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De Barcelone au Kurdistan, de l’Écosse à la Corse, du Soudan à la Libye, la "prolifération étatique" a le vent en pupe.

jeudi 16 novembre 2017 par Francis Arzalier

On croyait définitivement morts Franco et sa Guardia Civil ! Ils ont sillonné à nouveau les rues de Catalogne en terrorisant les citoyens coupables de ne pas avoir oublié les jours heureux de la République et des libertés catalanes. Les voici revenus à l’occasion du référendum catalan, camouflés en démocrates européens, déguisés en bourgeois bien mis, avec lunettes cerclées d’or et barbiche à la Napoléon le Petit, affirmant sans rire que l’Espagne des Rois et des possédants est toujours éternelle, et que le vote de quelques millions de citoyens catalans exprimé malgré les matraques et les balles ne compte pas.

Alors, redisons-le : pour les Communistes que nous sommes, le droit de chaque peuple à s’exprimer librement est imprescriptible, le règne des monarques, des politiciens soumis au capital qui ne sont élus que par les scrutins manipulés, le fric, et la police, est proprement insupportable, que ce soit à Paris, à Barcelone, à Madrid ou ailleurs.

Tout peuple a droit de choisir lui-même son destin, sans ingérence extérieure, jusques et y compris celui de se vouloir Nation indépendante, avec son état, ses lois, et d’en décider démocratiquement à la majorité. Les Communistes français fidèles à leurs principes surent au siècle dernier soutenir le droit des peuples à l’émancipation, y compris contre le colonialisme français. Ceux d’aujourd’hui ont la même mission. Les centaines de blessés par la Guardia Civil de Rajoy en Catalogne l’ont été en défendant ce droit, et nous en sommes solidaires, a l’inverse de Mrs Macron et de ses opposants-alliés de la Droite française.

Ces principes réaffirmés, que l’on ne fasse pas de nous les suppôts bornés de quelque nationalisme que ce soit, qu’il soit catalan ou d’ailleurs. Selon la vieille formule marxiste, le droit de divorcer n’implique pas l’obligation du divorce, on ne peut juger d’un processus d’indépendance qu’en déterminant s’il est majoritaire et au profit de qui il s’accomplit. Les séparatismes sont parfois les déguisements favoris d’une bourgeoisie qui se refuse égoïstement à la solidarité nationale, et n’aspire qu’à détourner le mécontentement populaire vers la xénophobie contre les immigrés.

Certes, la Catalogne est un pays prospère en Méditerranée, avec ses presque 8 millions d’habitants (la Belgique menacée d’implosion flamande n’en a que 11, l’Autriche, moins de 9, et nombre d’états indépendants au sein de l’Union Européenne sont moins peuplés encore : Chypre, le Luxembourg et Malte ont respectivement 1,2 million, 600.000 et 500.000 habitants, et les trois pays baltes, Lithuanie, Lettonie, Esthonie, n’atteignent pas ensemble le total catalan.).

Ses industries actives et son tourisme florissant dans une Espagne en crise lui permettent de réaliser 20 pour cent du PIB du Royaume ibérique. Le Royaume d’Espagne est le résultat d’une histoire spécifique, très différente de celle de notre pays : la nation française s’est affirmée par l’assentiment des citoyens durant la Révolution de 1789-99. Le royaume d’Espagne s’est constitué par le rassemblement plus ou moins contraint de diverses régions et royaumes ibériques sous l’autorité parasitaire de la Couronne de Castille et des Possédants, terriens et financiers, cautionnés par l’épiscopat catholique.

Seule la République au XXeme siècle a permis l’éclosion des libertés régionales, souhaitées par les divers peuples d’Espagne, notamment le peuple catalan, fier de sa langue et de sa culture séculaire, avant l’étouffement franquiste. Les manifestants de Barcelone, indépendantistes ou pas, aspirent aussi massivement au rétablissement de la République, le Roi ne s’y est pas trompé en volant au secours de Rajoy.

Est-ce à dire que la majorité des Catalans veulent l’indépendance ?

