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Halte au racisme et à l’islamophobie qui déshonorent la France !
lundi 11 novembre 2019 par ANC
En ce jour anniversaire du massacre du 17 octobre 1961 le communiqué de l’ANC, suivi de la pétition d’un collectif de 90 personnalité parue dans le journal Le Monde montre à quel point le combat contre le racisme doit se perpétuer aujourd’hui.
Des idées autrefois condamnées, des mots que l’on s’interdisait de prononcer sont aujourd’hui proposés en tête de gondole des médias en quête de "crânes à décerveler", sans aucune retenue. Notre société acceptera-t-elle sans réagir de glisser lentement vers le "fascisme" rampant que lui impose notre Président ? Car ne nous y trompons pas, les musulmans d’aujourd’hui sont les juifs d’hier. Et on se souvient de la suite ...
Communiqué de l’ANC.
Halte au racisme et a l’islamophobie qui déshonorent la France !
Depuis que notre Président en quête de sa popularité perdue à ordonné aux Français " l’état de vigilance " contre " la radicalisation ", un vent mauvais s’est levé sur notre pays. D’autant que le même Président et ses Ministres, a la recherche de boucs émissaires, avaient lancé peu auparavant la suspicion contre les émigrés.
Cette opération de politiciens démagogues est indigne, elle appelle à la délation, elle assimile la " radicalisation, ce qui n’a pas de sens précis, au terrorisme criminel, aux migrants qui ont dû fuir leur pays en guerre ou la misère.
Et, ce qui est bien pire, elle confond hypocritement la religion musulmane, celle de millions de citoyens français égaux à tous les autres, avec Salafisme et Intégrisme, qui sont des idéologies politiques réactionnaires, fascisantes, qui utilisent l’Islam comme prétexte.
Leur objectif unique est de diviser les travailleurs de France, qui entament une lutte multiforme contre la destruction des services publics (hôpitaux, enseignement, transports, retraites, etc ).
Allons-nous revoir dans notre pays les dénonciations de l’occupation par les nazis, ou les crimes racistes de l’époque de l’OAS ?
On peut craindre toutes les dérives, quand on entend à l’Assemblée de Bourgogne un élu du Rassemblement National insulter en public une mère de famille, parce que selon lui son foulard islamique était une façon de soutenir l’auteur de l’attentat de la Préfecture de Police !
On peut redouter le pire quand l’Université de Cergy-Pontoise publie une circulaire demandant à ses employés de " signaler chez les étudiants et enseignants les signes de radicalisation ", en citant comme exemple " les prières répétées, le port de la barbe sans moustache, etc ". Ce qui relève, certes, de l’imbécillité, mais aussi de l’islamophobie. Et si le tollé provoqué a amené les responsables universitaires à annuler la circulaire, on peut s’étonner que ses auteurs ne soient pas poursuivis et qu’aucune enquête ne soit diligentée.
L’ANC, très attachée aux lois de laïcité, conquêtes de notre peuple inscrites dans la Constitution, réaffirme le droit absolu de tout citoyen de pratiquer comme il l’entend la religion de son choix, ou de n’en pratiquer aucune. Nous avons toujours dénoncé les discours et les actes racistes, xénophobes, le fanatisme criminel, des Intégristes-djihadistes, quelle que soit la religion qui leur serve de prétexte. Leurs actes relèvent du fascisme, et tombent sous le coup des lois républicaines, qui doivent leur être appliquées sans faiblesse.
Mais une sévérité identique doit être appliquée par la justice a tous ceux qui confondent délibérément ces actes délictueux avec une pratique religieuse que la laïcité autorise et protège, ils cultivent ainsi la haine anti musulmane, anti arabe, comme autrefois le firent les nazis et les vichystes contre les juifs. Nous exigeons qu’ils soient punis pour cela, dans le cadre des lois françaises.
