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Comprendre ce qui se passe !

lundi 2 décembre 2019 par ANC (Paris - Ile de France)

A tous ceux qui veulent comprendre les véritables enjeux de toutes les politiques mises en œuvre par les gouvernements successifs, qu’ils soient de droites ou de droite comme le parti socialiste.
Lisez la déclaration sans filtre de Denis KESSLER (Source : revue CHALLENGES LE 4 octobre 2007).
Denis KESSLER est alors vice-président du MEDEF (le syndicat des patrons français des entreprises du CAC40)

Petit résumé à la hache et analyse de notre point de vue concernant cette déclaration : (lire ci-après)

Tout ce qui a été mis en place suite au Conseil National de la Résistance (CNR) à la sortie de la guerre par les communistes et la CGT (sécurité sociale, nationalisations, statut de la fonction publique, droit du travail etc…) sont un frein à l’exploitation des salariés et au profit capitaliste, il s’agit donc de défaire tout ce qui a été fait à cette époque.

Cet objectif sera mis en œuvre dans la durée avec l’aide des politiques et journalistes appartenant à la classe sociale qui organise l’ordre cannibale du monde.
Grâce à la chute de l’Union Soviétique et à la propagande de masse capitaliste qui individualise, résigne les salariés et les décourage à défendre leurs intérêts en se syndiquant et en s’engageant politiquement, cela assurera un contexte favorable pour mener à bien les contre réformes nécessaires pour servir les intérêts de cette classe sociale psychopathes et mafieuse.

Car comme disait un certain Nicolas Machiavel :
« L’inertie des peuples est la meilleure forteresse des tyrans ».

Pour l’ANC notre message :
Il n’y a aucune fatalité, ni aucune raison légitime à nos yeux pour accepter cette réalité là !
Si la dignité valait que dalle, ça se saurait !
Seule solution : Se battre, résister, s’organiser et supprimer les rapports barbares de domination et de propriété !

Tous en grève le 5 décembre

Parce que pour nous le bonheur est toujours une idée neuve.
Vive le socialisme du 21ème siècle.


Citation de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007
Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde !

« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.
Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !

A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’« historiques » - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.

Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.

Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.

Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges.

Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce.

Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux.

Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse.
Denis Kessler
(Fin de citation)

   

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