Ce n’était pas le cas il y a 10 ans, cela peut le devenir face à l’intransigeance obtuse du pouvoir madrilène. Une partie de la bourgeoisie y aspire, et les milieux populaires sont divisés : tout nationalisme charrie des motivations contradictoires, de la xénophobie égoïste des uns aux aspirations démocratiques de certains travailleurs.

On ne peut néanmoins ignorer que ce drame s’insère dans un contexte plus large, continental. L’Union Européenne, conglomérat supranational de 27 états, est taraudé depuis le début de ce siècle de séparatismes régionaux, souvent le fait de régions riches qui se refusent à assumer plus longtemps une solidarité nationale qu’elles estiment à leur détriment.

En Europe des revendications identitaires multiformes [1]

Ce sont des Flamands qui ne veulent plus financer les chômeurs et les malades de la Wallonie belge en déshérence. Des Écossais persuadés de se faire voler leurs richesses pétrolières par un Royaume Uni en perte d’industries. Des tenants de la Ligue du Nord en Italie, rêvant d’une mythique Padanie, débarrassée des pouilleux de Calabre et de Rome. Dans tous ces cas, les spécificités culturelles ont bon dos, la motivation première est la quête xénophobe de boucs émissaires aux difficultés sociales et politiques : un argumentaire proche de celui utilisé par des partis classiques d’extrême droite nationaliste en Allemagne (AFD), en Hongrie ou en France.

Dans les trois cas, leur discours démagogique anti-européen ne doit pas nous leurrer : l’Union Européenne n’a été fondée et construite que pour élargir le Marché capitaliste aux dimensions du continent. Depuis sa naissance, sa mission est de rogner ce qui entrave la liberté de circulation des capitaux, des marchandises et des salariés, et de favoriser les profits qui en découlent. Dans ce but, les dirigeants de cette Europe occidentale du Capital détruisent autant qu’ils le peuvent les prérogatives des États nationaux, parce qu’ils sont une protection légale des citoyens et des conquêtes sociales. C’est dans le même objectif libéral que les dirigeants français s’affairent à détruire le tissu des collectivités locales élues, communes et départements, au profit de vastes régions bureaucratiques à l’image des Landers allemands et d’une future Europe fédérale. En ce sens, la floraison de séparatismes en Europe occidentale est lie à l’Union Européenne, et au processus qu’elle incarne de mise en cause des Nations.

La France est-elle immunisée par son histoire contre ces implosions séparatistes qui menacent les états voisins ? Certes, les velléités indépendantistes dans des régions françaises comme la Bretagne, l’Alsace ou la Corse n’ont jamais été que marginales, et n’ont constitué un danger pour la Nation que dans le contexte particulier des occupations allemande et italienne durant Nazisme et Fascisme. Mais elles traînent dans certaines têtes, comme l’a montré le fugace mouvement breton des " Bonnets rouges ", qui mêlait patrons et salariés contre l’état. Et lors des élections de 2015 et 2017, les Nationalistes corses, profitant du mode de scrutin majoritaire comme l’ont fait les tenants de Macron sur le continent, ont emporté la direction de l’Assemblée territoriale et deux députés insulaires sur trois.

Et grâce aux médias locaux, journaux et télés, à leur emprise sur l’Université de Corse, à leur influence dominante dans l’économie régionale, à leur habileté prudente aussi (ils désavouent la clandestinité passée, et les débordements racistes d’une partie de leur mouvance), ils sont en passe de l’emporter a la prochaine consultation électorale en décembre 2017. Il faut dire que leurs succès tiennent aussi à la décrépitude des opposants traditionnels, la Gauche radicale totalement discréditée par sa corruption et son clientélisme, et un PCF autrefois influent, en perte de repères et d’influence pour avoir soutenu de longues années une " Gauche " locale encore plus indéfendable que celle au pouvoir à Paris.

Évidemment, ces Nationalistes insulaires ne parlent que d’autonomie dans le cadre français et de l’union Européenne, dont les options libérales leur conviennent autant qu’à Macron. Et, bien qu’émoustillés par les événements de Barcelone, ils ne se risquent pas à proposer un référendum sur l’indépendance à la catalane, sûrs qu’ils sont de le perdre, toutes les enquêtes d’opinion le confirment. Il est vrai que l’île, réduite à un tourisme ravageur et spéculatif, ne produit que 0,4 pour cent du PIB français...l’indépendance en Corse ne pourrait s’envisager que sous la forme d’un paradis fiscal dans le cadre de l’UE, comme celui de Malte.