L’ANC se félicite de voir de nombreuses personnalités de toute obédience écrire au Président Macron pour dénoncer ces dérives anti-Islam, même si nous ne pensons pas que l’actuel chef de l’Etat soit le plus qualifié pour être le garant de la laïcité, quand il reprend hypocritement et sans scrupule le discours d’un RN qu’il prétend combattre.
Le Monde : 16 octobre 2019 - Page Idées
Monsieur le Président dites Stop à la haine contre les Musulmans de France
Après qu’une accompagnatrice scolaire voilée a été prise à partie par un élu du Rassemblement National au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, un collectif de 90 personnalités, parmi lesquelles Omar Sy, Christine Delphy ou Jérôme Jarre, demande à Emmanuel Macron de condamner fermement cette agression.
L’image à fait le tour des réseaux sociaux : celle d’une femme réconfortant dans ses bras son fils, en pleine assemblée plénière du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, à Dijon, après avoir été agressée verbalement
par un élu d’extrême droite. Si l’image nous révolte tant, c’est parce que nous en sommes tous collectivement responsables.
Ce vendredi 11 octobre, Julien Odoul, président du groupe d’extrème droite Rassemblement National, s’en est pris violemment en public à cette dame en s’adressant à la présidente de région, la socialiste Marie-Guite Dufay. « Madame la Présidente, je vais vous demander, s’il vous plaît, au nom de nos principes laïcs, de bien vouloir demander à l’accompagnatrice qui vient d’entrer dans cette salle de bien vouloir retirer son voile islamique. Nous sommes dans un bâtiment public, nous sommes dans une enceinte démocratique. Madame a tout le loisir de garder son voile chez elle, dans la rue, mais pas ici, pas aujourd’hui (...) C’est la République, c’est la laïcité. C’est la loi de la République, pas de signe ostentatoire (... ) C’est une provocation insuportable, la vigilance citoyenne, c’est aussi ça, madame la Présidente. ». Juste avant de quitter l’assemblée comme il avait menacé de le faire, l’élu d’extrême droite a lancé : « On ne peut pas débuter la session par une minute de silence pour les victimes de la Préfecture de police et accepter ça ! »
La suite dans le pdf ci-joint.
Messages
1. Halte au racisme et à l’islamophobie qui déshonorent la France !
4 novembre 2019, 09:23 - par Jean Penichon
Islamophobie ou musulmanophobie ? par Robert Malclès (ANC)
Il y a quelques années le mot islamophobie est apparu dans le vocabulaire courant.
Sa signification parait simple : c’est la phobie de l’islam.
Peut-on avoir la phobie dune religion, dans ce cas de la religion islamique ? Bien sûr on peut avoir la phobie de cette religion, on peut avoir la phobie d’autres religions ou d’autres idéologies. On peut être christianophobe, athéophobe, etc. On peut combattre une idéologie, y compris religieuse, quelle qu’elle soit à condition de faire avec des arguments idéologiques.
Alors où est le débat ?
Ce terme islamophobe a été créé, par des intégristes musulmans qui veulent interdire toute critique de la religion, et il a été repris sans réflexion.
Ainsi ils veulent confondre la critique ou le combat idéologique contre une religion avec la critique ou le combat contre ceux qui pratiquent cette religion et accusent de racisme ceux qui affirment leur hostilité idéologique à la religion musulmane. C’est ainsi que M. Pena Ruiz a été accusé de racisme parce qu’il a dit que l’islamophobie, comme l’athéophobie était une idée, que l’on peut ne pas partager, et combattre idéologiquement, mais qui ne relève pas d’un quelconque racisme.
On assiste ici au même amalgame que celui pratiqué par M. Netanyahou et la droite israélienne qui qualifient d’antisémites tous ceux qui combattent la politique de l’actuel gouvernement d’Israël
Le Likoud et ses supports assimilent antisionisme et antisémitisme.
Dans les deux cas il s’agit d’empêcher tout libre débat sur les religions ou la politique de l’actuel gouvernement d’Israël.
