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Qui profite des petits prix de certains produits de base ?

dimanche 31 mai 2020 par Robert Malclès (ANC)

Cette question, qui concerne surtout les produits alimentaires ou de confection d’entrée de gamme peut surprendre, et la réponse paraître évidente : le consommateur bien sûr !
Chacun se souvient des ruées provoquées dans un hypermarché par des promotions sur un produit alimentaire sucré.
Mais, à y regarder de plus près, est-ce bien aussi évident ?

Regardons la politique menée par la bourgeoisie anglaise au 19ème siècle ?
Elle détruisit l’essentiel de l’agriculture anglaise, et importa de ses colonies ou d’ailleurs, des biens alimentaires produits à bas coût, soit dans des conditions matérielles très favorables, vastes territoires, faible rendements mais forte productivité, soit par un main d’œuvre esclave ou dans un statut voisin et toujours surexploitée.

La classe ouvrière anglaise pouvait se nourrir et reconstituer sa force de travail à peu de frais. Ainsi la bourgeoisie versait des salaires très bas et accaparait la presque totalité de la plus value produite par le travail de ses salariés.

Aujourd’hui, en France, les choses sont-elles très différentes ?

La grande distribution ultra concentrée, aux mains de quelques familles, exerce des pressions énormes sur les producteurs agricoles et leur refuse la juste rémunération de leur travail. Mis à part quelques gros exploitants la grande masse des agriculteurs exploitants ou des salariés agricoles ne dispose que de très faibles revenus. Beaucoup d’exploitations ferment.

Quant aux producteurs extra européens leurs conditions de travail et de vie sont encore pires, sans oublier l’emploi massif de pesticides de produits phytosanitaires qui provoquent cancers et autres maladies, plus fortement qu’en France métropolitaine.

La situation est identique dans le domaine industriel. La délocalisation des activités industrielles, en particulier dans le domaine de la confection, mais pas seulement, la surexploitation des salariés dans les usines ou les mines, tout cela permet la mise en vente à faibles prix des produits destinés aux salariés les plus pauvres des pays développés, à tous ceux qui ont perdu leur emploi dans l’agriculture ou l’industrie.

Mais faible prix de vente ne signifie pas faiblesse des profits. Compte tenu de l’extrême modicité des coûts de production la marge bénéficiaire reste très large.

Quel impact sur les salaires ?
Cette faiblesse des prix encourage la faiblesse des salaires, ce qui permet à la bourgeoisie d’accaparer une part toujours plus grande des richesses produites par les travailleurs.

La bourgeoisie gagne sur les deux tableaux.
D’une part, elle profite des prix très bas des produits qu’elle achète et revend, avec une bonne marge et d’autre part profite de la pratique des bas salaires ce qui lui assure des gains maxima.

Il est temps d’en changer, en mettant plus largement en avant l’augmentation des salaires bruts et des retraites et pensions, afin que les salariés et retraités puissent acheter des biens, agricoles ou industriels, de meilleures qualités produits en France, dans des conditions de travail améliorées.

Mais pour en finir avec cette réalité il convient exproprier la bourgeoisie et exiger la nationalisation des grands groupes de l’industrie, de la distribution et des services.

   

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