Dès la dernière partie du XXeme siècle, le Capitalisme était devenu majoritairement international, constitué en grandes sociétés financières privées transnationales, pour lesquelles les états nationaux sont des obstacles quand ils protègent les citoyens, ou des instruments pour assurer leur domination militaire ou économique. La stratégie impérialiste qui en découle repose sur la mise en cause des états nationaux dans toutes les régions du monde ou des peuples peuvent les utiliser pour résister à l’exploitation par les firmes transnationales et aux puissances politiques et militaires à leur service.

De 1990 à nos jours, cette destruction organisée des états nationaux par l’invasion guerrière et la manipulation des séparatismes nationalistes se sont multipliés, toujours suscité par les grandes puissances impérialistes, toujours acharnés à les émietter en petits états à base ethniciste, d’autant plus faciles à vassaliser qu’ils auront peu de ressources propres.

Le rétablissement du capitalisme en URSS entraîna la renaissance des nationalismes des périphéries de l’Union, et l’indépendance sous leur égide des nouveaux états baltes, d’Asie centrale, et du Caucase, avec pour corollaire de multiples conflits à prétextes ethniques ou religieux entre nationalités (Arméniens, Azéris, Géorgiens, etc.). Le même processus a détruit la Fédération socialiste de Yougoslavie, qui avait réussi à s’unifier sous la direction du Maréchal Tito, dans l’esprit de la Résistance antifasciste. Tito disparu, les nationalismes slovènes, serbes, croates ou bosniaques ont refleuri avec le soutien des Puissances capitalistes de l’UE et des USA, morcelant le pays en états agressifs et en minorités ethniques, jusqu’à une guerre féroce, qui a servi de prétexte aux ingérences militaires occidentales.

Dès le début du XXIeme siècle, l’impérialisme occidental coalisé autour du plus puissant, celui des USA, a mis en place sa grande stratégie de remodelage du Moyen-Orient, cœur des gisements pétroliers et gaziers les plus importants du globe. Cette stratégie passe par l’élimination par la guerre des états nationaux qui lui résistent, en soutenant ou même en suscitant des insurrections armées internes, souvent d’inspiration intégriste. Ce fut d’abord le cas, avec succès de l’Irak, par les armées de Bush, puis de la Libye, sous la houlette de Sarkozy, enfin de la Syrie, sans succès pour l’instant. Mais toute cette partie du monde sort détruite pour longtemps de ce début de siècle, livrée aux séparatismes, aux intégrismes, aux trafiquants, vidée de millions de réfugiés et parsemée de villes détruites. C’est dans ce contexte dramatique que Barzani, dirigeant pro-occidental des Peshmergas d’Irak envisage de proclamer un état indépendant de Kurdistan, avec le parrainage du seul Israël, qui espère ainsi détruire l’Iran, tout en continuant à traiter les Palestiniens en parias. Un bel exemple de détournement hypocrite du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Les mêmes ingérences impérialistes se sont répandues en Afrique, utilisant des séparatismes régionaux pour déstabiliser les fragiles états nationaux nés de la décolonisation, ensanglantant régulièrement l’est de la République du Congo riche en minerais, après avoir permis au Sud du Soudan de proclamer son indépendance à l’issue de massacres. On sait le rôle destructeur joué par le MNLA contre l’état national du Mali, qui, avec la complaisance du Quai d’Orsay français, tente d’amputer le pays de toute sa partie nord saharienne, pour en faire l’état indépendant de l’Azawad.

L’Algérie elle-même est menacée. Profitant des revendications culturelles justifiées des millions de citoyens qui s’expriment en langue berbère plutôt qu’en arabe, les séparatistes du MAK prônent la sécession d’un État indépendant de Kabylie berbère, l’ANAVAD, au détriment de celui national d’Algérie, né de la guerre d’indépendance contre le colonialisme : un retour en arrière qui ne déplairait pas aux Impérialismes occidentaux....

