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De l’Afghanistan au Groenland : une diplomatie de goujat !

mardi 27 août 2019 par Richard Labévière pour Proche&Moyen-Orient

Cherchant à répondre aux moindres pulsions de son électorat, Donald Trump veut pouvoir annoncer un retrait américain d’Afghanistan avant novembre 2020, date de la prochaine élection présidentielle, et ce quels qu’en soient le prix, les conditions et les conséquences ! Dans le même temps, il déclare vouloir aussi acheter le Groenland, comme on le fait d’une résidence secondaire. Jusqu’où ira sa diplomatie de goujat ?

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le bilan afghan est désastreux : le Pentagone déplore 2313 morts et plus de 20 000 blessés américains ; les zones contrôlées par les Talibans ont transformé la carte du pays en peau de léopard ; loin d’être rétabli, l’appareil politico-militaire est miné par une corruption généralisée. L’ANA (Armée nationale afghane) reste incapable d’endiguer les avancées des Talibans, d’Al-Qaïda et de Dae’ch. Armées et formées par la CIA, les milices pro-gouvernementales rançonnent et terrorisent la population civile. Le trafic de drogues est redevenu l’une des activités économiques majeures du pays.

Dans ce contexte et depuis plus d’un an, Washington a ouvert de curieuses « négociations » qualifiées de « secrètes » à Doha au Qatar avec les Talibans, sans y associer le gouvernement de Kaboul, pourtant créé de toutes pièces par les diplomates américains !

A cette anomalie vient s’ajouter une autre absurdité, et non des moindres, relevée par un ancien haut fonctionnaire du Pentagone : « depuis le début des discussions, nos pourparlers avec les Talibans – soit disant secrets – n’arrêtent pas de fuiter dans la presse nationale et internationale, ce qui donne, bien-sûr, des indications capitales à la partie adverse qui a parfaitement compris tout le parti qu’elle peut tirer de la précipitation de Donald Trump qui a vendu la mèche en avouant l’objectif recherché avant même l’issue du processus : à savoir un retrait précipité et inconditionnel des forces américaines… En effet, les Talibans ne se cachent plus pour dire à qui veut l’entendre : ‘de toutes les façons vous voulez partir avant novembre 2020 et vous allez partir, alors à que cela sert-il se négocier ? ».

UN SECOND VIETNAM

Autre anomalie de cette drôle de négociation afghane qui suscite, nous dit-on, une grande anxiété à Kaboul comme à Washington où certains milieux se croient revenus au temps de la chute de Saïgon : les Talibans – qui ont promis que le territoire afghan ne servirait plus de sanctuaire à des groupes terroristes susceptibles de cibler des intérêts américains…- vont-ils tenir leurs promesses de Doha ? Joueront-ils le jeu de la « démocratie » et laisseront-ils se dérouler des élections libres organisées par un gouvernement de transition, comme cela a, semble-t-il, été décidé « secrètement » à Doha ?

Un premier élément de réponse vient d’être apporté par les Talibans eux-mêmes, qui refusent catégoriquement de parler au président en exercice Ashraf Ghani, considéré comme une marionnette des… Américains !

L’art de la dissimulation – la Taqiya – ou pratique consommée des ruses, devrait aussi inquiéter les négociateurs de Trump : mentir à un adversaire – qui plus est à un Infidèle – n’est pas une faute, mais un devoir ! Que penser des Talibans qui affirment aujourd’hui ne plus tolérer la présence des groupes armés de la Qaïda ou de Daec’h ? De 1996 aux attentats du 11 septembre 2001 et des années plus tard, l’alliance des chefs talibans – et pas seulement du mollah Omar – avec Oussama Ben Laden reste en mémoire. Avec les chefs militaires et religieux de la Qaïda, comme avec ceux de Dae’ch – l’Organisation « État islamique », les Talibans partagent la même Weltanschauung théologico-politique. On ne voit pas pourquoi les Talibans d’aujourd’hui refuseraient hospitalité et aides à ces groupes jihadistes qu’ils ont accueillis jadis à bras ouverts et dont nombre de combattants sont natifs des vallées afghano-pakistanaises pachtounes ?

Quant à la tenue de futures « élections démocratiques », elles viendront s’ajouter aux dizaines de scrutins organisés depuis le retrait soviétique de février 1989. Parallèlement, la multitude de « Loya Jirga » – terme pachto qui désigne une assemblée convoquée afin de prendre les grandes décisions concernant le peuple – a davantage servi à la répartition des champs de pavot qu’à la réécriture d’un nouveau contrat social afghan !

