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Mobilisation des gilets-jaunes : le coup de bluff de Macron a raté
jeudi 24 mars 2022 par Brigitte Bouzonnie
127 212 gilets jaunes hier dans les rues, selon le chiffre jaune donné par les Gilets Jaunes eux-même. 46 000 selon les chiffres officiels, soit une hausse de +16 000, Castaner ayant compté 30 000 manifestants le 16 mars. De son côté, le chiffre jaune confirme qu’il s’agit d’une des meilleures mobilisations de Gilets Jaunes, depuis que le chiffre jaune existe, : si on ne tient pas compte de la mobilisation du 16 mars, mêlant gilets jaunes et militants pour la défense du climat.
Un bon chiffre, inespéré de beaucoup, vu le très mauvais théâtre du Pouvoir, nous annonçant ni plus ni moins un "mort" pendant toute la semaine. Supprimant carrément et simplement notre droit de manifester, constitutionnellement reconnu, dans les centres villes de Toulouse et Bordeaux, l’Avenue des Champs Élysées et l’Assemblée Nationale, ce qui est proprement inédit. Envoyant sur le front les militaires de Sentinelle, avec même la possibilité d’ouvrir le feu, histoire d’inciter les manifestants à rester chez eux.
Le coup de bluff de Macron a raté, tout comme le montre notamment l’ampleur de la mobilisation des Gilets jaunes au Sacré Cœur (voir photo) : très loin des "3000 manifestants parisiens" comptés d’abord par le Pouvoir menteur.
Ce matin, même Castaner reconnaît qu’il y avait 5000 gilets jaunes à Paris (cf France Inter).
Le coup de bluff de Macron a raté, malgré les médias serviles, menteurs, reléguant la question des gilets jaunes en troisième position du JT : très loin derrière les militants anti-Brexit, objet de toutes les louanges, la fin de DAESH montée en épingle. Interminablement.
Le coup de bluff de Macron a raté, les gilets jaunes ne se sont pas laisser berner par ses mensonges, tissu de contre-vérités. On le sait : Macron est une machine à désorienter les consciences. Après l’avoir écouté, on ne sait plus où on habite. Macron restera pour les historiens comme le grand hypnotiseur de son temps.
Le coup de bluff de Macron a raté, malgré les idéologues à sa botte, qui n’ont eu de cesse de décaniller, diaboliser les gilets jaunes, tel Éric Naulleau sur le plateau d’Hanouna couvrant d’injures Maxime Nicolle, figure des gilets jaunes. Lui sortant en particulier : "je suis embarrassé de partager un plateau avec lui (Maxime Nicolle). Je le tiens pour un individu très dangereux, pour un pov" type qui a exploité le crise des GJ pour devenir un gourou" (sic) (lu dans le dernier billet de blog de Regis de Castelnau).
On reste confondu devant la violence symbolique des mots utilisés. De véritables balles, visant à faire la peau, symboliquement parlant, de Fly Rider. De quel droit ce petit minable, hier encore, le modeste larbin de Michel Field dans l’émission littéraire "va dans ta chambre ! " se permet-il aujourd’hui de faire de l’analyse politique façon éditorialiste du "Monde", registre pour lequel il n’a aucune compétence !
Et Seguela de comparer les GJ radicalisés à DAESH sur le plateau de Cnews : à quel titre ?
Ce qui frappe, c’est la résistance morale, la solidité de chêne des Gilets jaunes en plein mouvement social : tout le contraire de l’obéissance craintive de roseau d’un Martinez vendu, corrompu par le Pouvoir. Les gilets jaunes ne font rien comme prévu : et c’est leur attitude courageuse, déstabilisant profondément le Pouvoir macronien, qu’on aime chez eux par-dessus tout.
Vraiment, l’issue de ce mouvement est très incertaine. Mais, dans la guerre psychologique opposant les gilets jaunes à Macron, ce sont les gilets jaunes les meilleurs, les plus endurants !
Plus tard, on pourra raconter à la veillée, à nos petits enfants : "les gilets jaunes étaient très courageux de se battre dans ce combat très inégalitaire, où ils étaient le pot de terre contre le pot de fer".
Mais c’est cela que l’Histoire retiendra en premier...!