Comment dès lors pourrait on s’étonner de voir ce processus de " prolifération étatique " [2] se répandre à son tour sur l’Europe occidentale capitaliste, dont les idéologues de l’UE ne cessent de prôner le fédéralisme. Certaines bourgeoisies, en général de régions riches, imprégnées de l’idéologie libérale de l’Union Européenne, voient dans le séparatisme un moyen de supprimer les solidarités nationales, d’accroître encore l’exploitation et la précarité des salariés. C’est le cas en Écosse britannique, en Flandre belge, en Italie du Nord, et c’est aussi le cas en Catalogne. Ces bourgeoisies égoïstes et volontiers xénophobes sont présentés dans les manifestations "nationalistes ", ambiguës comme le sont toutes les idéologies nationalistes, qui prétendent nier la lutte de classe, comme si le prolétariat et le patronat qui l’exploite avaient les mêmes intérêts.

Certes, les dirigeants de l’Union Européenne sont prudents : ils ne veulent pas risquer une rupture avec les autorités de Madrid, en favorisant trop ouvertement le séparatisme catalan. Mais leurs objectifs fédéralistes demeurent...

Face à cette aspiration incontournable qu’est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, on ne peut se prononcer sans répondre à une question essentielle :

  • - 1) Qui est porteur de cette aspiration, la majorité, c’est à dire ceux qui dans ce peuple vivent exclusivement du fruit de leur travail, ou la minorité privilégiée, bourgeoise, qui aspire à en tirer un profit plus grand encore, quitte pour cela à se faire aider par une ingérence extérieure ?
  • - 2) C’est vrai en Catalogne comme ailleurs. En dernière analyse, ce ne sont ni les lois constitutionnelles en vigueur, ni les politiciens du pays où de l’Union Européenne qui en décident.

Seul le peuple concerné, majoritairement, sans ingérence extérieure, est habilité à choisir son destin, c’est un des "impératifs catégoriques" inclus dans l’idéal des Communistes.

À la date d’aujourd’hui, nul ne peut prévoir l’issue du drame catalan. Les deux nationalismes sont en surchauffe, et la situation à même redonné de la vigueur à la vieille extrême-droite espagnole.

Les discours sur la primauté de la race ou de la nation font oublier les réalités de classe. Ces dérives peuvent engendrer y compris des morts si les forces progressistes, syndicats et partis, ne sont pas capables, en Catalogne et dans l’ensemble de l’Espagne, de stopper cette marche à l’abîme.

Nous ne pouvons que le souhaiter aux travailleurs d’Espagne et de Catalogne, en réaffirmant notre solidarité avec eux, en refusant toute ingérence.

(26/ 10/ 2017. Collectif polex. ANC)


[1Carte extraite de l’Atlas des minorités en Europe, publié en 2006 sous la direction d’Yves Plasseraud (consultant juridique international et enseignant à la Faculté d’Histoire de l’université de Vilnius), et illustrant un article de M. Paul Dirkx, enseignant-chercheur à l’université de Lorraine et lui-même auteur de "La Concurrence ethnique. La Belgique. L’Europe et le néo-libéralisme" (2012, Éditions du Croquant).

[2lire et écouter notre article précédent : Ici

   

Messages

  • 1. De Barcelone au Kurdistan, de l’Écosse à la Corse, du Soudan à la Libye, la "prolifération étatique" a le vent en pupe.
    20 novembre 2017, 19:14 - par RICHARD PALAO