Comme le souligne un officier européen de renseignement grand connaisseur de la zone : « on peut organiser des élections toutes les semaines en Afghanistan, mais on n’arrivera jamais à transformer ce pays en Confédération helvétique ! Depuis la nuit des temps, les tribus se font la guerre, entre vallées et confédérations tribales. Ce pays n’a jamais existé en tant que tel et on ne voit pas pourquoi il faudrait aujourd’hui que ses institutions politiques correspondent point par point à nos vieilles démocraties parlementaires… ».

QUE FAIT L’OTAN DANS CE GUÊPIER ?

Au-delà de tout essentialisme – l’Afghanistan, c’est forcément la guerre -, les stratèges du Pentagone et du secrétariat d’État américain feraient bien de lire ou relire l’ouvrage magistral de Peter Hopkirk [1] consacré à la rivalité entre l’empire britannique et celui des tsars en Asie centrale, entre l’expédition d’Égypte de 1798/1799 et la conclusion de la Convention anglo-russe de 1907. L’historien britannique y relate comment, bien avant l’Armée Rouge et les forces américaines, les troupes de sa Majesté y perdirent des régiments entiers, par dizaines de milliers d’hommes. Aujourd’hui, Le Grand jeu continue, sans que les milliards de dollars et les soldats de Washington n’aient pu y changer quoi que ce soit !

Sur le coût financier de ce fiasco, l’effort américain n’est pas exclusif puisque les contribuables européens (qui n’en sont pas conscients) ont été associés à l’opération. En son temps, les parlements nationaux en ont-ils débattu ? Non ! Toujours est-il que la résolution 1386 du Conseil de sécurité des Nations unies – adoptée le 20 décembre 2001 – a entériné la création d’une Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS ou ISAF) afin : « d’aider l’Autorité intérimaire afghane à maintenir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, de telle sorte que l’Autorité intérimaire afghane et le personnel des Nations Unies puissent travailler dans un environnement sûr ». Cette FIAS opère en Afghanistan depuis 2001 sous l’égide de… l’OTAN.

Pourquoi une alliance militaire – normalement dédiée à la défense et la sécurité de ses États-membres – a-t-elle été sollicitée si loin de son théâtre originel ?

« Pour deux raisons essentielles », explique un officier général européen, interlocuteur régulier de prochetmoyen-orient.ch : « d’abord, Washington ne voulait pas assumer seul la charge financière d’une telle intervention, cherchant comme à son habitude à faire payer par ses alliés la facture de ses opérations extérieures. Ensuite, parce que l’Afghanistan a représenté un vaste champ d’expérimentation à tout une série de nouveaux types d’armements que les industriels américains ont pu, ensuite, imposer aux Etats membres de l’OTAN sous prétexte d’interopérabilité ».

LES PETITES FILLES « ET TOUT LE TRALALA… »

L’actuel chef des forces américaines en Afghanistan, qui est aussi commandant du contingent de l’OTAN – le général Scott Miller – vient de déclarer, non sans une certaine candeur, devant le Sénat américain que « la priorité absolue était la sécurité des États-Unis (…). Avant, il y avait beaucoup d’engouement autour de l’éducation des filles et tout le tralala… Mais bien que cela reste important pour le futur de l’Afghanistan, ce n’est plus la priorité.
L’objectif numéro un est de maintenir les forces de sécurité afghanes en vie et d’éliminer un maximum de chefs des forces anti-gouvernementales… ».
Faut vraiment le décorer celui-là, parce qu’il révèle parfaitement toute l’absurdité de ce qui se passe sur le terrain : les petites filles qui n’iront plus à l’école, ce n’est plus la question ! Il s’agit maintenant de sauver un pouvoir mafieux à l’agonie…

Mais comment des gens sérieux peuvent-ils croire une seconde que les Talibans vont participer au sauvetage d’un pouvoir qu’ils combattent depuis des années ?

Indépendamment d’un engagement de l’OTAN à contre-emploi, de différents plans de réorientation de l’économie du pavot qui ont tous échoué, la honte – honte absolue – est d’envisager sereinement le retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan sans qu’aucune de leurs obsessions idéologiques n’ait connu le moindre amendement. Une application des plus réactionnaires de la Charia interdira toujours l’école aux petites filles, tandis que les châtiments corporels continueront d’accompagner les manquements, même les plus anecdotiques, aux interdictions gastronomiques, vestimentaires, sexuelles et culturelles d’une population millénaire.

En définitive et en dépit de ce bilan lamentable, Donald Trump veut absolument que les Boys engagés en Afghanistan, rentrent à la maison, tout simplement pour honorer une promesse de campagne qui devrait – il en est persuadé – contribuer à sa prochaine victoire électorale… La belle affaire !

La véritable honte est de voir ainsi un revers américain aussi énorme – équivalent à un nouveau Vietnam – érigé en nécessité politique, sinon en progrès pour le bien-être de l’humanité, étant entendu que ce qui est bon pour les Américains doit aussi l’être pour l’ensemble de la planète.

