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Nouvelle-Calédonie : Le sous-sol refait surface

vendredi 11 décembre 2020 par Canaille Le Rouge

Il y a deux ans (novembre 2018) quand la question de l’autodétermination des habitants de Nouvelle Calédonie et les droits du peuple Canaque commençait ici à refaire surface, un "Es-Spécialiste" géopoliticien planétaire avait tenté d’expliquer que la question du nickel n’en était plus une et que prendre ce paramètre dans la réflexion des enjeux était faire preuve de dinosaurologie militante.
A voir l’actualité de décembre 2020, il semblerait que notre expert ferait bien de réviser ses fiches. même pillé sous Pompidou et Giscard (5e république successeurs) l’enjeu du sous sol et des mines de Nickel reste au cœur des enjeux économico-politiques et des revendications du peuple Canaque.

Le capital Hexagonal et sa nature expansive sur le dos des peuples colonisés sais prendre la mesure des choses. Grâce au gendarme et l’armée il "dispose" du premier domaine maritime mondial (ex-aequo avec les États-Unis) au travers des DOM-TOM , 12 millions de km2).

Il pourrait finir par se lancer, à grande échelle, dans l’exploitation de terres rares dans le Pacifique, notamment en Nouvelle-Calédonie (sachant qu’il lui faut pour cela que le pouvoir par un montage aussi discret qu’astucieux le libère d’une dette cumulée par des décennies de pratiques discutables de la part des actionnaires (privés) en matière d’exploitation du sous sol et des dégâts humains, physique, environnementaux et financiers qu’ils ont causés pour gaver les actionnaires.

On n’en parle pas au 20h00 mais,

https://www.francetvinfo.fr/france/nouvelle-caledonie-iles-loyaute/nouvelle-caledonie-affrontements-entre-manifestants-et-forces-de-l-ordre-a-noumea-au-sujet-de-la-possible-vente-d-une-usine-de-nickel_4210189.html

Le Monde écrit :

-* "...Deux mois après le deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie du 4 octobre, remporté avec une mince avance par les non-indépendantistes (53,3 %), et à la veille d’un probable troisième scrutin d’ici 2022 conformément aux termes de l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, cette opération dans le secteur sensible du nickel électrise le climat entre adversaires historiques calédoniens, indépendantistes kanak et loyalistes européens."

La vente de l’usine sud à un groupe privilégié par le capital colonial canal historique a réallumé la mèche d’un sujet explosif, les indépendantistes dénonçant un appel d’offre truqué.

Ce qui suit est tiré de "Capital" qui en matière de ... capitalisme industriel en connait un rayon :

-* Il existe sur l’île 3 usines d’extraction et de traitement de Nickel. L’une historique, aujourd’hui la plus petite, appartient à la SLN, dont l’usine principale de transformation se trouve à Nouméa, la capitale. Une autre usine, se situe dans le Nord de l’île et exploite principalement le gisement de Koniambo, dans la région de Koné, Voh. Cette usine est relativement récente et est le fruit d’un montage complexe entre la Province Nord, des intérêts privés et fonctionne en partenariat avec des intérêts coréens. La troisième usine, se situe au Sud de l’ île, vers Prony, Goro et a été créée par le géant minier brésilien Vale. Cette dernière utilise un procédé de raffinage chimique, source d’une menace de pollution intense.

  • Vale vient de jeter l’éponge, pour se reconcentrer sur d’autres segments d’activités stratégiques, et cherche un repreneur pour son usine, faute de quoi, l’usine du sud (Goro) sera mise en sommeil, voire à l’arrêt.
  • L’opérateur de l’usine du Nord fait une offre de manifestation d’intérêt, d’intention. Elle est classée sans suite. Or l’usine du Nord, via sa holding, et associée à un opérateur industriel de Nickel coréen, est contrôlée par la Province Nord, quasiment à 100 % indépendantiste. Et la reprise de l’usine du Sud permettrait aux indépendantistes du Nord de posséder directement ou indirectement toute la ressource minière du Territoire. Une belle prise industrielle, et surtout un positionnement politique majeur, décisif peut-être, en vue du 3ème et dernier référendum.
  • C’est alors qu’un projet présenté comme celui de la “dernière chance”, combinaison d’un (L ?)MBO (ou management buy out, rachat d’une entreprise par ses dirigeants ou par ses salariés, NDLR), d’un tour de table local et d’un partenariat avec un négociant de matières premières basé en Suisse voit le jour, activement supporté par la Province Sud (il faut savoir que la ressource minière n’appartient pas à l’État Français, mais, au regard du statut très particulier de la Nouvelle Calédonie, relève de la compétence des Provinces - le fameux code minier, résultant de la loi organique -). Or, la province Sud étant dans son immense majorité “loyaliste”, il s’agit de ne pas laisser filer le Nickel : le “nerf de la guerre”. S’en suit une situation de heurts et de blocages et d’invectives. Pendant ce temps la montre tourne, et Vale va fermer son usine vers la fin de l’année..."

C’est que ce métal qui "industriellement ne servait plus à rien et ne valait plus rien" ("l’Es-Spécialiste" géopoliticien planétaire " (sic), avec le virage tout électrique retrouve des vertus qui viagraïsés par la présence des terres rares donnent des orgasmes aux bourses de la planète.

Et d’un seul coup la donne impérialisto-colonialiste change.
Le rocher pelé galeux redevient pépite.

Parions que nous allons voir ressurgir rapidement d’autres experts qui vont ainsi retenter de justifier à postériori le massacre d’Ouvéa et l’assassinat des dirigeants du mouvement démocratique canaque.

Les donneurs de leçons sur l’engagement anticolonialiste du PCF durant tout le 20e siècle sont dans le moment d’un silence assourdissant, occupés qu’ils sont à trouver des justifications fumeuses aux actions des supplétifs de Beauvau regroupés sous l’appélation générique "blacks-blic".

Photo  : Les manifestants ont mis feu à des pneus pour empêcher l’accès au port Automne, à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 7 décembre 2020. (THEO ROUBY / HANS LUCAS / AFP)

   

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