    si l’on veut décrire objectivement la situation en CATALOGNE , il ne faut pas comme FRANCIS ARZALIER , historien que j’apprécie, prendre ses sources d’infos dans la presse indépendantiste qui monopolise ces infos à BARCELONE , spécialiste de la désinformation et de la victimisation , car sinon ONécrit des énormités comme celles qui consistent à affirmer sans preuves que les gardes civils franquistes sèment la terreur à BARCELONE .
    Certes la répression policière sur ordre de RAJOY est totalement condamnable , injustifiée et injustifiable , mais il faut raison garder ou alors pourquoi , en FRANCE personne n’a écrit que des hordes de flics fascistes ont tabassé les manifestants lors des luttes contre la loi EL KHOMERY ...LA REPRESSION RESTE DE LA REPRESSION MAIS LE FASCISME , LE FRANQUISME ... C ’ EST AUTRE CHOSE !!!
    En ESPAGNE et en CATALOGNE , heureusement , personne ne terrorise personne et personne n’est terrorisé par personne ...
    Le gouvernement de droite appuyé par les socialistes ne réserve pas un sort particulier à la CATALOGNE contrairement à ce que disent les indépendantistes : tous les espagnols , tous les peuples d’ESPAGNE , subissent la même politique qui allie l’ultra-libéralisme, une super-austérité , la casse des services publics , et la restriction des libertés syndicales , publiques et politiques .
    Pour affirmer cela je m’appuie sur des témoignages fiables recueillis lors de mes séjours et ou auprès de ma famille de mes amis y compris indépendantistes ; j’ai également pris connaissance des réactions indignées ( TVE et presse écrite ) de ceux qui sont le mieux placés pour comparer la répression actuelle avec celle qui sévissait sous FRANCO : les ex-prisonniers des geôles franquistes , les militants de la clandestinité parmi eux de nombreux communistes , qui ont subi dans leur chair ce qu’était le franquisme , tous ont récusé cet amalgame et leur association nationale l’ a qualifié "d’insultes à la mémoire des victimes de la répression franquiste "
    pour ce qui concerne les "prisonniers " politiques " je partage ce qu’adit GARZON le leader communiste de IU : lorsque je pense aux prisonniers politiques je ne pense pas aux dirigeants indépendantistes mais à mes camarades torturés ou exécutés dans les "carcels" franquistes .
    En effet les dirigeants indépendantistes ne sont pas emprisonnés pour leurs idées politiques car avec la constitution de 1978 que leurs prédécesseurs ont co-rédigé avec tous les autres partis espagnols , ils peuvent librement exprimer leurs idées , militer pour l’indépendance se présenter aux élections et diriger la CATALOGNE presque sans discontinuer sans jamais avoir été inquiétés : CE NE SONT DONC PAS DES PRISONNIERS POLITIQES MAIS DES POLITIQUES PRISONNIERS pour avoir violé la constitution en déclarant unilatéralement l’indépendance en détournant des fonds publics pour financer l’organisation d’une parodie de référendum .
    Ce qui ne justifie en rien leur incarcération avant d’avoir été jugé et d’avoir pu assurer leur défense , incarcération qui constitue donc une violation des libertés et droits politiques en ESPAGNE avec l’assentiment de l’ UE unefois de plus, RAJOY et le PP démontrent qu’ils n’ont qu’une seule ligne : celle de l’autoritarisme du refus du dialogue et de la force brutale .
    Mais crier au colonialisme , à l’écrasement des libertés et de la culture de la CATALOGNE par l’ ESPAGNE , relève d’une désinformation systématique qui a pour but de masquer l’écrasante responsabilité des dirigeants indépendantistes qui appliquent la même politique que ceux de MADRID et qui sont doncco-responsables des mauvaises conditions de vie de la majorité des catalans .
    Ces indépendantistes sont d’ailleurs de décrire avec précision dans quel domaine ils bénéficieraient de moins de libertés que les autres peuples d’ ESPAGNE puisque par exemple : le catalan est la première langue enseignée dans les établissemnts scolaires , que dans le moindre village il y des lieux dédiés à la culture catalane qu’ à BARCELONE il y a deux très grands musées qui célèbrent la culture catalane et ses défenseurs et son histoire , que la presse TV , radio, écrite est majoritairement indépendantiste ainsi que tous les responsables des administrations y compris la police ...
    Il existe pourtant une porte de sortie à cette crise : la rédaction d’une nouvelle constitution qui abolirait la monarchie et ferait de l’ ESPAGNE une république fédérale multinationale , ou chaque nation bénéficierait d’une large autonomie avec la possibilité si elle le désire de choisir l’indépendance par voix d’un référendum inscrit dans cette constitution
    En la jouant solo les dirigeants indépendantistes refusent de participer à ce combat pour construire une ESPAGNE plus démocratique , multiculturelle , multinationale , qui pourrait ainsi tourner définitivement la page du franquisme .
    Je précise que je partage la deuxième partie de la contribution de FRANCIS ARZALIER qui analyse parfaitement cette crise HISPANO/CATALANE

