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Bolivie : "Coup d’État" contre Evo Morales

lundi 11 novembre 2019 par AFP

De nombreux responsables de la gauche latino-américaine ont qualifié dimanche de "coup d’État" les événements qui ont conduit à la démission du président bolivien Evo Morales.

Les dirigeants du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba, ainsi que le président élu argentin Alberto Fernandez et l’ancien président brésilien Lula, ont tous dénoncé un "coup d’État" contre M. Morales, qui a démissionné après des semaines de manifestations contre sa réélection en octobre et lâché par la police et par l’armée.

"Nous condamnons catégoriquement le coup d’État survenu contre le frère président Evo Morales", a écrit sur Twitter le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Il a appelé à "la mobilisation pour exiger que soit préservée la vie des peuples indigènes boliviens, victimes du racisme". M. Morales, au pouvoir pendant presque 14 ans, était le premier président indigène de la Bolivie.

Le président cubain Miguel Diaz-Canel a lui aussi condamné le "coup d’État violent et lâche de la droite contre la démocratie en Bolivie".

"Le monde doit se mobiliser pour la vie et la liberté d’Evo", a déclaré M. Diaz-Canel sur Twitter, avec le hashtag #EvoNoEstasSolo (Evo, tu n’es pas seul).

- Solidarité -

Cuba, allié traditionnel du dirigeant socialiste bolivien, exprime sa "solidarité avec le frère président Evo Morales, protagoniste et symbole de la revendication des peuples indigènes de nos Amériques", a tweeté le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.

Autre allié d’Evo Morales, le Nicaragua a "condamné énergiquement le coup d’État" contre le président bolivien.

"Nous exigeons que l’on respecte sa liberté, son intégrité physique et sa vie", a déclaré dans un communiqué le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega.

Le chef de la diplomatie mexicaine, Marcelo Ebrard, a déclaré sur les réseaux sociaux qu’en Bolivie "il y a une opération militaire en cours", et il a lui aussi qualifié de "coup d’État" ce qui s’est passé à La Paz.

- Offre d’asile -

M. Ebrard a annoncé que le Mexique hébergeait depuis dimanche "vingt personnalités de l’exécutif et du législatif de Bolivie" dans son ambassade à La Paz. "S’il en décidait ainsi, nous offririons aussi l’asile à Evo Morales", a écrit le ministre mexicain.

Le gouvernement colombien a demandé une "réunion urgente" du conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) "afin de chercher des solutions à la complexe situation institutionnelle".

Le Pérou s’est prononcé, dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, pour "le rétablissement rapide de la coexistence pacifique entre tous les Boliviens" sur la base du respect de la Constitution et des lois.

- Élections générales -

Lima a appelé à "la tenue d’élections générales avec des garanties de transparence et la supervision de l’Organisation des États américains et d’autres instances internationales".

L’ex-président péruvien Ollanta Humala a de son côté dénoncé une "rupture institutionnelle" et exprimé sa "solidarité" avec Evo Morales "obligé de prendre la décision de démissionner afin que la violence provoquée par l’opposition ne fasse pas plus de mal au peuple".

En Argentine, le gouvernement du président libéral sortant Mauricio Macri a appelé "tous les acteurs politiques et sociaux à préserver la paix et le dialogue", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Mais le président élu argentin, le péroniste de centre-gauche Alberto Fernandez, a parlé, lui, de "coup d’État".

"En Bolivie a eu lieu un coup d’État produit par l’action conjointe de civils violents, du personnel policier qui s’est démobilisé et de la passivité de l’armée. C’est un coup perpétré contre le président @evoespueblo, qui avait convoqué un nouveau processus électoral", a écrit sur Twitter M. Fernandez, qui sera investi président le 10 décembre.

- "Rupture institutionnelle" -

"La rupture institutionnelle en Bolivie est inacceptable. Le peuple bolivien doit se prononcer le plus tôt possible, dans des élections libres, sur son prochain gouvernement", a ajouté M. Fernandez.

Sur l’autre bord de l’échiquier politique sud-américain, le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a attribué la chute d’Evo Morales aux fraudes commises selon l’opposition bolivienne dans les élections d’octobre, lors desquelles M. Morales a obtenu un quatrième mandat.

Photo : Image tirée de la télévision bolivienne montrant Evo Morales annonçant sa démission le 10 novembre.


Le 8 novembre 2019, le leader [du Comité] civique de Santa Cruz, Fernando Camacho, a publiquement ratifié son appel à l’interruption de l’ordre constitutionnel, appelant les Forces armées et la Police nationale à ne plus reconnaître le gouvernement constitutionnel et exigeant la démission du Président Evo Morales Ayma.

De même, le 8 novembre, certains groupes de policiers du pays se sont retirés dans leurs unités de police, abandonnant leur rôle constitutionnel d’assurer la sécurité de la société et des institutions publiques.

Le Gouvernement de l’État plurinational de Bolivie ratifie sa vocation pacifiste et appelle les différents acteurs politiques à mettre fin à leurs actes de violence et/ou affrontements ayant pour but de briser l’ordre constitutionnel.

   

Messages

  • 1. Bolivie : "Coup d’État" contre Evo Morales
    11 novembre 2019, 17:48 - par RICHARD PALAO


    Il faut bien sur condamner sans réserve les énormes pressions de l intérieur ( police , armée , milices ..) et extérieures ( USA , COLOMBIE , BRESIL ...) qui ont contraint Evo MORALES a la démission ...
    il n en demeure pas moins que hélas comme beaucoup de politiciens , y compris progressistes , MORALES a pris goût au pouvoir et se voyait bien président a vie , ce qui a conduit ses partisans a tout faire pour qu’il soit réélu des le premier tour quitte à tripatouiller un tant soit peu le résultat des urnes afin d éviter un deuxième tour qui n était pas gagné d ’avance ...ce qui jette le doute c est qu après plusieurs jours d émeutes , MORALES lui même a donne son accord pour une nouvelle election reconnaissant ainsi implicitement qu il y avait eu fraude ...mais c etait trop tard, la machine a casser les etats progressistes d Amerique Latine etait lancee et visiblement les partisans de MORALES destabilises et donc pas en mesure de resisiter dans l instant ....
    Reste à savoir dans le chaos actuel ce qu il va advenir de la révolution bolivarienne et de ses acquis , les forces progressistes autour du MAS seront elles en mesure d imposer de nouvelles élections et de les gagner ? Quel va être le sort réservé à MORALES et son entourage car meme s il a commis des erreurs et peut être encouragé la fraude pour être réélu il n en demeure pas moins que son bilan est largement positif dans tous les domaines et ne serait ce que pour celà ,il mérite le respect et d être traité avec tous les égards dus au président en exercice de la BOLIVIE ...
    il faut donc apporter notre soutien à la révolution bolivarienne , et exiger que les institutions mises en place continue de fonctionner afin que le peuple bolivien puisise s exprimer librement lors de nouvelles élections démocratiques ...

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