Nous connaissons tous des amis, des camarades, qui ont reçu, par tradition ou conviction, une éducation, catholique, protestante, juive ou musulmane et qui aujourd’hui sont parfaitement agnostiques ou athées. Doit-on leur interdire de critiquer la religion qu’on leur a inculquée ? Ils n’ont aucune haine contre ceux qui continue à croire et à pratiquer.
Ne pas se marier à l’église, alors que les parents l’avaient souhaité n’est pas la preuve d’un manque d’amour pour ces mêmes parents.
Alors oui, dénonçons et combattons sans relâche la phobie de tel ou tel groupe à cause de la religion qu’il pratique ou qu’il est supposé pratiquer. Dénonçons la haine antimusulmane bien réelle, attisée par l’extrême droite mais pas seulement. Mais attention au vocabulaire : parlons de musulmanophobie et réservons le terme d’islamophobie à un débat ou un combat théorique sur les religions.
Robert Malclès
Francis Arzalier
Je te rejoins quant à la rigueur sémantique, sauf que le terme islamophobie, même s’il a été inventé par des salafistes ( ? ), est AUJOURD’HUI passé dans le français courant, où il signifie ce qu’il dit " haine ou phobie de l’Islam, c’est à dire des Musulmans". Est il NECESSAIRE d’inventer un nouveau mot, pas très agréable à l’oreille,
" musulmanophobie ", pour dénoncer ce racisme déguisé ? Les Islamophobes de la France de 2019 font exactement ce que faisaient une bonne partie des français quand l’Algérie était française : On nommait alors " musulmans " les Algériens qui n’étaient pas d’origine européenne, supposés avoir tous LA même religion, où les Arabes ", ce qui est aussi faux, parce que les autochtones d’Algérie sont pour la plupart des Berbères de culture arabe ou islamique. L’apport génétique des Arabes en Algérie à été minime, exactement comme celui des Romains en Gaule.
Mais les deux ont légué à l’Algérie et a la France leur langue et leur religion : la langue arabe ET l’Islam, les langues d’OC et d’oïl et le Christianisme à la France. C’est pourquoi il ne me gêne pas qu’on reprenne le mot islamophobie, pour dénoncer cette idéologie raciste.
Ceci dit, cela ne signifie en rien qu’on s’interdise de critiquer les religions en soi, au nom du rationalisme. Je suis comme toi ne en milieu catholique, et nous partageons les mêmes griefs à l’égard du Christianisme. On peut Evidemment critiquer la religion musulmane, ce n’est pas de l’islamophobie. Mais la laïcité sert parfois de prétexte aux racistes français, comme l’Islam sert de prétexte hypocrite aux intégristes.
2. Halte au racisme et à l’islamophobie qui déshonorent la France !
11 novembre 2019, 16:27 - par RICHARD PALAO
Il ne faut pas rajouter de la confusion à la confusion et ce n est pas parce que le terme islamophobie a été détourné de son sens qu il faut à notre tour l’assimiler a du racisme , d ou mon désaccord avec le titre du texte de l ANC , pour ma part je ne dit pas NON a l’ islamophobie , au nom du droit à critiquer et a combattre idéologiquement TOUTES les religions , qui ont toutes ete utilisees pour asservir les peuples , quand elles n’ont pas elle meme ete le bras arme des possedants ...
franco-espagnol fils d’ un combattant républicain je connais le rôle joue par la religion catholique sous la dictature franquiste va t’on m’ accuser de racisme parceque instruit par cette experience je suis devenu christianophobe ? ?
lorsque l on dit NON à TOUS les racismes cela me semble suffisant et il ne me semble donc pas nécessaire de créer par maladresse sémantique , une autre forme de racisme , qui consisterait a vilipender les islamophobes , les christianophobes , les judeophobes , et tous ceux qui combattent les religions lorsqu’elles veulent s immiscer dans la sphere publique au nom de la liberte d expression que par ailleurs elles ne respectent guere ...