    RICHARD PALAO

  • 2. De Barcelone au Kurdistan, de l’Écosse à la Corse, du Soudan à la Libye, la "prolifération étatique" a le vent en pupe.
    23 novembre 2017, 20:28 - par Chancogne-Bordeaux


    Bonjour
    (j’ai changé de pseudo en raison de difficultés techniques)

    Bonsoir RICHARD

    Ton commentaire me conduit à réagir, car ton opinion me "dérange" un peu..
    Ai je besoin de redire ici, que , marxiste , je ne pense pas que l’on détruira l’appareil d’appareil bourgeois dans chaque pays ;..en s’"amusant" à se réjouir chaque fois que le leurre d’"indépendantisme" sera considéré comme le nec plus ultra ; ; ;de s’engager dans un processus de COMMUNISME !
    En créant un nouvel ETAT à "détruire"

    Donc, oui, comme toi, je crois avoir compris que le rapport K/travail.ne bouge pas en notre faveur chaque fois qu’on crée e un nouvel ETAT..CAPITALISTE..

    Je ne confonds pas non plus, pas plus que ne le faisait LENINE, le nationalisme qui parcourt l’Europe , avec le soutien aux luttes d’indépendance menées dans la période décolonisation..

    NON, Barccelone n’est pas ALGER

    Mais, ceci bien redit, je considère que ta façon d’analyser la question catalane contient des arguments que je ne peux pas partager

    Pour faire court : tu écris, par exemple :

    "Les indépendantistes sont d’ailleurs de décrire avec précision dans quel domaine ils bénéficieraient de moins de libertés que les autres peuples d’ ESPAGNE puisque par exemple : le catalan est la première langue enseignée dans les établissemnts scolaires , que dans le moindre village il y des lieux dédiés à la culture catalane qu’ à BARCELONE il y a deux très grands musées qui célèbrent la culture catalane et ses défenseurs et son histoire , que la presse TV , radio, écrite est majoritairement indépendantiste ainsi que tous les responsables des administrations y compris la police ..."

    Certes, et encore pourrait on discuter de la réalité de ce "respect" de la spécificité catalane

    Mais tu oublies de te référer à une réalité objective : le peuple catalan intégre dans sa mémoire collective, que ce genre de situation..est survenue après des décennies (pas seulement sous FRANCO) d’une répression du pouvoir espagnol cntral CONTRE la "langue", la culture, et tout ce quia construit une identité "régionale" qui n’a RIEN à voir avec ce que nous connaissons en Bretagne ouen "Occitanie"..

    Il n’est pas inutile de rappeler qu’en FRANCE on partle Fraçais..
    En ESPAGNE on parle le CASTILLAN

    Partant delà, selon ma,modeste connaissance de l’histoire de ce peuple, je considère que , si l’on ne veut pas que ce courant indépendantiste détourne encore plus des fondamentaux de la LUTTE des CLASSES, les trvailleurs, le jeunesse de Ctalogne, il s’agit de prendre au sérieux l’actuelle REPRESSION que RAJOY organise .

    Pour justement, selon moi, créer une situation à la"Basque" des années post franquistes ou la bourgeoisie ( d"Euzkadi ou madrilène pour autant que le CAPITAL aie des bases nationales..) aeu besoin d’une ETA pour que le cycle "terrorisme" des uns et répression terrorisme d’Etat des autres ..conduisent à la"paix " dite sociale ;

    A Bilbao , Madrid ou Barcelone

    C’est dire , tu m’en excuseras je le sais, que je"bondis" quand je lis tout le paragraphe ou tu vas jusqu’à nous donner une curieuse différence entre "PRISONNIERS POLITIQUES et "POLITIQUES PRISONNIERS !!

    j’entends bien que FRANCO est mort et qu’on ne garrote plus !

