires et la dissolution immédiate de l’OTAN. »

Syndicalistes de classe, nous lions nos batailles sociales avec les affrontements politiques et idéologiques entre le monde du travail et celui du capital. La paix est ainsi inséparable des libertés et des conquêtes sociales. Tout comme sa guerre est liée à l’impérialisme et au capitalisme.

En guerre, il n’y a plus de droits, plus de libertés, plus de syndicats, plus de paroles libres.

C’est la terreur sociale et la dictature patronale ouverte. C’est pourquoi nous refusons la participation de notre peuple à la guerre (indirecte pour le moment) avec la Russie (ou n’importe quel autre pays), que nous exigeons la fin de la guerre, la levée des sanctions contre la Russie, la sortie de l’OTAN (ainsi que sa dissolution), le retour en France de tous nos soldats à l’étranger.


Voir en ligne : https://magazine.unitecgt.fr/quotid...

   

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