Empêtrée en Afghanistan, cette inqualifiable diplomatie allait encore franchir – dans le Grand Nord Arctique – une nouvelle étape de la goujaterie la plus vulgaire.

ACHETER LE GROENLAND COMME UN TERRAIN A BÂTIR !

Donc, Donald Trump veut acheter le Groenland, toujours sous souveraineté danoise ! La deuxième plus grande île du monde (après l’Australie), d’une superficie égale à quatre fois celle de la France, est habitée par seulement 55 000 personnes, la plus faible densité du monde. Les peuples premiers inuits sont désormais minoritaires face à une arrivée croissante d’Occidentaux et d’Asiatiques dont de nombreux Chinois. L’information, sortie le 15 août dernier dans le Wall Street Journal, avait tout l’air d’une nouvelle pantalonnade. Mais l’agent immobilier de la Maison blanche a ensuite confirmé son intérêt. Il s’agirait essentiellement d’une « transaction immobilière », a-t-il justement précisé.

Le Danemark a vertement rappelé que le territoire n’était pas à vendre ! Mardi dernier, Donald Trump a cherché à dédramatiser en publiant sur son compte Twitter un montage, quelque peu enfantin, montrant une « Trump Tower » au milieu d’habitations traditionnelles d’un village du Groenland. « Ce n’est pas ce que je veux faire, promis », précise son commentaire qui accompagne le photo-montage… Élégant !

Un peu plus tard, changement de ton qui montre que ce n’était pas une plaisanterie : le président américain annule une visite officielle au Danemark, prévue le 2 septembre prochain. « Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables mais étant donné les commentaires de la Première ministre Mette Frederiksen, selon lesquels elle n’aurait aucun intérêt à discuter de l’achat du Groenland, je vais repousser notre rencontre prévue dans deux semaines à un autre moment », a re-twitté l’agent immobilier de Washington dont la tentative n’est pas une première !

En effet, les États-Unis ont essayé d’acquérir le Groenland à plusieurs reprises. La dernière fois au début de la Guerre froide : le président Harry Truman avait proposé en vain 100 millions de dollars au Danemark. Selon une estimation du Financial Times, le Groenland vaudrait aujourd’hui quelques 1100 milliards de dollars. Étrange évaluation en l’occurrence, calculée selon quels critères ?

En 2008 dans notre livre – La Bataille du Grand nord a commencé [2] – nous expliquions (avec le géographe François Thual) que le Groenland est un « territoire stratégique tampon ». Avec la fonte des glaces, il est de plus en plus accessible, ouvrant de nouvelles voies maritimes donnant accès à des richesses naturelles inatteignables jusqu’à aujourd’hui : hydrocarbures, terres rares, minerais stratégiques, or, diamant, etc.

Depuis 1951, Washington dispose d’une base militaire à Thulé, dans le nord-ouest de l’île. Un poste avancé d’observation du complexe militaro-industriel russe de Mourmansk et un « hub » pour les bombardiers stratégiques susceptibles d’être projetés, non seulement vers la Russie, mais aussi vers la Chine, la Corée du Nord, voire l’Iran.

En 1968, un bombardier B-52 s’est écrasé sur la banquise avec quatre bombes atomiques à son bord. L’une des ogives n’a jamais été retrouvée. Des Inuits ont été réquisitionnés pour décontaminer le site du crash. Mal indemnisés des décennies plus tard, nombre d’entre eux ont contracté des maladies graves, les autorités américaines déclinant toute responsabilité. Malgré cet accident, les États-Unis conservent d’autres infrastructures militaires stratégiques au Groenland. En dépit de l’autonomie croissante de l’immense territoire, la défense et la diplomatie restent du ressort du Danemark, l’un des plus proches alliés de Washington.

Mais les temps changent. Les États-Unis doivent davantage consulter les autorités locales qui bénéficient d’un statut d’autonomie élargie depuis 2009. Les Groenlandais ont fini par accepter les extensions successives de la base de Thulé, moyennant des contreparties. Washington prévoit d’ouvrir une ambassade à Nuuk, la capitale du Groenland qui est reliée à Baltimore par une compagnie aérienne américaine depuis une dizaine d’années. Désormais, le Pentagone souhaite ouvrir une nouvelle implantation militaire sur la côte Est de la grande île pour mieux surveiller l’atlantique Nord, notamment les mouvements de sous-marins et brise-glaces nucléaires russes.