    Mais serait il venu à l’esprit d’un ex FTP, d’un résistant torturé sous l’occupation ; ;de dénoncer dans l’HUMA d’alors le cri de colère des mineurs que MOCH ratissaient dans les corons en 47 et qui scandaient "CRS .SS " (car ce slogan n’est pas né en mai 68)
    Que dire aussi de notre façon de dénommer fasciste la mère le PEN, et de prétendre que nos gouvernants successifs nous rejouent, par haine de CLASSE, les saloperies des Mm M.THIERS , des ordures qui ont flingué un malek Oussekine (pour ne citer que lui).. quand ils bastonnent "larue" refusant la marche vers la Barbarie

    C’est à partir de ces réactions à tes propos que je m’autorise un commentaire sur ta conclusion
    TU écris

    "
    l existe pourtant une porte de sortie à cette crise : la rédaction d’une nouvelle constitution qui abolirait la monarchie et ferait de l’ ESPAGNE une république fédérale multinationale , ou chaque nation bénéficierait d’une large autonomie avec la possibilité si elle le désire de choisir l’indépendance par voix d’un référendum inscrit dans cette constitution
    En la jouant solo les dirigeants indépendantistes refusent de participer à ce combat pour construire une ESPAGNE plus démocratique , multiculturelle , multinationale , qui pourrait ainsi tourner définitivement la page du franquisme ."

    TOUT à fait d’accord.
    TU AS RAISON, RICHARD

    Sauf, qu’en politique il ne sert à RIEN d’avoir raison si les idées qu’on avance sur la"solution" ne sont pas audibles..dès lors qu’on n’apparait pas FAROUCHEMENT SOLIDAIRE de toute la CATALOGNE qui ne supporte pas qu’au nom des LIBERTES, de la "CONSTITUTION " de l’ESPAGNE "une et indivisible, on traite les quartiers populaires de Sants de Girona comme "nous" avons hélés traité des zones populaires dans des départements alors français de l’autre côté de la MEDITTERRANNE

    OUi, la Guardia CIVIl s’est conduit, se conduit encore comme une bande de voyous !
    OUi, c’est en disant combien nous sommes aux cotés de ceux qu’on piétine qu’on peu tessayer alors de mieuux faire comprendre notre opinion sur l’INDEPENDANCE..
    Si communsite contree l’INDEPENDANCE j’avais été catalan.. ;j’aurais protégé les urnes le I Octobre ..en votant NON..j’aurais été de toutes les manis pour crier"LIBBERTAT" aux cotés de ceux que j’aurais à conviancre qu’on n’est pas LIBRE quand on gagne le DROIT..de se faire licencier avec une lettre rédigée en Catalan et un avis favorable d’un INSPECTEUR du TRAVAIL(??) aus ervice d’un ETAT..operesseur..

    Sinon, si nous bégayons sur cette question comme le fait le PCE, Izquierda UNIDA, le PSUC..politiquement "
    on estmorts" !...

    .Un ami qui portait les couleurs dites"communistes" (??!!) aux dernières élections législatives en ESPAGNE, dans le patelin catalan ou bat une partie de mon corps(Palamos, province de Girona)..a fait 12 VOIX..sur 7.567 exprimés !!

    Dit avec mon amitié que tu sais sans faille, pour simplement exprimer aussi mon opinion sur l’article de Francis que je partage dans sa globalité

    Alain Chancogne

  • 3. De Barcelone au Kurdistan, de l’Écosse à la Corse, du Soudan à la Libye, la "prolifération étatique" a le vent en pupe.
    24 novembre 2017, 11:12 - par RICHARD PALAO


