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Les indignations de Touthenmakron et Le Drian devant les assertions d’Assad...

mercredi 20 décembre 2017

...vont faire se gondoler (discrètement) tout le corps diplomatique...

Par Canaille Le Rouge.

En décembre 2012, Laurent Fabius Ministre des Affaires étrangères de la France fait une déclaration à la presse au sujet d’al-Nosra, la branche d’al-Qaïda en Syrie expliquant pourquoi il fallait éliminer Assad et justifiant de leur livrer des armes :

Extrait de l’article du Monde, qui rapporte des propos non enregistrés de Laurent Fabius et repris de façon acrobatique pour les démentir le 21 mars 2017 par ce même Monde :

« En revanche, la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre. »

Notons au passage que DAESH est un des rejetons d’Al Qaïda (tenu par les enquêteurs comme responsable du massacre de Charlie Hebdo).

Le 9 avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’État islamique d’Irak (EII), révèle le parrainage du Front al-Nosra par son organisation. "Il est temps de proclamer aux Levantins et au monde entier que le Front al-Nosra est en réalité une branche de l’État islamique d’Irak" (ISI), la principale organisation irakienne affiliée à Al-Qaïda, déclare-t-il dans l’enregistrement publié sur des forums djihadistes.

Quel parlementaire, quel éditorialiste rappellera à celui qui était alors secrétaire général adjoint de l’Élysée les propos du ministre des affaire étrangères du gouvernement piloté par son ex-patron   ?

Retour sur le 12 décembre 2012, toujours Fabius,toujours cité par Le Monde :

...Il faut toujours avoir le regard prospectif. […] Admettons, ce que nous souhaitons, que monsieur Bachar tombe...

Donc d’une part la France officiellement appelle à renverser un chef d’état (dont on peut penser comme Canaille le Rouge pis que pendre mais légitime -comme l’était Kadhafi- en droit international), et d’autre part peut porter des appréciations positives sur un des pivots du théofascisme et par la voix de son ministre des étranges affaires reconnait les aider.

C’est la démonstration quel que soit par ailleurs ce qu’on pense d’Assad (et Canaille le Rouge le condamnait déjà bien avant que le dirigeant syrien ne dispose d’un rond de serviette quasi permanent à l’Élysée), oui, la France a été un des principaux soutiens diplomatiques politiques et "techniques" du terrorisme. Non, dès lors, ce n’est pas "inacceptable" de se le recevoir dans la figure. Surtout quand on sait les responsabilités de ceux qui montent aux créneaux pour s’en indigner.

Après les propos de Fabius, il y a aussi la complicité qui n’est pas que passive des services du Quai d’Orsay laquelle pourrait conduire un jour un Président du Conseil Constitutionnel, un certain L Fabius, devant la Haute Cour de Justice de la République si la dite justice dispose des moyens politiques de poursuivre ses investigations.

Le dossier Lafarge (opération, nous apprend Médiapart, supervisée par un responsable... du f-haine ) va certainement éclairer d’une lumière encore plus crue cette réalité et déjà les attendus des juges d’instruction établissent des liens terribles entre cette stratégie et les massacres de fin 2015 à Paris.

Pour élément d’interpellation voir de preuve :

« Le montant global et la durée de ces financements sont susceptibles d’avoir permis de pérenniser l’occupation territoriale de la Syrie, au plan logistique et militaire, par l’organisation État islamique et de permettre à ce groupe terroriste de planifier et de réaliser des opérations violentes sur zone et à l’étranger, y compris en France. » (Lire Ici).

Une commission d’enquête parlementaire se penche sur le dossier Lafarge.

Qu’apprend-on de ses travaux ?

... un député – un seul sur les trente – a, dans une contribution au rapport, souligné que « l’affaire Lafarge pose question », et demandé comment faire pour « s’assurer que les entreprises françaises ne commercent pas avec l’État islamique et ne participent pas indirectement à son enrichissement ? » Il s’agit du communiste François Asensi.

Contacté, l’ancien député – il est en revanche toujours maire de Tremblay-en-France – se souvient : « Le 7 juillet, lorsque j’ai soulevé la question de Lafarge, certains de mes collègues ont regardé leurs chaussures… J’avais proposé qu’on rouvre le débat pour s’intéresser au cas de cette entreprise et que ses dirigeants soient auditionnés, le président Poisson m’a répondu que “les éléments communiqués par les services de l’État m’indiquent que rien ne permet de supposer une quelconque participation, même indirecte, du groupe Lafarge au financement du prétendu État islamique.” (Lire Ici)

Alors, les propos d’Assad, ex ami de ceux qui, comme ce fut le cas pour Kadhafi, rêvent de le voir disparaître de la surface de la terre, pas tant les concernant, pour ses crimes que pour son silence définitif, sont-ils faux ou l’indignation "mégaphonée" à tout va du haut des relais hertziens n’est-elle pas là pour les assourdir ?

Qui va interpeler le pouvoir pour obtenir des réponses claires, précises ?


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2017/12/l-indi...

   

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