VERS L’INDÉPENDANCE

Avec François Thual encore, nous avions aussi souligné le regain d’intérêt russe pour le Grand Nord Arctique, clairement exprimé par Vladimir Poutine lors de son fameux discours devant la Wehrkunde de Munich en février 2007. Dénonçant l’arrogance impériale américaine, le président russe avait annoncé sa volonté de réinvestir militairement la façade arctique de Mourmansk au détroit de Béring – le long des quelques 4000 kilomètres du passage du Nord. Depuis cette annonce, le Pentagone a multiplié les missions, officiellement qualifiées « d’exploration scientifique », dans les eaux du Grand Nord Arctique.

Pékin aussi est en embuscade et multiplie les « missions économiques et scientifiques » au Groenland pour expliquer aux populations locales que les Chinois sont leurs cousins et leurs alliés naturels. Hydrocarbures, terres rares et minerais stratégiques : ce que nous appelions en 2008 « la caverne d’Ali Baba de la mondialisation » attise les convoitises, les ambitions et, parfois les maladresses !

En 2007, à l’époque de nos différents séjours au Groenland, l’idée d’une future indépendance était déjà dans les têtes, les Danois comprenant parfaitement que cette évolution placerait, de facto, la grande île – politiquement danoise, mais géographiquement américaine – sous la tutelle économique, politique et géopolitique des États-Unis. A l’ambassade américaine de Copenhague, on suivait en permanence le dossier groenlandais comme le lait sur le feu. « Cette indépendance théorique n’était qu’une question de temps », nous expliquait-on alors… Par conséquent, le coup de force de Donald Trump est d’autant plus ridicule et stupide, qu’il anéantit des décennies de diplomatie arctique, habilement menées par différentes administrations démocrates et républicaines depuis la fin de la Guerre froide.

BIEN FAIT POUR LES DANOIS !

Offusqués les Danois ! C’est très bien et « bien fait pour eux », comme disent les enfants. En effet, les autorités danoises sont – depuis la fin de la Seconde guerre mondiale – les plus pro-américaines qui soient en Europe. Depuis la création de l’OTAN, Copenhague y a envoyé de nombreux cadres et des secrétaires généraux. Les élites politiques danoises jurent plus par Washington que par Bruxelles et parlent plus volontiers américain que danois. La compagnie nationale de transport maritime Maersk assure l’essentiel de l’approvisionnement des bases américaines dans le monde et la défense du pays et du Groenland relève davantage de Washington que d’une improbable défense européenne que les pouvoirs danois ont toujours cordialement méprisée !

Les relations entre le Groenland et l’Union européenne remontent à 1979, date à laquelle l’île devient une communauté autonome appartenant au royaume du Danemark, pour établir des liens directs avec l’Europe. Le territoire s’en retire en 1985, suite à un référendum de 1982, largement inspiré par Copenhague, préférant désengager le futur du Groenland de l’UE au profit du développements d’échanges économiques avec les États-Unis. Par conséquent, que les autorités danoises ne nous jouent pas aujourd’hui la scène d’un étonnement offusqué. Depuis des décennies, elles jouent la carte de Washington !

Aujourd’hui, les Danois découvriraient ils la vraie nature de la puissance impériale américaine ? Mieux vaut tard que jamais et grand bien leur fasse. La diplomatie du goujat leur aura au moins ouvert les yeux ! Trois rappels pour ne pas conclure !

Premièrement : Guillaume Berlat l’a expliqué à moult reprises aux lecteurs de prochetmoyen-orient.ch, goujaterie certaine – certes -, la diplomatie de Donald Trump ne relève pourtant pas de la psychiatrie lourde et ne surprend pas les diplomates aguerris. Forte de sa rationalité propre, de sa méthode et de ses obsessions – l’argent first – elle présente au moins un avantage : dire le réel immédiat et toute la brutalité du monde contemporain, « léviathanisée », de la « guerre de tous contre tous », où tous les coups sont permis !

Deuxièmement  : Jacques Lacan l’exprime à sa manière : « le réel, c’est quand on se cogne ». Nous y sommes !

Troisièmement  : ici encore, il nous faut faire appel – une fois de plus – à la grande sagesse de Michel Audiard : « les cons, ça ose tout et c’est même à ça qu’on les reconnaît ! ». Qui osera dire clairement à Donald Trump qu’il fait pleinement partie de cette catégorie de gens ?

Dans le sillage de la question, nous vous souhaitons bonne lecture et bonne reprise pour ceux dont les vacances se terminent. A la semaine prochaine.


Voir en ligne : http://prochetmoyen-orient.ch/de-la...


Nous vous proposons cet article afin d’élargir notre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici.


[1Peter Hopkirk : The Great Game : on secret service in high Asia. Oxford Press, november 2001.

[2Richard Labévière et François Thual : La Bataille du Grand nord a commencé… Editions Perrin, 2008.

   

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