    SALUT ALAIN
    je partage globalement ce qui veut être une réponse à ma contribution sauf que je maintiens que les dirigeants basques ne sont pas DES PRISONNIERS POLITIQUES mais DES POLITIQUES PRISONNIERS , en passant je me marre car ces "prisonniers politiques " pour échapper à la prison sont prêts à renier les idées qui les y a soit disant conduits : FORCADELL la présidente de la généralitat a déclarer qu’il n y avait pas eu de déclaration unilatéraled’indépendance mais seulement un vote symbolique puis avec les autres prisonniers elle a déclaré qu’il était normal que RAJOY applique l’article 155 puisqu’il est prévu par la constitution !!!
    il ne s’agit pas d’une querelle sémantique : si ces dirigeants étaient incarcérés pour leurs idées indépendantistes on pourrait effectivement l’affirmer mais ce n ’est pas le cas puisqu’ils ont toujours milités pour l’indépendance sans être inquiétés ... je ne suis pas le seul à dire qu’ils sont plutôt des POLITIQUES PRISONNIERS ...c ’est également l’avis des associations de défense des droits de l’homme en ESPAGNE et en EUROPE mais surtout celui de nombreux ex prisonniers de FRANCO qui savent mieux que toi et moi ce que cela signifie ...
    ceci étant précisé , cela ne justifie en aucune façon leur incarcération PAR UNE JUSTICE AUX ORDRES DE RAJOY ...
    Vois tu cher camarade , ce qui m’insupporte c’est la victimisation permanente orchestrée par les partis indépendantistes , victimisation qui déforme la réalité de la CATALOGNE qui bénéficie d’une large autonomie que les autres régions lui envie , autonomie certes perfectible et qui aurait dû être améliorée par l’ accord survenu entre ZAPATERO et les partis indépendantistes sur un nouveau statut cassé par la "justice" sur ordre de RAJOY , victimisation souvent teintée de racisme et de xénophobie envers les "espagnols " en particulier ceux du sud traités de "mauros " ( bougnoule ) tout cela avec le silence complice des "bien-pensants ’ qui prétendent défendre les libertés desCATALAN mais qui se foutent complètement desdiscriminations ( notamment à l’embauche ) des vexations permanentes des insultes subiespar les non-catalans ( franquistes fasciste etc )qui se foutent également de l’impossibilité d’instaurer un débat démocratique , puisque toute la presse et la télé sont indépendantiste et , quand au dialogue réclamé à corps et à cri par le courageux fugueur PUIGDEMONT , c’est le pyromane qui crie au feu puisque les partis indépendantistes n’ont jamais accepté ce dialogue "entre catalans ’ avec les parti non-indépendantistes ...
    Pour finir , je me marre encore , quand je vois ces intransigeants défenseurs de la langue catalane défiler avec des pancartes " FREEDOM" !!! encore un effort et à son retour on verra PUIGDEMONT vêtu d’un T-SHIRT " yes we can " ...
    Cher ALAIN je t’adresse mes plus fraternelles salutations
    RICHARD PALAO

  • 4. De Barcelone au Kurdistan, de l’Écosse à la Corse, du Soudan à la Libye, la "prolifération étatique" a le vent en pupe.
    28 novembre 2017, 18:31 - par RICHARD PALAO


    LA CATALOGNE ; GUIGNOL et POLICHINELLE

    je tiens à rectifier ma contribution précédente concernant les "prisonniers politiques" indépendantistes catalans :
    JE RECONNAIS MON ERREUR
    je maintiens qu’il ne s’agit pas de PRISONNIERS POLITIQUES , mais je renonce à les appeler "POLITIQUES PRISONNIERS" , car c’est leur faire trop d’honneur , le bon qualificatif est " GUIGNOLS PRISONNIERS" .
    Passons sur la fuite de leur chef PUIGDEMONT dont la lâcheté n’ a d’égal que l’inconséquence politique , mais que dire des reniements de ceux qui prétendaient aller jusqu’au bout du "procès" indépendantiste, de ne pas céder devant MADRID qui roulaient des épaules et enflaient la voix et qui pour sortir de prison viennent de déclarer qu’ils faisaient allégeance à l’article 155 de la constitution qu’ils ne reconnaissent pas et par lequel RAJOY a mis la CATALOGNE sous tutelle de MADRID ( voir EL PAIS de ce jour : " JUNQUERAS y los ex-consérejos acatan el 155 para pédir su libertad " )
    Ceux qui avaient de bonne foi mais un peu hâtivement pris position pour défendre ses "prisonniers politiques " devraient maintenant modifier leur mot d’ordre et exiger avec moi leur libération car ces guignols ne devraient pas être dans les prisons du gendarme/RAJOY ...jouer les guignols ne mérite pas la prison
    mais en CATALOGNE on peut s’attendre à tout : à quand un remake de POLICHINELLE dont l’auteur EZEQUIEL VIGUES MAURI était catalan .
    POLICHINELLE qui outre être un fieffé menteur disait à tout un chacun ce qu’il voulait entendre ...
    richard PALAO

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