Des nouvelles de Georges Abdallah

Bonjour ami(e)s de Georges,

Notre camarade Georges est en en forme physique et mentale. J’ai eu le privilège de le rencontrer hier, à son parloir, en espérant que ce soit la dernière dans ce sinistre lieu.
Ses premières paroles vont pour me recommander de remercier de saluer chaleureusement vous tous, pour votre soutien au travers du combat mené au sein du collectif ou autres organisations.

À chaque personne de notre collectif qui sont venues le voir, il demande de ses nouvelles et veut savoir si je connais celles qui lui écrivent. Ce sont ces centaines de gestes de fraternité, de solidarité qui lui permette de résister à cette abominable répression.

Ensuite, il connait parfaitement la situation politique mondiale et plus précisément, au Moyen-Orient et en Palestine. Il veut savoir quelles luttes se mènent dans notre département, et comment se présentent les futures élections départementales, régionales et présidentielles.
Pour son obédience politique, il en est au faite et en accord pour le choix décidé majoritairement pour les présidentielles.

Il communique régulièrement avec ses camarades au Liban et en Palestine qui luttent contre l’abominable apartheid. Ils vivent dans des conditions très difficiles et ceux qui osent s’opposer se retrouvent emprisonnés administrativement des mois, des années.

Pendant ce temps, les bourgeoisies de la plupart des pays arabes font allégeances à Netanyahu avec l’appui des USA et laissent leurs peuples dans la misère, à la merci des fascistes et des intégristes religieux.

En Europe aussi, la montée des partis nationalistes progresse un peu partout, ici, on estrade des militants vers l’Italie au mépris des engagements de 40 ans, on renvoie les migrants à tout va, on laisse des généraux appeler à la répression, on vote des lois cyniques (sécurité globale, et séparatisme).

Georges voit aussi, que les divisions au sein de la gauche française va immanquablement favoriser la droite et l’extrême droite de notre pays.

Pour conclure, je ne peux que constater qu’après des années de combat pour sa libération avec notre collectif et autres organisations, le rapport de force nécessaire pour contraindre le gouvernement à signer l’arrêté d’expulsion n’est pas à la hauteur.

Exemple :

Il était possible de dénoncer haut et fort lors de la venue de l’ambassadeur et de la ministre de la justice de son pays pour lui rendre visite, le fait que le Drian leur ait défendu d’en faire écho. ( Silence quasi unanime).

Malgré tout, le combat continu avec les camarades de l’ANC et les 35 000 premières cartes pétitions en circulation.
Faisons des rassemblements du 1er Mai, un moment fort pour faire connaitre le sort de notre camarade résistant "hors normes".
Fraternellement.